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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 13:58

mosque_omarienne_dakar_01.jpgC’est à Alwar, au mausolée de Thierno Seydou Nourou et Thierno Mountaga Tall de l’avenue Malick Sy de Dakar, que le Khalife mondial de la Tidjaniya, Sidy Aliou Arabiou, de Aïnou Mady en Algérie, accompagné d’une forte délégation, a célébré la nuit de la naissance du prophète Muhammad (Psl), aux côtés de la Famille omarienne.

 

Les disciples de Cheikhou Omar Tall ont célébré un Maouloud exceptionnel cette année. En effet, pour la première fois dans l'histoire de la Tarikha, le Khalife de Cheikhna Cheikh Ahmed Tidjani a foulé le sol de notre pays pour célébrer la nuit marquant la naissance du prophète Muhammad (Psl). Une nuit que Sidy Aliou Arabiou de Aïnou Mady, en Algérie, accompagné d’une forte délégation, a célébrée auprès de la Famille omarienne, à Alwar, sur l’avenue Malick Sy, au mausolée de Thierno Seydou Nourou et Thierno Mountaga. Une marque d’estime que Thierno Madani Tall a magnifiée en parlant d’un acte historique qui s’est répété. En effet, le marabout a noté que cette visite est un rappel très instructif qui perpétue les relations sincères qui existent entre El Hadji Omar et son marabout Cheikhna Cheikh Ahmed Tidjani.

 

 

«L'histoire s'est répétée aujourd’hui. Votre venue en ce lieu n'est qu'une continuation des relations spirituelles séculaires qu'entretiennent votre ancêtre Cheikhna Cheikh Ahmadou Tidjani et le nôtre El Hadji Oumar Foutiyou. Cheikhou Omar est en effet le seul Khalife de Cheikhna Cheikh Ahmadou Tidjani en Afrique noire. Le fait qu'il ait explicité l'ouvrage du Cheikh ‘Jawharatoul Mani’ illustre, entre autres raisons, la rôle que s'était assigné El Hadji Oumar. Le fait que le petit-fils du Cheikh que vous êtes ait choisi la Famille omarienne en cette nuit glorieuse est lourd de signification pour nous», a dit Thierno Madani Tall.

 

«La course effrénée vers les biens de ce bas monde est en train de nous perdre», avertit l’imam Tall.

 

Le porte-parole du Khalife mondial dira que le sens de sa visite est de rendre hommage et de saluer l'ensemble des Khalifes généraux des différentes familles tidianes que compte le Sénégal. «Je vous exhorte, chers frères en Islam, de vous soumettre aux directives de vos guides, tant que ses derniers ne vous font pas des recommandations qui ne sont pas conformes aux prescriptions divines. Soyez patients et endurants. Dieu m'a guidé chez vous pour que vos péchés soient absous, car les prières d'un voyageur sont toujours exaucés. Quant à Cheikh El Hadji Omar, tout le monde sait que c'est un homme de Dieu exceptionnel, qui a oeuvré toute sa vie durant pour l'épanouissement de l'Islam. Comme l'a dit Thierno Madani, l’histoire vient de se répéter», a-t-il lancé à la très nombreuse assistance présente à la Mosquée omarienne.

 

En outre, lors de cette nuit de l’Élu, Thierno Seydou Nourou Tall qui a animé les causeries, comme d'habitude, a axé son prêche sur la nécessité pour les Sénégalais de se suffire de ce qu'ils ont. «La course effrénée vers les biens de ce bas monde est en train de nous perdre. La véritable promotion de l'homme ne s'acquiert pas par le rang social, non par les biens accumulés. L'exemple de Xaruun que j'ai tiré du Saint Coran et qui fut le plus riche homme du monde, en son temps, illustre bien mon propos. Ce dernier, imbu de sa richesse, se mit à blasphémer. Le courroux du Seigneur le fit engloutir par la terre sur le dos de son âne. Depuis lors, il continue de descendre dans les profondeurs de la terre», dira l’imam Tall.

 

D'autres marabouts ont succédé à Thierno Seydou Tall au micro pour livrer des messages aux fidèles. Parmi eux, Cheikh Ousmane Diagne, président du Conseil supérieur de la Khadrya, ami de longue date de la Famille omarienne.

 

 

Source : Seneweb

 

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8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 14:30

L'université Zaytuna préconise d'éduquer des générations de futurs cadres musulmans américains. La longue histoire des études islamiques s'est accrue d'une nouvelle composante : un collège en Californie qui vise à fournir une éducation à des musulmans qui pourront devenir chefs de file de la société.


