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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 13:25


Deux officiers mis en cause dans les violences en Guinée, le commandant Claude Pivi et le lieutenant-colonel Moussa Tiegboro Camara, ont été « confirmés » à leurs postes de ministres au sein du cabinet du président de la transition, selon un décret lu mardi par les médias d'Etat.

« Ministre d'Etat Chargé de la Sécurité Présidentielle, commandant Claude Pivi: confirmé », stipule l'article premier d'un décret lu dans la soirée à la télévision nationale.


« Ministre auprès du Président de la République chargé des services spéciaux, de la lutte contre la drogue et le grand banditisme, Lieutenant-colonel Moussa Tiegboro Camara, confirmé », dit l'article deux.


Ces deux militaires feront donc partie du cabinet du président de la transition, le Général Sékouba Konaté, à la tête du pays depuis que le chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, a fait l'objet d'une tentative d'assassinat le 3 décembre 2009.


Une commission d'enquête internationale avait incriminé la responsabilité du ministre chargé des services spéciaux, Moussa Tiegboro Camara, dans le massacre d'opposants commis le 28 septembre à Conakry (plus de 156 morts et 109 femmes violées). Dirigeant les gendarmes, il était présent sur les lieux du crime et avait été impliqué dans des violences, selon des témoins cités par l'ONU et par des ONG.


La commission d'enquête de l'ONU avait par ailleurs considéré que Claude Pivi dit « Coplan », ministre de la Sécurité
présidentielle, faisait partie des personnes qui « pourraient être considérées comme pénalement responsables » des violences de septembre.


Par ailleurs, de nombreux témoins rencontrés par la presse ont accusé Claude Pivi d'avoir commis des exactions dans la banlieue de Conakry où les « bérets rouges » (garde présidentielle) sous son commandement faisaient des incursions violentes.


Le décret de mardi soir porte nomination d'une vingtaine de membres du cabinet du président de la transition.

Il a été publié au lendemain de la formation d'un gouvernement « d'union nationale » dirigé par un Premier Ministre civil, Jean-Marie Doré (issu de l'opposition) et chargé d'organiser une élection présidentielle en juin.


Source: AFP

 

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 12:14
Un mois après la signature d'un accord de sortie de crise, la Guinée s'est dotée d'un gouvernement de transition chargée de mener le pays vers une élection présidentielle en juin, une normalisation saluée mardi par la France qui reprend sa coopération civile et militaire.

Les premières réactions à la formation, annoncée lundi soir après plusieurs semaines de tractations, d'une équipe gouvernementale de 34 membres, dont 6 militaires, étaient mardi à Conakry plutôt favorables mais sans être très enthousiastes.

Les ténors de l'opposition au régime militaire se sont prudemment abstenus de tout commentaire. L'accord de sortie de crise signé le 15 janvier à Ouagadougou prévoit que les responsables de la transition ne peuvent pas se présenter à la présidentielle, ce qui explique leur absence du gouvernement.

"Ce gouvernement est plus ou moins acceptable, avec des cadres plus ou moins connus", a indiqué à l'AFP Ibrahima Barry, membres de la coalition des Forces vives (opposition, syndicats et société civile), reflétant un sentiment largement répandu.

Selon lui, l'opposition doit aider la nouvelle équipe gouvernementale, dirigée par le Premier ministre de transition Jean-Marie Doré, lui-même issu des Forces vives, "à réussir sa mission pour aller vite aux élections".

Pour Aliou Bangoura, membre de l'Organisation nationale de droits de l'Homme (ONDH), le Premier ministre "a fait un choix judicieux en refusant de recycler les vieilles casseroles des gouvernements précédents".

Le général Mamadouba Toto Camara, membre de la junte au pouvoir depuis le coup d'Etat du 23 décembre 2008 conserve toutefois son portefeuille de la Sécurité et de la Protection civile.

Et le colonel Siba Lohalamou a été maintenu à la Justice. Il est considéré comme un proche du chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, en "convalescence" au Burkina Faso après avoir été blessé à la tête lors d'une tentative d'assassinat le 3 décembre à Conakry.

