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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 07:14

accord-3-juillet-copie-2.jpgVoici en intégralité la déclaration des Représentants de la Communauté internationale, membres du Comité de Suivi de l'Accord du 3 juillet 2013 sur l'organisation des élections législatives en Guinée :

 

Conakry, 13 octobre 2013 - Les Représentants de la Communauté internationale membres du Comité de Suivi expriment leur préoccupation par rapport aux retards pris dans la publication des résultats provisoires des élections législatives du 28 septembre 2013 et appellent la CENI à tout mettre en œuvre pour finaliser la totalisation des résultats provisoires du scrutin en vue de leur publication dans les meilleurs délais et en tout état de cause avant la fête de l’Aid al-Adha (Tabaski).

 

A cet égard, ils appellent en particulier les partis politiques et toutes les institutions concernées à coopérer pleinement pour finaliser la vérification et la totalisation des résultats de la circonscription de Matoto. Ils encouragent la Commission administrative de centralisation des votes (CACV) de Matoto à poursuivre activement le décompte des procès-verbaux et la totalisation des résultats de façon rigoureuse et transparente, en présence des parties concernées. En vue de renforcer la confiance, les travaux de cette commission seront suivis par les observateurs internationaux.

 

Les Représentants de la Communauté internationale réitèrent leur demande à la CENI visant à faire publier dans les meilleurs délais, et au plus tard avant la fin du délai légal de recours, les résultats du scrutin par bureau de vote.

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 08:37

mort ne 01Des jeunes, au nombre de trente trois (33), comme le disions nous dans notre dernière déclarations du 03-Octobre 2013, ont été arrêtés suite aux événements violents des 22 et 23 septembre survenus à Taouyah-Jean Paul II. Ces jeunes étaient à leurs postes de surveillance pour assurer la sécurité de leurs concessions. Ils furent transportés d’abord à la brigade mobile N°2 de Hamdallaye, puis au PM3, où ils furent auditionnés. Ilsfurent traités de bandits, de provocateurs de révolte.

 

Il fut promis aux parents que ceux que ces jeunes allaient être déférés à la justice. Mais, le lendemain à une heure (1H) du matin, ils furent transférés au camp militaire de Soronkony (Kankan) où ils sont arrivés vers dix septheures (17H). Ils seront logés dans une grande salle au fronton duquel il est écrit : « Accès interdit à tout étranger ». Une petite salle y attenante servait de lieu d’aisance. La garde était changée deux fois par jour. Elle était composée de toutes les ethnies.

 

Le transport aller et retour de ces jeunes s’est fait de façon extraordinaire pour tous ceux qui ignorent les pratiques guinéennes. Transportés de nuit par des gardes en cagoules, il leur était interdit de causer, de se déplacer ou de se laisser voir par des personnes hors du véhicule.

 

Ainsi, en traversant les villes se trouvant sur leur trajet de près de 700 km, ils devaient se coucher. Ils subirent des traitements cruels, inhumains et dégradants et même de la torture : on les frappait régulièrement, on les insultait. Un jeune qui demandait à uriner, reçut un coup de botte à la tête, tandis qu'un autre qui voulait qu’on informe sa famille fut sévèrement frappé. A cet environnement de violence physique, s’ajoutait les menaces de mort. On leur disait : « On est formé pour tur et on tue ! Si vous n’êtes pas sages on vous tue et il n'y aura rien, on vous enterre ici ! »

 

En 1996, quand l’Organisation de l’Unité Africaine-OUA demanda à l’OGDH d’organiser le 10ème anniversaire de l’entrée en vigueur de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des peuples, on avait entendu les mêmes propos au Camp Koundara des bérets rouges.

 

Un autre jeune tomba en syncope, il resta longtemps dans cet état. Ses collègues le croyaient mort. C’est seulement à l’ouverture de la porte qu’il put reprendre conscience grâce à l’aération. Le jeune BANGOURA, tomba sérieusement malade aussi. Beaucoup parmi ces jeunes ont besoin de visite médicale car en plus des problèmes de santé physique, il y a des traumatismes surtout parmi les mineurs. La peur de mourir les avait gagné tous car ils avaient la certitude de ne plus revenir dans leur famille. Le retour se fit comme à l’aller avec deux arrêts cette fois, à Kindia etCoyah.