 

L'université Zaytuna a inauguré ses cours le 24 août et cherche à devenir le premier établissement d'enseignement supérieur musulman à être agréé aux Etats-Unis, offrant des diplômes à l'issue de quatre ans d'études.

 

Fondé par trois érudits de la religion islamique américains, le collège Zaytuna préconise de renouer avec la tradition intellectuelle de l'islam tout en l'incorporant à la société des Etats-Unis.

 

« Dans l'avenir, la fondation de Zaytuna représentera une étape historique qui aura permis de mieux comprendre l'islam et d'établir de meilleures relations entre les musulmans et les membres des autres communautés religieuses aux Etats-Unis - si Dieu le veut », a déclaré l'un de ses fondateurs dans un communiqué de presse diffusé à l'occasion de son ouverture.

 

L'un des premiers étudiants de l'université Zaytuna est M. Dustin Craun, du Colorado, selon lequel celle-ci aidera les musulmans à mieux comprendre leur rôle aux Etats-Unis.

 

« Je pense que nous, en tant que musulmans aux Etats-Unis, devons apprendre ce que l'islam représente pour nous en tant qu'américains, et c'est l'un des but de cet établissement », a dit M. Craun. L'université « enseigne comment être les porte-étendard des musulmans dans ce pays ».

 

M. Craun et les 14 autres étudiants inscrits pour les premiers cours de Zaytuna peuvent choisir entre deux matières principales : le droit et la théologie islamiques ou la langue arabe. Les fondateurs de l'université, dont M. Omid Safi, espèrent que certains de leurs diplômés joueront des rôles directeurs dans leurs communautés en tant qu'imams ou dans d'autres capacités. M. Safi, qui est professeur d'études islamiques à l'université de Caroline du Nord à Chapel Hill, a dit qu'il s'agirait d'un accomplissement important car certains des imams qui sont aux Etats-Unis mais nés à l'étranger ne comprennent pas la culture et la société américaines.

 

« Les importations sont bien pour les tapis. Mais ça ne marche pas vraiment bien pour les imams dans le contexte américain, où ils seraient peut-être appelés à en savoir autant sur la religion que sur les consultations maritales », a dit M. Safi. Les futurs dirigeants de la communauté musulmane aux Etats-Unis « devront en savoir autant au sujet de Facebook et de la jeune chanteuse Justin Bieber que sur les aspects classiques du droit islamique ».

 

D'autres universités des Etats-Unis offrent déjà des études islamiques mais selon M. Hatem Bazian, recteur des affaires académiques et cofondateur de Zaytuna, celle-ci a adopté une approche différente.

 

« Les établissements qui enseignent les études islamiques le font de la perspective de quelqu'un qui voit l'islam de l'extérieur et c'est souvent une méthode de déconstruction », a dit M. Bazian. « Nous étudierons l'islam de l'intérieur et dans un but non de déconstruction mais pour en saisir les principes essentiels et les élargir. »

 

D'autres Américains ont tenté de fonder des collèges islamiques à Chicago et à New York, mais l'université Zaytuna pourrait avoir un avantage du fait que ses directeurs sont affiliés à des établissements scolaires déjà bien établis. M. Bazian est professeur auxiliaire à l'université St. Mary's de Californie, et un autre cofondateur, M. Hamza Yusuf, siège à la commission consultative de la Graduate Theological Union à Berkeley (Californie).

 

Zaytuna devrait avoir son propre campus dans l'avenir mais pour le moment ses cours se tiennent dans des salles de classe louées à l'American Baptist Seminary of the West qui relève de la Graduate Theological Union. Le président de celle-ci, M. James Donahue, a dit que le collège Zaytuna devrait devenir un pont facilitant l'entente entre les musulmans et les non-musulmans aux Etats-Unis.

 

M. Bazian envisage un rôle semblable pour Zaytuna en tant que pont facilitant l'entente entre les Etats-Unis et les pays à prédominance musulmane, un rôle qui se jouera grâce à des échanges académiques avec d'autres universités de par le monde islamique.

 

« Je pense que la communauté musulmane internationale a aujourd'hui une nouvelle adresse intellectuelle aux Etats-Unis où elle pourra engager le dialogue par le biais de conférences, de colloques et d'échanges organisés par Zaytuna. » M. Bazian a aussi souligné que des érudits de l'islam dans d'autres pays lui avaient déjà exprimé un tel intérêt.

 

Le collège Zaytuna est le résultat de plus d'une décennie d'efforts déployés pour promouvoir les études islamiques aux Etats-Unis et succède à l'Institut Zaytuna que M. Yusuf avait fondé en 1996. En 2004, M. Shakir a lancé un programme complet d'études religieuses à l'institut pour évaluer la possibilité de le transformer en collège et le programme d'été d'études arabes s'est beaucoup élargi au cours des dernières années.