Une commission d'enquête de l'ONU avait mis en cause le capitaine Camara dans le massacre de plus de 150 opposants le 28 septembre dans un stade de Conakry, en pointant sa "responsabilité pénale individuelle".

Des proches du Premier ministre ont par ailleurs été nommés à des postes clés, notamment au ministère de l'Administration du territoire et des Affaires politiques, au ministère de la Décentralisation et du développement local, ainsi qu'au ministère des Affaires étrangères et de la Francophonie.

Le ministère de l'Administration du territoire joue un rôle important dans l'organisation des prochaines élections.

Le président de la transition et chef de la junte par intérim, le général Sékouba Konaté, a placé des proches à la Sécurité, aux Transports, à l'Agriculture, à l'Energie et à la Pêche.

Le ministre des Mines Mahmoud Thiam, proche de la junte, a été confirmé à ce poste stratégique, le pays étant le premier exportateur mondial de bauxite.

Paris avait indiqué que sa coopération avec la Guinée, suspendue au lendemain du massacre du 28 septembre, pourrait reprendre dès qu'un gouvernement d'union nationale serait mis en place.

Et au lendemain de la formation de la nouvelle équipe, l'ancienne puissance coloniale a logiquement annoncé la reprise de "sa coopération civile et militaire pour marquer son soutien au général Konaté et au gouvernement, qui devront organiser très rapidement des élections".

Ce "gouvernement d'union nationale devra s'attacher à restaurer l'autorité de l'Etat", a déclaré la porte-parole adjointe du ministère français des Affaires étrangères, Christine Fages.

Moctar Bah

 


AFP
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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 08:59



Venu à Ouagadougou pour rendre visite à Moussa Dadis Camara, le chef du CNDD en convalescence, Antoine Soromou, président de l’Alliance nationale pour la démocratie (AND) et vice-président de l’Alliance nationale pour le Renouveau (ANR), en a profité pour échanger avec la presse à l’Auberge Buena Vista.

Les différents blocs politiques en Guinée, la position de l’AND sur la transition, le futur gouvernement de crise, Rabiatou Sera Diallo... ont été au centre de cette rencontre. C’était le 13 février dernier.

 

On peut tout reprocher à Antoine Soromou, sauf de ne pas être un homme de terrain. Son parcours politique montre en tout cas qu’il n’est pas un profane de la chose : “J’ai tout essayé, les marches, les actions d’éclat, ça n’a pas marché... en 1995, j’ai été élu député mais on a invalidé mon mandat, Alpha Condé a été arrêté chez moi, et nous avons été incarcéré 3 ans. J’ai estimé que lorsqu’on pratique une technique qui ne marche pas, il faut la changer, c’est pourquoi je privilégie à présent le dialogue”.

 

L’homme a connu l’exil pendant 8 ans durant lesquels il a roulé sa bosse au Niger, au Burkina, au Ghana, au Nigeria et en Europe. Il ne rentrera en Guinée qu’après la mort de Conté. En faisant un peu la genèse des péripéties politico-militaires de la Guinée ces derniers mois, le patron de l’AND est arrivé à la conclusion qu’il existe à présent 23 blocs politiques en Guinée, ce qu’il appelle les “réalités du terrain :  le premier bloc est formé des pionniers de la lutte politique qui ont créé des partis dans les années 90 : Alpha Condé (RPG), Ba Mamadou (UFDG), Siradiou Diallo (UPR) et Soromou Antoine (AND). En rappel, Ba Mamadou et Siradiou Diallo sont décédés, et Alpha Condé et Jean-Marie Doré sont frappés par la limite d’âge au regard de la constitution en gestation ; le second lot est constitué par les ex-Premiers ministres du président Lansana Conté : Sydia Touré de l’UFR, Laousséni Fall du FUDEC, Cellou Dallein Diallo de l’UFDG et Lansana Kouyaté.

 

Selon le président de l’AND, si les élections avaient eu lieu, je me serais trouvé seul en face de ces ex-Premiers ministres, dont la gestion a contribué à mettre mon pays à genoux... Avec leurs moyens colossaux mal acquis, l’un d’entre eux aurait pris le pouvoir par les urnes sans difficulté. Par l’achat des voix”.