 

Grâce aux efforts conjugués des organisations de défense des Droits de l’Homme, du ministère des droits de l’homme et des libertés publiques, des diplomates et des Institutions Internationales, ils furent transférés de Soronkony à Conakry, où, Monsieur le Ministre des Droits de l’Homme et des libertés publiques les mit à la disposition de leurs familles.

 

Il faut souligner que, Monsieur Thierno Aliou DIALLO, douanier de son état, âgé de 33 ans environ et Monsieur Moudjitaba BAH, marchand restent en détention au PM3.

 

Les crimes commis pendant cette arrestation et la détention au camp militaire de Soronkony s’analysent :

 

■ Détention arbitraire et illégale ;

 

■ Traitements cruels, inhumains et dégradants;

 

■ Torture ;

 

■ Violation des droits des personnes détenues ;

 

■ Détention dans un camp militaire,

 

■ Violation de l’article 5 de la Constitution, article 7 du pacte international relatif aux droits civils et politiques et l’article 5 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

 

En effet, les arrestations n’ont pas été faites par des agents ayant la qualité d’officiers ou agents de police judiciaire. Le juge d’instruction n’a pas été saisi.

 

Le délai requis pour une détention préventive est de 72 heures. Or dans ce cas précis, ce délai a été largement dépassé. Mais aussi la détention a été faite dans un endroit non reconnue par la loi guinéenne. C’est ce que nous enseigne le décret N° 247/72/PRG du 20/09/ 1972 en son article 3.

 

En l’occurrence dans un camp militaire. Ce lieu de détention est aussi non accessible au Procureur.

 

Selon le même décret, les prisonniers ont droit :

 

■ A la visite de leur famille et à la correspondance

 

■ A des soins de santé

 

■ Au travail et un salaire

 

■ Nourriture saine et équilibré

 

■ Les biens saisis sur lui, sont sa propriété et doivent lui être restitués

 

L’OGDH en appelle :

 

● A la justice guinéenne afin de faire toute la lumière sur les arrestations de ces jeunes et leur détention dans un camp militaire, suivie de traitements cruels, inhumains et dégradants et de la torture

 

● Au gouvernement, pour qu’il prenne des mesures concrètes empêchant les violations graves des Droits de l’Homme et en mettant à la disposition du ministère des Droits de l’Homme et des libertés publiques, tous les moyens nécessaires à ses activités de promotion, de protection et de défense des Droits de l’Homme ;

 

● Aux institutions Internationales, aux diplomates et à tous les partenaires bi et multi latéraux de a Guinée, afin qu’ils considèrent les Droits de l’Homme comme le fondement de toute bonne gouvernance ;

 

● A la société civile, singulièrement aux organisations de défense des Droits de l’Homme et aux partis politiques afin qu’ils s’organisent et luttent efficacement contre l’impunité en Guinée.

 

Le Président

 

Dr. Sow Thierno Maadjou

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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 16:38

annullation1-copie-1.jpgDéclaration - En dépit de ses mises en garde répétées, l’Opposition Républicaine est au regret de constater que le Pouvoir et la CENI persistent à poursuivre leur fuite en avant par la publication de résultats électoraux ne reflétant nullement la vérité des urnes lors du scrutin législatif du 28 septembre 2013.

 

La fraude massive organisée avant, pendant et après le vote s’est traduite par des bourrages d’urnes, des falsifications et substitutions de PV de dépouillement, des omissions importantes d’électeurs, des rétentions de cartes électorales, des interférences de membres de Gouvernement et de hauts officiers de l’armée dans la collecte et la centralisation des votes, etc…

 

Les premiers résultats publiés par la CENI ont effectivement confirmé cette tendance à la fraude généralisée dont l’objectif ultime est d’attribuer à la mouvance présidentielle une majorité parlementaire indue, dans le but d’asseoir un  régime autocratique et de mettre en place une gouvernance s’exerçant au détriment de l’intérêt général.

 

Le nombre et l’envergure de ces graves manquements ôtent ainsi tout crédit à ce scrutin dont les résultats sont en contradiction flagrante avec le verdict des urnes qui se trouve ainsi détourné au profit d’un pouvoir dont l’impopularité est à la mesure du bilan particulièrement négatif de ces trois dernières années de gestion.