 

Le processus de demande d'inscription à Zaytuna se calque sur celui des autres universités américaines et les décisions se font sur la base de la moyenne des notes, d'examens normalisés et d'essais. Les nouveaux étudiants doivent avoir une connaissance de la langue arabe d'un niveau équivalent à un an d'études universitaires.

 

L'inscription est ouverte aux étudiants de toutes les religions.

 

« Les premières universités fondées dans le monde islamique étaient ouvertes à tous, et notre principe est que le savoir appartient à toute l'humanité », a indiqué M. Bazian.

 

Les postes de professeurs à Zaytuna sont pleins pour le moment et comptent des hommes et des femmes ; d'autres postes seront créés au fur et à mesure des besoins.

 

« Notre description d'emploi visera à trouver la personne qui a non seulement les compétences nécessaires dans un quelconque domaine mais aussi une idée claire de la contribution intellectuelle faite par l'islam », a souligné M. Bazian.

 

Il a ajouté que Zaytuna devra relever des défis considérables dans l'avenir, dont la nécessité de devenir une université agrée pour pouvoir offrir des diplômes reconnus aux Etats-Unis. M. Bazian se dit confiant qu'elle le sera mais le processus prend de quatre à huit ans.

 

« Nous pensons qu'il est nécessaire pour une université comme la nôtre, fondée aux Etats-Unis, d'être respectée et reconnue comme le sont les autres établissements d'études supérieures et d'être agréée », a dit M. Bazian.

 

Il y a aussi le problème du financement auquel se heurtent tous les collèges, même ceux déjà bien établis. Une fois que Zaytuna commencera à s'élargir, ce problème deviendra plus crucial.

 

« Notre objectif est d'avoir un site permanent, et cela dépend de nos ressources financières et de nos projets et programmes pour lever des fonds », a précisé M. Bazian. « Nous espérons et croyons que la communauté musulmane américaine répondra à l'appel et y verra le pas stratégique le plus important pour renforcer ses institutions. »

 

Zaytuna bénéficie d'un financement initial de 30 millions de dollars sur quatre ans mais cherche à obtenir d'autres dons pour plusieurs autres programmes d'études islamiques et d'arabe. En outre, Zaytuna cherche à lever 3 ou 4 autres millions de dollars pour couvrir ses dépenses de fonctionnement.

 

M. Bazian a établi un calendrier pour le développement de Zaytuna : un siège permanent d'ici 5 ou 7 ans et un total de 500 étudiants d'ici 10 ans. Au fur et à mesure que le nombre d'étudiants s'accroit, les programmes s'élargiront et comprendront de nouvelles matières et une section importante sera établie pour les recherches.

 

Les administrateurs espèrent offrir d'autres cours sur le droit islamique et ajouter des études sur le chiisme et ils pensent que Zaytuna pourrait même faire concurrence à d'autres collèges et universités dans un autre cadre.

 

« Je ne sais pas encore si nous pourrons avoir notre propre équipe de football américain, mais peut-être une équipe de basket-ball sera plus facile à gérer dans le court terme », a dit M. Bazian.

 

Pour M. Craun, Zaytuna représente un autre chapitre du legs culturel et spirituel très riche des Etats-Unis.

 

« Ce genre de projets, à mon avis, renforce ce qu'il y a de beau dans ce pays en ce qui concerne sa diversité, son acceptation (de tous) et aussi en ce qui concerne, nous l'espérons, un niveau profond de tolérance », a dit M. Craun. « Zaytuna peut ajouter un autre aspect intellectuel, une autre perspective et une autre tradition aux innombrables opinions et façons de comprendre la réalité qui existent déjà dans ce pays. »

 

M. Scott Bortot

 

Source : http://www.america.gov/fr

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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 08:45

À l'occasion du ramadan, Aman Ali et Bassam Tariq ont décidé de parcourir les États-Unis, tout en observant le jeûne, pour célébrer l'iftar dans 30 mosquées de 30 États. Ils vont faire près de 20.000 kilomètres en voiture à cet effet. Leur périple à travers les États-Unis...