 

Aujourd’hui, l’AND, créée le 15 septembre 1992 est favorable à toute initiative qui ramènera la paix en Guinée. D’où ses remerciements au président Blaise Compaoré, facilitateur dans cette crise, et au peuple burkinabè pour avoir accueilli le président Dadis Camara pour sa convalescence, a laissé entendre en substance le conférencier. De nos jours, où se situe l’AND et, par ricochet, l’ANR par rapport à l’Accord politique de Ouaga ?

 

“Nous étions tous dans le Forum des Forces vives de Guinée (FFVG), les textes, nous les avons écrits ensemble, nos divergences avec les autres sont venues du mode de résolution de la crise... Le FFVG a voulu acculer les militaires, les forcer, nous avons dit non, ils viennent de prendre le pouvoir... il faut dialoguer avec eux, sinon ils vont se braquer. Je vous ai dit que vu ce que j’ai vécu, rien ne vaut le dialogue... mais par la suite, le FFVG a été pris en otage par les 5 ex-Premiers ministres de Conté”, a répondu Antoine Soromou.

 

Les rapports AND/organes de Transition ? “Nous sommes d’accord avec ce qui s’est décidé à Ouaga, nous estimons que la classe politique a remporté une victoire, il faut maintenant qu’elle puisse en être digne et bien gérer les choses...”. L’AND va-t-elle entrer au gouvernement de Jean-Marie Doré ? “On nous a proposé 6 portefeuilles, que nous avons acceptés... on a envoyé les noms de nos cadres en moins de 48 heures... mais des FFVG ont envoyé 112 noms pour 10 postes ; en plus, il y a les militaires, qui veulent aussi des postes”, paroles d’Antoine Soromou.

 

Quelle appréciation fait-il du choix de Rabiatou Serah Diallo comme présidente du Conseil national de Transition, l’équivalent de l’Assemblée nationale ? “C’est une grande militante syndicale, tout est parti de 2007 ; cette année-là, les partis politiques interdits d’activités ont poussé les syndicats, ces derniers ont réussi, des organismes ont commencé à inviter ces syndicalistes à Paris, à Bruxelles, à Washington, donc des gens qui discutaient de salaires de travailleurs se sont retrouvés tout à coup à un autre niveau de gestion des hommes Rabiatou Diallo est une grande syndicaliste, mais ce n’est qu’une secrétaire de direction, son profil ne correspond pas à la présidence d’un organe de transition comme le CNT, vous savez qu’on avait dit que ce poste reviendrait à un religieux, on a même pensé à Mgr Gomez, un homme d’une grande écoute”, a répondu le leader de l’AND .

 

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana (lobservateur)

 

Source: lobservateur.bf

 

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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 08:48



La procureure adjointe de la Cour pénale internationale entame mercredi une mission en Guinée destinée à établir si la CPI peut poursuivre les responsables du massacre du 28 septembre 2009 à Conakry, au cas où les dirigeants guinéens ne le feraient pas.


"Il n'y a a pas de troisième voie: c'est aux autorités guinéennes ou à nous d'engager des poursuites", affirme à l'AFP la conseillère spéciale du procureur de la CPI, Béatrice Le Fraper.

 

Fatou Bensouda visitera le stade de Conakry où 150 opposants au moins ont été tués, se rendra dans des camps militaires et des hôpitaux et rencontrera les dirigeants guinéens, mais aussi des associations de victimes.

 

"Nous avons obtenu de faire sur place ce que nous voulions: la coopération est bonne", se félicite Mme Le Fraper. "Les autorités guinéennes n'étaient pas obligées de nous montrer les sites où des crimes potentiels ont été commis, mais elles ont joué la transparence".

 

Le 28 septembre 2009, les forces de l'ordre guinéennes avaient battu, poignardé et tué par balles des opposants au régime militaire du capitaine Moussa Dadis Camara, au pouvoir depuis fin 2008, dans le plus grand stade de Conakry. De nombreuses femmes avaient été violées.