 

Aussi, l’Opposition Républicaine a-t-elle décidé d’exiger l’annulation pure et simple de ces élections pour leur caractère éminemment frauduleux.

 

L’Opposition Républicaine n’exclut pas, au cas où sa demande d’annulation ne serait pas prise en compte, de recourir à toutes formes légales de protestation, y compris les manifestations sur les places et voies publiques sur toute l’étendue du territoire national.

 

Dans cette éventualité, les partis politiques membres de l’Opposition Républicaine invitent leurs militants et sympathisants de même que tous le Guinéens patriotes et républicains à rester mobilisés pour répondre, le cas échéant, à leur mot d’ordre de manifestation, dans les prochains jours. Ils demandent également à toutes leurs structures respectives à Conakry, à l’intérieur du pays et à l’étranger de se tenir prêts pour l’organisation concertée d’actions conjointes de protestation contre le hold-up électoral en cours en Guinée.

 

Conakry, le 04 octobre 2013

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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 06:37

lesopposants1.jpgL’Opposition Républicaine se félicite de la forte mobilisation du peuple de Guinée dont la maturité et l’attachement aux valeurs de démocratie et de paix ont été salués par l’ensemble de la communauté internationale, à l’occasion du vote du 28 septembre dernier.

 

Une telle avancée n’a été rendue possible qu’en raison du sens élevé de responsabilité des leaders politiques de l’opposition qui ont sensibilisé leurs militants et sympathisants et lancé sur tout le territoire national, des mots d’ordre de paix et de tolérance, à l’approche du scrutin.

 

Malheureusement, le pouvoir et la CENI œuvrent, par des manœuvres de tous genres, au détournement des suffrages exprimés par les Guinéens dans le but de proclamer des résultats non conformes au verdict des urnes.

 

En effet, il a été mis en évidence l’organisation d’une fraude massive dans certaines circonscriptions électorales et plus particulièrement en Haute Guinée, Guinée Forestière et Basse Guinée où ont été enregistrées une immixtion importante de membres du gouvernement et une interférence directe d’administrateurs territoriaux dans le processus électoral, depuis les bureaux de vote jusqu’aux centres où siègent les commissions administratives de centralisations des votes ;

 

L’Opposition Républicaine attire, en particulier, l’attention de l’opinion nationale et internationale sur les violations et manquements suivants qui ont émaillé le vote et qui entachent sa régularité et sa crédibilité. Il s’agit de faits avérés, établis par des témoignages concordants, par des documents irréfutables  et même par des constats dûment effectués par des missions d’observation électorale présentes en Guinée:

 

·         Le refus de la CENI, sur injonction des autorités politiques actuelles, de procéder à la correction des graves anomalies qui furent à la base du report de quatre jours du scrutin au terme des discussions des 20 et 21 septembre dernier (omission de nombreux électeurs, délocalisation de bureaux de vote, éloignement d’électeurs de leurs bureaux de vote, désordre entretenu dans l’édition et la distribution de cartes d’électeur…) ;

 

·         La substitution de Procès-verbaux (PV) authentiques par des PV préétablis non conformes à la réalité des suffrages réellement exprimés dans les bureaux de vote ; de véritables structures occultes ont été créées par des membres du Gouvernement et des hauts officiers de l’armée pour superviser les opérations de falsification et de substitution des PV ;

 

·         L’invalidation volontaire et arbitraire de certains PV favorables à l’opposition ;

 

·         L’intervention intempestive des autorités administratives et même militaires dans les locaux des commissions de centralisation des résultats ;

 

·         Le bourrage d’urnes dans certaines circonscriptions électorales de la Haute Guinée (cas de Kouroussa par exemple) où le nombre de votants excédaient parfois l’effectif total des électeurs inscrits des bureaux de vote ;

 

·         L’expulsion d’assesseurs de l’opposition de certains bureaux de vote et de centres de centralisation des votes dans le but évident de créer un huis-clos favorables aux manipulations de résultats ;

 

·         L’ouverture de bureaux de vote clandestins non officiellement répertoriés dans des zones favorables au pouvoir ;

 

·         Le vote multiple de militaires dans des bureaux de vote dédiés aux électeurs civils ;

 

·         Les ruptures récurrentes de bulletins, d’enveloppes et d’encre indélébile dans les bureaux de vote, en particulier dans les zones favorables à l’opposition.