 

Aman, qui est d'origine indienne, et Bassam, qui est d'origine pakistanaise, sont deux copains new-yorkais. L'un a vingt-six ans, l'autre vingt-trois ans. Il y a un an, ont-ils dit, ils priaient dans une mosquée lors du premier jour du ramadan et ont eu l'idée de se rendre, pendant ce mois saint, dans une mosquée différente tous les jours : 30 mosquées en 30 jours. « À New York, a indiqué Aman, il y a plus de 800.000 musulmans. Si l'on tape mon adresse sur Google, on peut trouver 162 mosquées dans un rayon de 8 km. Nous avons donc décidé de nous rendre dans 30 d'entre elles. »

 

Leurs amis ont aimé leur idée et ont exigé qu'ils tiennent un blogue pour raconter leur « pèlerinage », ce qu'Aman et Bassam ont fait de bonne grâce. Ce blogue a attiré l'attention d'abord d'amis, puis d'inconnus de New York et d'autres villes américaines. Ils reçoivent actuellement du courrier électronique du Canada, de la Grande-Bretagne, du Moyen-Orient, du Luxembourg et même de la Chine.

 

D'une certaine manière, les deux jeunes New-Yorkais ont fait le tour du monde musulman en 30 jours en 2009 : en allant prier dans diverses mosquées new-yorkaises, ils ont fait la connaissance de musulmans de diverses origines et ont rompu leur jeûne quotidien en consommant des mets très divers.

 

Selon Bassam, l'un de leurs objectifs était de faire quelque chose qui sort de l'ordinaire. Même si New York est une ville très diverse, ses habitants vivent comme dans une bulle et n'en sortent guère, a-t-il dit.

 

Cette année, Aman et Bassam sont sortis de la bulle. Avec l'aide des lecteurs de leur blogue et grâce à l'hospitalité d'amis et d'inconnus à travers le pays, ils vont en voiture de la côte est à la côte ouest et vice-versa en s'arrêtant dans des États situés le long du Canada et du Mexique pour prier dans 30 mosquées, dont celle de Washington.

 

Ils ne s'arrêtent pas seulement dans les mosquées bien établies et fréquentées par les musulmans américains qui ont bien réussi dans la vie. Par exemple, lors de l'un de leurs premiers arrêts, ils ont visité la mosquée d'Augusta, la petite capitale pittoresque du Maine, où une douzaine de fidèles d'origine diverse se réunissent pour prier. Ceux-ci s'entraident beaucoup et, notamment, vont à tour de rôle chez un boucher de Boston, toutes les semaines, afin d'acheter de la viande halal pour tous les membres de leur mosquée.

 

La visite de la tombe d'un saint soufi d'origine sri-lankaise dans un village de Pennsylvanie a incité Bassam à rester plus longtemps pour prendre des photos de ce lieu paisible, des gens qui le visitent et des membres de la communauté qui s'occupent de son entretien. « Je n'avais jamais prié avec autant de Blancs », a-t-il dit.

 

Les deux amis doivent aussi rendre visite à la famille de Bassam à Houston, à celle d'Aman à La Nouvelle-Orléans et prier à la mosquée de Columbus (Ohio), où Aman a passé son enfance. Ils savent qu'il leur sera difficile de quitter leur famille après un si bref arrêt pour poursuivre leur périple.

 

Leur blogue offre des renseignements sur la vie des musulmans aux États-Unis et, bien entendu, sur les repas qu'Aman et Bassam partagent tous les soirs avec d'autres musulmans en célébration de l'iftar. Il est étonnant de voir comment les gens peuvent sympathiser quand ils sont assis autour d'une table garnie de mets divers, a dit Aman.

 

Lorsqu'il ne va pas de mosquée en mosquée, Aman est un journaliste et aussi un comique. Après avoir travaillé dans le domaine de la publicité, Bassam prépare depuis quelques mois un documentaire sur son pays natal, le Pakistan. Tous deux ont déclaré se rendre compte qu'ils n'auraient peut-être plus jamais l'occasion de laisser tout tomber pendant un mois pour faire un tel voyage, tout en chantant dans la voiture un grand nombre de chansons des années 1990.

 

« Nous ne prétendons pas que notre blogue donne une vue générale de la vie des musulmans aux États-Unis, a dit Aman. Nous n'avons pas assez d'espace et de temps pour le faire. Ce sont des anecdotes personnelles, et les gens peuvent en tirer ce qu'ils veulent. »

 

Jeff Baron


Source : America.Gov

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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 22:36

Les célébrations du ramadan à Washington reflètent la diversité de la communauté islamique. Le soleil se couche et dans une mosquée de Washington, les gens mangent des dattes et commencent la prière du soir. Dans un appartement de banlieue, en Virginie, des amis se rassemblent pour partager un repas. Dans des restaurants, des dortoirs universitaires et des maisons de toute la région métropolitaine de Washington, les gens se réunissent pour rompre le jeûne : c'est le repas d'iftar.