 

Un examen préliminaire, dans le cadre duquel figure la visite de trois jours de Mme Bensouda, a été ouvert le 14 octobre 2009 par le bureau du procureur de la CPI.

 

"Cet examen est destiné à vérifier si les crimes commis relèvent de la compétence de la Cour, si tous les critères sont réunis pour l'ouverture d'une enquête de la CPI, qui n'est pas automatique", explique Mme Le Fraper.

 

Ces six critères, "rationnels, fondés sur le Statut de Rome" qui a établi la CPI, souligne la diplomate française, portent sur la nature et la gravité des crimes, les compétences temporelle et territoriale, l'existence ou non de procédures judiciaires nationales et l'intérêt de la justice.

 

Premier tribunal international permanent chargé de juger les auteurs présumés de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide commis depuis 2002, la CPI ne poursuit que si le pays concerné ne peut pas ou ne veut pas le faire lui-même.

 

Une commission d'enquête internationale des Nations unies a conclu en décembre 2009 que des crimes contre l'humanité avaient été commis au stade de Conakry, sous la responsabilité pénale individuelle de Dadis Camara.

 

Celui-ci a toutefois été blanchi par la commission d'enquête nationale mise en place par les autorités militaires guinéennes. Elle ne recommande des poursuites qu'à l'encontre d'une personne nommément citée, l'ancien aide de camp du capitaine Camara, le lieutenant Toumba, en fuite depuis qu'il a tenté d'assassiner le chef de la junte, le 3 décembre 2009.

 

A Conakry, Fatou Bensouda doit rencontrer le président de la transition en Guinée, le général Sékouba Konaté, qui a remplacé le capitaine Camara, actuellement "en convalescence" au Burkina Faso, le Premier ministre issu de l'opposition Jean-Marie Doré, plusieurs ministres et des hauts magistrats.

 

Les autorités guinéennes ont affirmé avoir la capacité et la volonté d'engager elles-mêmes des poursuites. "Nous allons leur dire qu'en vertu du Statut de Rome qu'elles ont ratifié, elles ont l'obligation de le faire", explique Mme Le Fraper.

 

"Nous allons également vérifier que ceux qu'elles veulent poursuivre sont les principaux responsables", poursuit-elle. "Dans quelques mois, on devrait y voir plus clair".

 

Source: rnw.nl

 

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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 07:03



La capitale sénégalaise, Dakar, abrite une conférence ministérielle sur le trafic illicite de stupéfiants en Afrique de l’Ouest, avec la participation d’experts venus de plusieurs pays d’Afrique et d’Europe dans le but d’harmoniser la lutte contre le traffic transfrontalier de la drogue qui prend de l’ampleur.


Selon M. Bécaye Diop, ministre de l’Intérieur du Sénégal, cette rencontre a pour objectif d’arriver à une harmonisation de la lutte contre la drogue en Afrique de l’Ouest.

 

Il a précisé que cette conférence est née d’une initiative conjointe avec des pays amis et frères qui « ont décidé de mettre définitivement un terme à l’atermoiement et à l’attentisme pour faire face, dans l’unité et la cohésion de leurs actions, au phénomène du trafic de drogue dont le caractère dynamique et dévastateur n’est plus à démontrer ».

 

M. Diop s’est dit convaincu que le temps de « l’action immédiate, continue, concertée, efficace et solidaire » est venu.

 

A l’attention de ses pairs africains, il a rappelé que leur mandat est de défendre les populations contre les assauts répétés de ces criminels à l’imagination fertile et sans scrupules. Il a par ailleurs mis en exergue les conséquences de la drogue qui ont pour nom : insécurité, mal gouvernance, corruption, maladies et destruction du tissu économique et social.

 

Partant de là, M. Diop en conclu que ce fléau redoutable constitue "un danger réel quant à la stabilité des Etats de l’Afrique de l’ouest car il s’attaque en premier lieu aux couches les plus vulnérables de nos sociétés à savoir les jeunes, cibles privilégiées qui constituent l’espoir et l’avenir des jeunes nations".