 

Toutes ces violations graves du Code Électoral et ces nombreux manquements aux règles de transparence et d’équité ont pour conséquence d’entamer sérieusement la crédibilité de ce scrutin qui cristallise pourtant les espoirs de paix, de démocratie et de développement de tout un Peuple.

 

L’Opposition Républicaine informe l’opinion de la volonté des autorités politiques et de la CENI de publier des résultats non conformes aux suffrages effectivement exprimés par les Guinéens le 28 septembre 2013. Elle met en garde le Pouvoir contre toute tentative de fraude électorale et réitère sa ferme volonté de s’opposer à tout tripatouillage des résultats sortis des urnes. Elle confirme qu’elle défendra chèrement sa victoire électorale acquise au prix de nombreux sacrifices consentis par le Peuple de Guinée.

 

L’Opposition guinéenne rassure qu’elle ne cèdera pas à l’intimidation et à la menace brandie par les autorités politiques actuelles qui expriment publiquement leur volonté d’entraver l’exercice des droits de manifestation et de cortège.

 

Tous les partis politiques membres de l’Opposition guinéenne exhortent leurs militants et sympathisants ainsi que tous les citoyens épris de justice et soucieux de l’avenir démocratique de la Guinée à rester mobilisés pour défendre leur idéal de paix, de justice et de liberté.

 

Conakry, le 02 octobre 2013

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19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 19:13

L’Union des radiodiffusions et télévisions libres de Guinée a appris avec une grande dimanche 18 août 2013, par un groupe d’individus qui a emporté tout le matériel de la station.

 

Vendredi, déjà,  le Directeur de la radio avait été contraint de quitter la Région pour des raisons de sécurité et le promoteur convoqué au commissariat avant d’être relaxé.

 

L’ Urtelgui dénonce  et condamne vigoureusement cette agression et tient à rappeler que l’exercice de la profession est garanti par la loi et que, par conséquent, personne n’a le droit de l’entraver ni porter atteinte à l’intégrité physique des journalistes.

 

L’ Urtelgui demande aux autorités de Kankan de rechercher et punir les coupables en appliquant la loi dans  toute sa rigueur, de récupérer le matériel, le restituer au propriétaire et de protéger les journalistes de Batè  FM et ceux de toutes les radios de la Région.

 

L’ Urtelgui exhorte tous les acteurs politiques à sensibiliser leurs militants sur la nécessité de préserver l’intégrité physique des hommes de médias toutes catégories confondues.

 

Conakry, le 19 août 2013

 

Pour l’Union des radiodiffusions et télévisions libres de Guinée

 

Le Bureau Exécutif

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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 11:03

adp-collectif-chez-kouyat_250_250.jpgDans une déclaration rendue publique aujourd’hui, l’opposition a fait savoir les raisons pour lesquelles a décidé de sursoir à sa marche qui était prévue ce jeudi et indiqué sa position par rapport aux différends qui l’opposent au pouvoir. Le texte intégral  

En raison de nombreuses démarches initiées par la Communauté des religieux d’une part, et les médiateurs internationaux d’autre part, l’opposition Républicaine a décidé d’accéder aux doléances de ces Institutions en vue de donner, une fois de plus, la chance à notre pays de surmonter de manière pacifique la crise qu’il traverse.

A cet effet,les Partis politiques de l’Opposition Républicaine réunis au sein du Collectif, de l’ADP, du CDR et du FDP ont décidé de surseoir à la marche prévue pour le jeudi 09 Mai 2013 sur l’autoroute, suivant l’itinéraire : Aéroport – Esplanade du Palais du peuple.

Toutefois, l’Opposition Républicaine, tient à rappeler que si aucune évolution favorable à l’ouverture d’un dialogue sincère n’était constatée dans un bref délai, elle se réserve le droit de reprendre les manifestations sur les voies et places publiques, conformément aux dispositions constitutionnelles prévues à l’article 10. Dans ce cas,elle informe l’opinion nationale et internationale que la prochaine marche sera organisée sur l’autoroute Fidel Castro.