 

Bienvenue au mois du ramadan à Washington, où sa communauté islamique très active s'assure que la période la plus sainte du calendrier musulman soit célébrée de nombreuses façons.

 

« À Washington, il y a beaucoup de festivités organisées chaque soir », a dit Mme Mannal Bakhsh, qui a vécu toute sa vie ici. « Vous n'avez pas besoin d'aller à une mosquée. Vous pouvez vous rendre chez des amis ou aller au restaurant. »

 

Cette année, le ramadan a commencé le 11 août pour le milliard et demi de musulmans de par le monde.

 

Selon l'islam, le ramadan est le mois durant lequel les premiers versets du Coran avaient été révélés au prophète Mahomet il y a plus de 1.400 ans. Les musulmans consacrent cette période à la méditation et à l'autodiscipline.

 

Jeûner chaque jour pendant tout un mois n'est pas facile, surtout quand le ramadan tombe en août quand les jours sont longs dans la région de Washington. Quelque 14 heures s'écoulent entre le lever et le coucher du soleil et c'est la saison la plus chaude et la plus humide de l'année. Mais les musulmans mettent l'accent sur le fait que le ramadan représente plus que le jeûne. Pour beaucoup d'entre eux, c'est le moment de partager avec les autres les bienfaits dont ils bénéficient. Ceux qui ne jeûnent pas, pour des raisons d'âge, de santé, de grossesse ou autres, s'engagent à nourrir une autre personne pendant tout le mois. Plusieurs groupes islamiques locaux ont récemment organisé des iftars pour lever des fonds en faveur des victimes des inondations dévastatrices au Pakistan.

 

Le jeûne « fait simplement partie des choses », a dit Sarrah AbuLughod, Saoudienne qui a grandi dans le Wisconsin et habite actuellement à Washington. « Quand les gens se rendent compte que le jeûne ne signifie pas seulement ne pas boire et manger mais que c'est plutôt une expérience d'autodiscipline et de focalisation, alors cela devient moins lié à la faim et à l'appétit. Mais n'importe comment, c'est difficile quand un collègue ouvre un sac de popcorn frais. »

 

Bien qu'ils vivent et travaillent avec des gens qui ne jeûnent pas, la plupart des musulmans de la région trouvent que le caractère multiculturel de Washington en fait un bon endroit pour observer le ramadan.

 

« Je sens qu'ici à Washington, par rapport au port du voile et au fait d'être musulman, les gens sont plus ouverts », a indiqué Mme Bushra Zartasht, qui habitait autrefois en Norvège. « J'ai été tellement étonnée de trouver des dattes (et d'autres aliments qui font traditionnellement partie de l'iftar) dans des supermarchés normaux. »

 

Et bien que le ramadan soit d'habitude une période pendant laquelle la famille prédomine, les nombreux jeunes musulmans qui vivent à Washington éloignés de leurs parents et proches veillent à ce que personne ne se retrouve seul.

 

« Il y a beaucoup de gens ici sans leur famille, alors l'iftar finit par devenir une occasion de rencontre entre jeunes, on voit très peu d'enfants qui courent partout, ce qui est très différent des autres communautés où je m'étais retrouvé dans le passé », a expliqué Mme AbuLughod, qui réside à Washington depuis trois ans. « Le brouhaha du ramadan est unique ici. »

 

La diversité de la communauté islamique locale est telle que chacun y trouve un iftar à son goût, quelles que soient ses traditions personnelles. Mme Lindsey Stephenson, une ancienne doctorante Fulbright qui a vécu au Koweït en 2007 et 2008, participe chaque semaine à deux iftars qui sont organisés par deux groupes différents. Le mardi soir, c'est un repas pour femmes seulement ; et le mercredi soir, elle se rend à un iftar préparé par un groupe mixte connu sous le nom de Washington D.C. Quran Hallaq (ou Cercle du Coran de Washington) qui réunit des gens de nombreuses origines ethniques, culturelles et communautaires et de différents milieux professionnels.

 

« Les deux groupes sont composés de jeunes musulmans américains dans la vingtaine ou la trentaine, et je pense que nous sommes nombreux à penser qu'il s'agit là d'une communauté américano-musulmane vraiment à base locale et qui se considère comme indépendante de l'islam des nouveaux immigrants qui est lié à la culture », a dit Mme Stephenson.

 

M. Teddy Galloway s'est converti à l'islam en 2009 et a passé son premier ramadan à San Diego où il entraînait des Marines des États-Unis. C'était difficile, il faisait chaud et il travaillait 12 heures par jour. Il était le seul à jeûner mais il a tenu bon.