 

Selon le ministre de l’Intérieur du Sénégal, le sentiment de terreur qu’inspire la drogue notamment la cocaïne, est révélé par les statistiques établies par les organisations internationales comme l’ONUDC et les comptes rendus que font régulièrement les services nationaux spécialisés après chaque saisie opérée.

 

M. Diop a invité par conséquent ses pairs à plus de vigilance eu égard au regain du trafic de drogue dans le monde en général.

 

« Chaque réseau démantelé en réveille d’autres qui assurent la relève. Les narcotrafiquants nous invitent ainsi à un combat d’usure », a lancé le ministre.

 

La conférence qui réunit sept pays africains de la sous-région (Cap-Vert, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie et Sénégal) est soutenue par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), de la France et de l’Espagne.

 

Elle a été précédée d’une réunion des experts les 13 et 14 février derniers.

 

 

APA

 

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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 06:36



L'armée a arrêté des dizaines de personnes dans le nord-est de la Guinée à la suite d'affrontements entre des militaires et la population qui réclamait le versement de la contribution d'une société aurifère au développement local, a-t-on appris dimanche auprès de témoins.


Entre "45 et 50 personnes" ont été arrêtées à la suite de ces affrontements survenus vendredi et samedi dans la sous-préfecture de Siguiri, dans l'extrême nord-est, selon plusieurs témoins joints dimanche par l'AFP.

 

"Les personnes arrêtées ont été transportées à Léro (une société aurifère à Siguirini)", a indiqué Fanta Kéita, qui dit être depuis vendredi sans nouvelle de son mari et de son fils de 23 ans.

 

"Même les femmes en (état de) grossesse ne sont pas épargnées par les violences et la vague d'arrestations. La plupart des jeunes ont fui en brousse", a expliqué Mory Kouyaté, un notable de Siguirini.

 

"Les militaires bastonnent, blessent, pillent et saccagent les petits commerces, les domiciles des citoyens et ont même incendié une case et brûlé deux motos", a de son côté dit Sidiki Camara, un responsable local de la jeunesse.

 

"Oui il y a eu des arrestations parce qu'on s'attaque pas impunément à l'autorité", a déclaré à l'AFP une source à la gendarmerie de Siguiri, chef-lieu de la région, sans préciser combien de personnes avaient été arrêtées.

 

Ces affrontements, dont l'origine restait à préciser, ont également fait des blessés, dont le nombre n'était pas connu.

 

Selon des témoins, la population accuse le sous-préfet de Siguirini, le commandant Cécé 2 Koivogui de détournement du "centime additionnel", une contribution au développement local versée par les sociétés d'exploitation minière en Guinée pour des investissements sociaux.

 

Le montant de cette contribution n'a pas été précisé.

 

"Depuis qu'il (le sous-préfet) a été affecté ici (à une date non précisée), nous n'avons pas vu la couleur de nos fonds. Il a tout détourné et surtout, il n'est jamais à son bureau", a déclaré à l'AFP Sidiki Camara.

 

"Le sous-préfet est indésirable chez nous. Il est corrompu et d'ailleurs il est venu ici pour chercher de l'argent et non pour travailler", a pour sa part indiqué Mory Kouyaté.

 
AFP

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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 18:24



Des nouvelles idées commerciales - allant de semis biotechnologiques en Éthiopie à un laboratoire géotechnique au Libéria - sont parmi les 14 propositions gagnantes qui avaient été soumises au concours « Marché de la diaspora africaine », parrainé par la compagnie Western Union et l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).


Les gagnants, dont les noms ont été annoncés le 13 janvier, auront droit à une subvention de contrepartie de la part de créateurs d'entreprises américains d'ascendance africaine dans le cadre de ce concours qui visait à établir des partenariats commerciaux entre les États-Unis et les pays subsahariens. Ils recevront chacun des dons allant de 50.000 à 100.000 dollars pour les aider à mettre en pratique leurs idées et pour renforcer leurs chances de lancer ou d'élargir leurs entreprises.