Les partis politiques membres de l’Opposition Républicaine saisissent cette opportunité pour remercier et féliciter tous leurs responsables et militants respectifs pour leur engagement sans faille et leur importante mobilisation dans le combat politique en faveur de l’avènement en Guinée d’une ère de démocratie véritable et de respect des droits de l’homme.

Conakry, le 08 mai 2013

L’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP) 

Le Collectif des Partis Politiques pour la Finalisation de la Transition

Le Club Des Républicains (CDR)

Le Front d’Union pour la Démocratie et le Progrès (FDP)

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 10:07

 La FIDH et son organisation membre en Guinée, l'OGDH, sont vivement préoccupées par la situation politique et sécuritaire qui prévaut à Conakry, à la suite des violences survenues en marge d'une manifestation, le lundi 27 août. Nos organisations appellent le gouvernement guinéen, les forces de l'ordre et les partis d’opposition à s'abstenir de toute violence et à la mise en place d'un cadre consensuel en vue de la tenue d'élections législatives, dernière étape de la transition politique initiée en 2010.

 

Lundi 27 août 2012, de nombreux affrontements ont eu lieu à Conakry, dans les communes de Dixinn et Matoto notamment, entre les forces de l'ordre et des partisans des principaux partis de l'opposition, réunis  au sein du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition (CPPFT) et de l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) qui avaient appelé à une manifestation pour protester en faveur de l'organisation des élections législatives. Cette journée a notamment été marquée par l’arrestation de plusieurs dizaines de militants de l'opposition et par de nombreux blessés, tant dans les rangs des manifestants qu'au sein des forces de l'ordre.

 

Selon certaines informations, plusieurs leaders politiques auraient été pris à partie par des agents de la police et de la gendarmerie et notamment Cellou Dalein DIALLO, président de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), dont le domicile aurait été la cible de plusieurs jets de grenades lacrymogènes dans la matinée et Lansana KOUYATE, président du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN), qui a vu son véhicule recevoir plusieurs projectiles, de nature encore non déterminée formellement, alors qu'il transportait également M. DIALLO et M. Sidya TOURE, président de l'Union des forces républicaines (UFR), dans l'après-midi.

 

« Il est important de faire la lumière, dans les meilleurs délais, sur les violences commises hier, dont il semblerait qu'elles aient pu excéder le strict cadre du maintien de l'ordre et de garantir, en toutes circonstances la sécurité et le droit à manifester des responsables politiques et de leurs militants » a délaré Paul Nsapu, Secrétaire général de la FIDH, qui a ajouté : « s'il faut se féliciter de l'absence de militaires dans le maintien de l'ordre, qui revient désormais exclusivement aux forces de police et de gendarmerie, les autorités guinéennes doivent garantir l'usage d'armes conventionnelles et non létales, ainsi qu'un recours proportionnel à la force»

 

Ces violences s'inscrivent dans un contexte politique particulièrement tendu, autour de l'organisation des élections législatives et des négociations sur la composition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) (cf. http://fidh.org/Guinee-La-commemoration-du). De précédentes manifestations, en particulier le 10 mai 2012 et le 27 septembre 2011, s'étaient déjà soldées par d'importantes violences.

 

« La Guinée, avec l'organisation d'élections présidentielles libres et transparentes en 2010 qui ont vu Alpha Condé accéder au pouvoir, s'est engagée sur la voie de l'instauration d'un Etat de droit. Il est urgent qu'elle achève sa transition politique en organisant des élections législatives au terme d'un processus inclusif, conformément aux accords de Ouagadougou du 15 janvier 2010. Les guinéens dans leur ensemble aspirent à la démocratie et aux respect de leurs droits fondamentaux », a déclaré Thierno Maadjou SOW, président de l'OGDH.

 

FIDH-OGDH / Guinée

 

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 22:13

logo_usaemb.jpgL’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique en Guinée renouvelle son appel au gouvernement guinéen pour l’établissement d’un chronogramme envue de la tenue des élections législatives dans les meilleurs délais. Nous comprenons que c’est après consensus des acteurs politiques que les élections législatives qui étaient programmées pour le 29 décembre, ont été reportées comme l’a annoncé la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), mais le dialogue entre le gouvernement guinéen et les leaders des parties politiques a été interrompu.