 

Aujourd'hui, il vit en Virginie où il est l'hôte d'un groupe de musulmans qui compte près de 50 membres et il encourage ses amis adeptes d'autres religions à essayer de jeûner et à célébrer l'iftar avec lui. « Je n'ai pas de famille avec qui jeûner, alors j'invite des gens à jeûner avec moi », a indiqué M. Galloway.

 

En tant que musulman nouvellement converti, M. Galloway dit qu'il voit probablement la communauté islamique d'un autre oil que celui des gens qui ont grandi avec ses traditions. Mais au bout du compte, le ramadan, c'est se réunir avec les autres.

 

« C'est un bon sentiment que de participer à quelque chose que tant de personnes, aussi différentes soient-elles, peuvent accomplir ensemble », a ajouté M. Galloway au sujet du jeûne du ramadan.

 

Danielle Zielinski

 

Source : America.Gov 

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 11:17

M. Michael Bloomberg, le maire de New York, a déclaré que la Constitution garantissait la liberté de religion dans ce cas comme elle ferait pour n'importe quel autre groupe.

 


(Début du texte)

 

Le maire de la ville de New York, M. Michael Bloomberg, a récemment prononcé une allocution soulignant l'importance de la liberté de religion aux États-Unis après que des responsables de la municipalité eurent rejeté un effort visant à suspendre la construction d'une mosquée et d'un centre communautaire près de l'endroit où se produisirent les attaques du 11 septembre 2001 à Manhattan.

 

M. Bloomberg a affirmé que la Constitution des États-Unis garantissait la liberté de religion à tous les Américains et que « les musulmans faisaient tout autant partie de notre ville et de notre pays que les adeptes de n'importe quelle autre religion et qu'ils étaient les bienvenus à pratiquer la leur dans le sud de Manhattan comme tous les autres groupes ».

 

Ci-après, la transcription des propos de M. Bloomberg à l'île Governors :

 

« Nous sommes venus à cet endroit particulier, à l'île Governors, appelée la Nouvelle-Amsterdam par les premiers colons qui y ont débarqué et où ils ont semé les premières graines de la tolérance religieuse. Nous sommes venus ici pour voir le symbole de la liberté qui depuis plus de 250 ans inspire et accueille des millions d'immigrants à ce port. Et nous sommes venus ici pour affirmer plus fermement que jamais que cette ville est la ville la plus libre du monde. Et c'est ce qui rend New York si spéciale, différente et forte.

 

Nos portes sont ouvertes à tous, ouvertes à tout un chacun qui a un rêve à réaliser et la volonté de travailler sans relâche et d'obéir aux règles. New York a été bâtie par les immigrants et perdure grâce à eux, grâce à ces gens venus de plus de 100 pays différents qui ensemble parlent plus de 200 langues différentes et adhèrent à des fois différentes. Que vos parents soient nés ici ou que vous soyez arrivés hier, vous êtes tous New Yorkais.

 

Nous ne convenons peut-être pas de tout avec nos voisins. C'est la vie. Et cela fait partie de la vie quand on habite dans une ville aussi diverse et aussi densément peuplée. Mais nous reconnaissons aussi le fait qu'être New Yorkais signifie vivre avec ses voisins dans le respect et la tolérance mutuels. Et c'est justement cet esprit d'ouverture et d'acceptation des autres qui fut l'objet de l'attaque du 11 septembre 2001.

 

Ce jour-là, 3.000 personnes furent tuées car quelques fanatiques meurtriers ne voulaient pas que nous profitions de la liberté de pratiquer la religion de notre choix, d'exprimer nos opinions personnelles, de chercher à réaliser nos rêves et de vivre notre vie comme nous l'entendons.

 

De toutes les précieuses libertés qui sont les nôtres, la plus importante pourrait bien être la liberté d'adhérer à la religion de notre choix. Et c'est en faveur de cette liberté qu'il a fallu lutter pendant des années, même ici, dans cette ville fondée sur la tolérance néerlandaise. Au milieu des années 1650, une petite communauté juive du sud de Manhattan soumit une pétition au gouverneur néerlandais de l'époque, Peter Stuyvesant, revendiquant le droit de construire une synagogue - demande qui fut rejetée.

 

Et quand en 1657, M. Stuyvesant interdit aux Quakers de tenir leurs réunions, un groupe de résidents de Queens qui n'étaient pas membres de la communauté des Quakers signèrent la Flushing Remonstrance, une pétition visant à défendre le droit des Quakers et de toute autre personne de pratiquer librement leur religion. Ce document fut peut-être la première pétition politique officielle en faveur de la liberté de religion à être signée dans les colonies américaines et son organisateur fut jeté en prison puis banni de la Nouvelle-Amsterdam.