 

Nous encourageons fortement tous les acteurs politiques à se retourner a la table de négociation afin d’aplanir leurs divergences. Le peuple de Guinée mérite une transition achevée marquée par la mise en place d’une Assemblée Nationale élue.

 

L’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique en Guinée

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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 10:33

La Guinée a été retenue comme bénéficiaire de l’Initiative du Président Barak Obama pour la lutte contre le paludisme (U.S. President’s Malaria Initiative-PMI). Le lancement de ce programme en Guinée a eu lieu le Mercredi 09 Novembre 2011 à 10 heures dans les locaux de l’ambassade des Etats Unis d’Amérique à Koloma. Leurs Excellences Souleymane Cissé, Ministre du Plan et Nama Keita, Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique ont procédé au lancement de ce programme en présence de l’Amiral R. Timothy Ziemer, Coordinateur Mondial de l’Initiative du Président Américain de Lutte contre le Paludisme (PMI). 
 

 

Ce programme vise à réduire de 50 le taux de mortalité lié au paludisme et sera consacré essentiellement au traitement efficace et gratuit utilisant les combinaisons thérapeutiques à base d’Artémisinine (CTA) recommandées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), à la lutte anti-vectorielle, à l’utilisation des moustiquaires imprégnées, le traitement préventif intermittent chez les femmes enceintes, et au renforcement du système de santé.


Ce programme qui sera mis en oeuvre par l’agence américaine pour le développement internationale (USAID) avec le Centre de Prévention et de Contrôle des Maladies (CDC) couvre une période de 2 ans pour un coût total de 20 millions de dollars américains, dont bénéficieront 1.5 millions de nourrissons, enfants, femmes enceintes, adolescents et adultes.

A noter que récemment le gouvernement américain a donné au gouvernement guinéen 534.500 doses d’antipaludiques (CTA) pour palier à une rupture totale dans les structures sanitaires à l’échelle nationale.

Le gouvernement américain a confié à l’USAID la gestion l’enveloppe financière pour la lutte contre le VIH/Sida, la réparation des fistules obstétricales et la promotion de la santé maternelle et infantile.

Pour l’année 2011, l’assistance du gouvernement américain à travers l’USAID s’élève à une enveloppe totale de $26.765.844 dollars américains, qui serviront à appuyer les efforts en faveur de la gouvernance démocratique et les prochaines élections législatives, le secteur de la santé publique ainsi que celui de la croissance économique en République de Guinée.

Communiqué de l'Ambassade des Etats-Unis en Guinée


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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 18:23

Kyle1Un site nouveau va voir le jour ce 11/11/11 (qu’on n’y voit qu’une simple coïncidence et non un quelconque fétichisme de chiffres) pour enrichir le web guinéen déjà bien fourni. Ce site, pas trop différent des autres, va progressivement remplacer « www.kylediallo.info », mon blog personnel.

 

Son nom est guineeweb.net. Je préviens tout de suite que le nouveau-né a déjà toutes ses dents. Il est dès à présent visible dans sa couveuse. Il nous appartient de bien veiller, au départ, sur lui en l’aidant, non pas à grossir, mais à grandir harmonieusement.

 

En effet, guineeweb.net, dont l’estomac est fragile, mangera un peu de tout mais pas tout et surtout pas d’un coup. Je veillerai donc particulièrement à l’équilibre de son régime alimentaire. Il consommera le poisson et le sel de la Basse Guinée, le fonio et le lait de la Moyenne Guinée, l’igname et le soumbara (« camembert» local) de la Haute Guinée, le riz et l’huile de palme de la Guinée Forestière, etc.

 

Pour son premier biberon, j’ai demandé à un de nos meilleurs diététiciens, qui l’a accepté, de le préparer. Il s’agit de notre doyen, le Pr. Ansoumane Doré qu’il serait superfétatoire de présenter. C’est un honneur que le « n’koro » Ansou (ce digne fils du Konia qui savoure l’humour avec toute la finesse intellectuelle qui le caractérise) soit le premier à allaiter guineeweb.net. Evidemment, en ouvrant ce site vous constaterez qu’il contient déjà quelques articles, ce qui est normal, tout bébé devant absolument être nourri avant sa naissance.

 

Que les choses soient très claires dès le départ : je tiens à rester libre. Je ne suis adhérent d’aucun parti politique. J’admire le combat de certains hommes ou femmes politiques sans être l’inconditionnel de qui que ce soit.

 

Ainsi, ma position reste ferme sur un point: je soutiens résolument Cellou Dalein Diallo qui, par son expérience politique et administrative, sa connaissance de la Guinée profonde et ses relations avec les Grands de ce monde, offre, à mes yeux, l’alternative la plus crédible à ce jour au chaos actuel. J’appuis naturellement ses alliés actuels (Sydia Touré, Abé Sylla, El Hadj Fodé Soumah, etc.) avec lesquels il partage les mêmes valeurs républicaines.

 

Je reste en permanence préoccupé par le devenir de mon pays dont la faune est très variée, ce qui aurait permis à certains de me traiter de tous les noms d’oiseaux. En souffré-je ? Certainement, au regard de la Guinée qui ne s’est pas déchirée toute seule mais qu’on a déchirée par un égoïsme régionaliste teinté d’animosité ethnocentriste !

 

Je ne cherche pas à convaincre -ce serait un coup d’épée dans le Djoliba- ceux qui ne me trouveront jamais propre même si je me lavais avec toute l’eau de ce fleuve. J’informe simplement ceux qui, par curiosité saine, voudraient en savoir un peu plus sur moi.

 

Je suis né au Fouta Djallon. J’ai grandi à Yomou et à N’zérékoré où j’ai appris à parler guerzé (faute de pratique, je comprends à présent cette langue plus que je ne la parle) et malinké. J’ai effectué un séjour universitaire à Kankan où je n’ai ressenti qu’amitié et bienveillance de la part des autochtones. J’ai travaillé à Gueckédou (sans pouvoir malheureusement m’exprimer en kissi, le centre-ville étant « manikaphonique »), Boké et Conakry, ce qui m’a permis, entre autres, de pouvoir bien me débrouiller en soussou (avec un accent qui déclenche l’hilarité de mes cousins de la zone littorale de notre pays!). Comme il ne s’agit pas d’un CV, ces quelques renseignements suffisent, me semble-t-il. Au-delà de ma personne, allons donc à l’essentiel.

 

Pour moi, un Guinéen ne saurait être un ennemi à abattre mais, tout au plus, un adversaire à surpasser. Ce qui est détestable chez le Président Condé, ce n’est pas sa personne en tant que telle, mais la politique de désastre national qu’il conduit. Le capitaine Dadis a, somme toute, mieux gouverné notre pays jusqu’en août 2009 que le Président Condé ne le fait actuellement. Ce n’est pas peu dire. En sa qualité de chef de l’Etat, le Président a le droit de nommer qui il veut à des postes politiques, mais pas aux postes de la Fonction Publique sauf, exceptionnellement, lorsqu’il s’agit d’une personne dont la compétence s’impose à tous.

 

Il faut que nous sortions du temps du PDG où le parti et l’Etat étaient confondus (qui ne se souvient de l’appellation officielle « Parti-Etat de Guinée » ?). Dans tout pays de droit les fonctionnaires sont recrutés, soit par concours soit sur diplômes, et restent au service de la continuité de l’Etat et non à celui d’un individu ou de son parti. Nommer à certaines fonctions des personnes ne convenant pas techniquement et qui n’ont de mérite que de plaire au Président par népotisme, clientélisme et surtout ethnocentrisme, conduit à l’inefficacité de l’Etat et dévoile, par conséquent, l’incompétence du Président lui-même.

 

Le Président Condé outrepasse ses prérogatives en nommant à tous les postes civils ou militaires, non pas les personnes qui conviennent effectivement, mais celles qui lui conviennent affectivement. Evidemment, s’il lui arrive d’avoir juridiquement raison, il a, presque toujours, politiquement tort.

 

Ce n’est pas en déchirant davantage sa couverture déjà abîmée qu’on se protège du froid mais en la raccommodant. Aujourd’hui, le tissu social guinéen est si détruit qu’on se demande s’il est encore réparable. Les Guinéens vivent côte à côte mais pas ensemble car la distance psychologique qui les sépare ne fait que s’agrandir.

 

Faut-il critiquer cette situation et ceux qui la gèrent ou se taire ?