 

Dans les années 1700, la liberté de religion commençait à prendre racine en Amérique, mais il était effectivement interdit aux Catholiques de New York de pratiquer leur foi, et les prêtres faisaient l'objet d'arrestations. C'est en grande partie la raison pour laquelle la première paroisse catholique new-yorkaise ne fut établie que dans les années 1780, l'église de Saint Pierre, sur la rue Barclay, qui se trouve à un pâté de maisons du site du World Trade Center et à un autre au sud de l'endroit où l'on propose de construire la mosquée et le centre communautaire en question.

 

Ce matin, la Commission pour la préservation des sites historiques de la ville de New York a voté à l'unanimité de proroger - de ne pas proroger - le statut historique du bâtiment sur la place Park où la construction de la mosquée et du centre communautaire est prévue. La décision se fonde entièrement sur le fait que le bâtiment offre une signification historique moindre. Mais avec ou sans la désignation de site historique, il n'y a rien dans la loi qui empêche les propriétaires d'ouvrir une mosquée dans l'enceinte de l'immeuble en existence.

 

Le simple fait est que ce bâtiment est un bien foncier privé ; ses propriétaires ont le droit d'en faire un lieu du culte et le gouvernement n'a aucun droit de les en priver. Et si ce dossier venait à être soumis aux tribunaux, ceux-ci détermineraient presque certainement qu'une telle interdiction constituerait une violation de la Constitution des États-Unis.

 

Quelle que soit votre opinion au sujet de la mosquée et du centre communautaire dont la construction est proposée, une question fondamentale a été négligée dans l'échauffement du débat : le gouvernement devrait-il tenter de priver des citoyens de leur droit de construire un lieu du culte sur une propriété privée en raison d'une religion en particulier ? Cela arrive peut-être dans d'autres pays mais nous ne devons jamais permettre à cela de se produire ici. Cette nation fut fondée sur le principe que le gouvernement ne doit jamais choisir ou favoriser une religion entre d'autres.

 

Le site du World Trade Center sera pour toujours un endroit spécial dans notre ville et dans nos cours. Mais nous trahirions la meilleure part de nous-mêmes et notre identité en tant que New-Yorkais et en tant qu'Américains si nous disions « non » à la présence d'une mosquée dans le sud de Manhattan.

 

Il ne nous faut jamais oublier que des musulmans furent aussi tués le 11 septembre 2001 et que nos voisins musulmans ont partagé notre deuil en tant que New Yorkais et en tant qu'Américains. Nous trahirions nos valeurs et jouerions le rôle que nos ennemis nous souhaitent si nous venions à traiter les musulmans différemment des autres. En effet, baisser les bras devant le sentiment populaire serait accorder la victoire aux terroristes et c'est quelque chose que nous ne devons jamais accepter.

 

C'est pour cette raison que je suis convaincu qu'il s'agit là d'une épreuve importante relative au principe de la séparation entre la religion et l'État, dont nous sommes témoins pendant notre vie, une épreuve des plus importantes. Et il est tout aussi crucial que nous nous en acquittions de juste manière.

 

Le 11 septembre 2001, des milliers de premiers répondants se sont rués héroïquement sur la scène et ont sauvé la vie à des milliers de personnes. Plus de 400 de ces premiers répondants n'en sont pas sortis vivants. En se précipitant à l'intérieur de bâtiments en flammes, aucun d'entre eux ne s'était demandé « Quel est votre Dieu » (La voix de M. Bloomberg se brise un peu ici alors qu'il refoule les larmes.) « Quelles sont vos croyances ? »

 

L'attaque fut un acte de guerre et nos premiers répondants ont défendu non seulement notre ville mais aussi notre pays et notre constitution. Nous n'honorerions pas leur vie si nous privons certaines personnes de ces droits constitutionnels mêmes qu'ils ont péri pour protéger. Mais nous honorerons leur vie en défendant ces droits et ces libertés que les terroristes ont attaqués.

 

Il est, bien sûr, juste de demander aux organisateurs de la mosquée de faire preuve de sensibilité spéciale à l'égard de la situation, et leur plan, en fait, envisage de tendre la main au-delà de l'enceinte du lieu du culte en construisant un centre intercommunautaire. Et ce faisant, j'ai bon espoir que la mosquée contribuera à accroître encore davantage le sentiment d'union dans notre ville et à répudier l'idée erronée et répugnante que les attaques du 11 septembre étaient en quoi que soit alignées à l'Islam.