 

J’ai choisi de ne pas me taire et je me battrai, avec tous les autres, jusqu’à l’instauration d’un Etat de droit en Guinée. On m’a qualifié, sans le moindre début de preuve, d’ethno. Pourtant, c’est facile de consulter les archives du Net qui sont à l’abri de l’humidité, des cafards et des rats ! Aucun de mes détracteurs ne peut relever le défi de sortir un article où j’insulte une communauté.

 

Je me souviens d’avoir été un des héros du Web pour certains lorsque je critiquais violemment le général Conté et son régime ainsi que le capitaine Moussa Dadis Camara. Pour eux, je n’étais pas ethno mais un ardent combattant pour la démocratie. Ce sont les mêmes qui me considèrent maintenant comme un pyromane lorsque je m’en prends au comportement douteux du général Sékouba Konaté ou aux actes irréguliers du Président Alpha Condé, en y ajoutant quelques compléments d’effectifs Peulhs en quête de miettes. Même si, dans un article, je critiquais collectivement les attitudes de Bah Ousmane, Diallo (Biro, Korka, Rabiatou), Rougui Barry et Lansana Kouyaté, ils ne verraient que le coup porté à ce dernier, confondant honteusement un individu à toute une communauté. Pour eux, je suis et reste ethno ! Je note qu’aucun membre des communautés auxquelles on identifie respectivement Conté et Dadis ne m’a qualifié d’ethno. Je m’en souviendrai !

 

Dans ces conditions, je reste fier d’être cet ethno qu’ils vilipendent en permanence. D’ailleurs, ils me servent, malgré eux, de bon indicateur dans ma bonne conduite: dès qu’ils m’approuvent, je me rends compte que j’ai dévié de ma trajectoire et qu’il faut vite redresser le volant. Pour l’instant, je crois quemon GPS fonctionne tellement bien que j’ai jeté son bon de garantie devenu inutile. Je ne cèderai jamais au terrorisme intellectuel (ou plutôt électronique, certains écrits étant d’une nullité abyssale). Qu’ils me cherchent, ils me trouveront !

 

J’ai bien dit que www.guineeweb.net est né avec des dents. Ce ne sont pas des dents de lait mais d’incisives redoutables contre ceux qui ont installé unedictature tribale de type apartheid en Guinée.

 

Pourquoi voudrait-on que je me comporte autrement ? Quand on fait de certains citoyens à part entière des citoyens entièrement à part, quand on accuse honteusement toute une communauté d’avoir empoisonné certains membres d’une autre, quand on dresse des milices spéciales pour chasser systématiquement une catégorie ciblée de la population à des fins ethnocentristes et électoralistes, quand on devient automatiquement suspect dès lors qu’on appartient à une certaine communauté, etc., devrais-je rester calme ?

 

Dans ce combat, je ne ferai aucun cadeau aux obtus qui ne sont performants qu’en commettant des crimes. C’est pourquoi, j’ai décidé de me radicaliserdavantage car chacun doit comprendre que dans une Guinée tribalisée, confisquée et verrouillée, une lutte n’est efficace que si elle est armée. Il n’y a pas de risque plus mortel que de vouloir négocier avec son bourreau.

 

A partir de maintenant, ma riposte sera plus que proportionnelle. Ce ne sera plus le fameux « œil pour oeil… » mais ce sera « deux mâchoires brisées pour une dent effleurée, fut-elle de lait ! ».

 

Mon site est guinéen. De ce fait, il est au service de toutes les Guinéennes et de tous les Guinéens. Je suis, pour le moment, seul maître à bord et je reste ouvert au dialogue dans le respect mutuel. Sur le Web, il y a deux catégories de visiteurs : ceux qui animent le débat par la pertinence de leurs écrits et ceux qui l’abîment par des injures traduisant leur déficit en matière d’éducation et un manque singulier d’argument. Quand on est sûr de ce qu’on avance, on n’insulte pas. L’injure est l’arme du minable.

 

J’accueillerai avec respect ceux qui animent le débat. En revanche, je traiterai les autres comme ils le méritent car je ne suis jamais en rupture de stock pour le produit adéquat.

 

Je vous salue.

 

Ibrahima Kylé Diallo

Directeur de www.guineeweb.net

Contact : guineeweb.net@gmail.com


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