 

Les musulmans font tout autant partie de notre ville et de notre pays que les personnes de toutes les autres religions. Et ils sont autant les bienvenus s'ils veulent pratiquer leur foi dans le sud de Manhattan que tous les groupes religieux. En fait, ils pratiquent leur religion à cet endroit depuis une bonne, bonne partie de l'année, comme cela leur revient de droit. Le conseil de la collectivité locale du sud de Manhattan a voté à une majorité écrasante en faveur de la proposition. Et si ce projet va de l'avant, je m'attends à ce que le centre communautaire et la mosquée contribuent à la vie et à la vitalité du quartier et de la ville en entier.

 

Les controverses politiques vont et viennent, mais nos valeurs et nos traditions perdurent, et il n'y a aucun quartier de cette ville qui soit interdit à l'amour et à la miséricorde de Dieu, tels que les leaders religieux ici présents avec nous peuvent en témoigner. »

 

Bureau du Maire M. Michael Bloomberg Ile Governors

Le 3 août 2010

 

(Fin du texte)

 

Source : http://www.america.gov/fr/

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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 17:03


Pour faire face à l'extrémisme, une dizaine d'organisations islamiques se sont réunies samedi à Nouakchott.  Dans un communiqué, elles ont précisé les contours de cette nouvelle organisation qui se veut « un cadre de concertations et d'échanges pour cultiver la tolérance et l'espoir face à l'extrémisme et la violence dus à l'ignorance des principes sacrés qui fondent l'Islam ».

 

Selon Mohamed Fall Ould Oumère, directeur de l’hebdomadaire La Tribune, à Nouakchott, il s’agit de la première initiative de ce genre dans la région.

 

Source : VOA News

 

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2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 13:15

Alors que les États-Unis marquent le début du ramadan, le mois saint de l'islam, le président Obama a déclaré : « nous célébrons en particulier la mesure dans laquelle les musulmans ont enrichi l'Amérique et sa culture ».

« Les contributions des musulmans aux États-Unis sont trop nombreuses à cataloguer, tant est profond leur entrelacement dans l'étoffe de nos collectivités et de notre nation », a souligné M. Obama à l'occasion de l'iftar à la Maison-Blanche le 1er septembre. Le ramadan est un temps fort de dévotion et de réflexion pendant lequel les musulmans s'abstiennent de nourriture du lever du soleil à son coucher quand ils brisent le jeûne par le repas traditionnel d'iftar.

 

à l'occasion de l'iftar à la Maison-Blanche le 1er septembre. Le ramadan est un temps fort de dévotion et de réflexion pendant lequel les musulmans s'abstiennent de nourriture du lever du soleil à son coucher quand ils brisent le jeûne par le repas traditionnel d'iftar.

 

À l'iftar à la Maison-Blanche, le président Obama a accueilli, entre autres, des ministres de son Cabinet, des membres du corps diplomatique et des parlementaires américains, dont les députés Keith Ellison du Minnesota et André Carson de l'Indiana, les premiers musulmans à être élus au Congrès.

 

Après avoir prononcé son allocution, M. Obama s'est joint à ses invités pour partager l'iftar qui avait été organisé dans la salle des dîners d'État dont les tables avaient été couvertes de nappes vertes et décorées de chandelles et d'arrangements floraux. Un plateau avec un dôme de dattes, qui figurent traditionnellement au menu de l'iftar, avait été placé dans le grand foyer sur lequel donne la salle à manger.

 

« Pour un bon milliard de musulmans, le ramadan est un temps fort de dévotion et de réflexion. C'est un temps de service et d'aide aux personnes dans le besoin. C'est également une période où les familles et les amis se réunissent pour célébrer leur foi, leur communauté et l'humanité que nous avons tous en partage. C'est dans cet esprit que je vous souhaite, à chacun et à tous, la bienvenue à la Maison-Blanche. »

 

La Maison-Blanche donne des iftars depuis huit ans.

 

« Ensemble, nous avons le devoir de favoriser le dialogue sur la base de notre intérêt mutuel et de notre respect mutuel », a dit M. Obama dans son allocution. « C'est un élément essentiel du nouveau départ que je cherche à réaliser entre les États-Unis et les musulmans du monde entier. C'est un engagement que nous pouvons renouveler une fois de plus en cette sainte saison. (…) Ainsi donc, ce soir, nous célébrons une grande religion et son attachement à la justice et au progrès », a déclaré le chef de l'exécutif américain.

  

La transcription complète de l'allocution du président Obama à l'occasion de l'iftar à la Maison-Blanche sur le site Internet d'America.gov.

 

Source : America.Gov

 

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