 

M. Paul Applegarth était membre du jury indépendant, composé de personnalités du monde des affaires, de l'enseignement supérieur et de groupes de la diaspora œuvrant en faveur du développement, qui ont choisi les gagnants parmi les 58 finalistes. Il a indiqué que les projets de tous les finalistes étaient bons, mais que c'étaient la faisabilité et les chances de faire des profits à long terme qui avaient distingué les propositions gagnantes aux yeux des juges. Dans leurs cas, les plans d'activités soumis étaient accompagnés de talents de gestion qui avaient fait leurs preuves et offraient « la possibilité de transformer » le climat du développement économique, a dit M. Appelgarth, qui est directeur de Value Enhancement International, une société de gestion de placements.

 

L'un des gagnants à ce concours, M. Tenu Awoonor, a dit que les fonds qu'il recevra lui permettront d'élargir les services de cartes de paiement pour étudiants. M. Awoonor et son associé au Ghana, M. Kweku Ndoum, prévoient de lancer un projet-pilote dans quelques écoles pour s'assurer que ce concept, qui a déjà réussi à la Jamaïque, marchera aussi dans un pays africain.

 

Un autre gagnant est M. Raymond Rugemalira ; les fonds, dit-il, « donneront de l'essor à ce que je souhaite faire le plus : apporter le développement au petit exploitant agricole ». Il prévoit, avec son associé kényan, M. James Mwangi, de combiner l'argent qu'ils recevront du concours pour lancer une entreprise à l'appellation commerciale d'Uza Mazao (ce qui signifie « vendre des produits agricoles » en swahili). Ce projet vise à créer un marché virtuel qui, par téléphones mobiles, mettra en relation les petits agriculteurs kényans avec des clients potentiels et permettra aux deux parties de conclure leurs affaires par les mêmes moyens. M. Rugemalira a l'intention d'acheter du matériel et de financer une campagne de commercialisation pour établir une source de clients.

 

Un grand nombre de créateurs d'entreprises dont les projets n'ont pas gagné ont souligné cependant que le concours leur avait été utile parce qu'il leur a offert l'occasion de recevoir des conseils de la part d'experts et d'élargir leur réseau de relations professionnelles. Par ailleurs, de nombreuses entreprises ont accompli des progrès depuis que les finalistes ont été annoncés en octobre 2009. Caspian Holdings a capturé 30 % du marché de la gestion des déchets à Monrovia (Libéria). Trigen Healthcare prépare à lancer une seconde session d'apprentissage à distance pour du personnel médical au Nigéria. Les finalistes, qui n'ont pas reçu de prix, prévoient d'essayer de trouver d'autres sources de financement pour leurs projets.

 

L'ensemble des projets soumis par les finalistes représentent plus de 20 millions de dollars en investissements d'affaires de la diaspora africaine aux États-Unis, et devraient faciliter le transfert de technologies et de talents et aussi créer de l'emploi sur le continent.

 

Mme Anne McCarthy, qui est vice-présidente à Western Union, a qualifié ce concours d'expérience particulièrement réussie. « C'est une rare initiative conjointe des secteurs public et privé qui a permis, avec succès, de tirer parti de l'esprit d'entreprise des membres de la diaspora africaine aux États-Unis pour tenter de lutter contre la pauvreté par le biais de l'innovation commerciale », a-t-elle déclaré.

 

Le succès du concours pourrait aller au-delà des gagnants. Les projets gagnants seront évalués par la suite par des chercheurs pour voir s'ils ont contribué à la croissance du secteur privé dans les pays africains et le genre de développement qu'ils ont suscité. Lors d'une allocution prononcée lors de la cérémonie de distribution de prix, M. Melvin Foote a dit que le succès des créateurs d'entreprises pourrait modifier le concept sur lequel les États-Unis fondent leur aide au développement et renforcer le rôle du secteur privé, notamment des membres de la diaspora. M. Foote est fondateur et président de Constituency for Africa, un groupe, basé à Washington, d'organisations et de particuliers qui œuvrent en faveur du progrès et de l'autonomisation de l'Afrique et des Africains dans le monde entier.

 

De nombreux pays africains semblent être prêts pour une telle reconfiguration de l'aide au développement. M. Daniel Runde, de la Société financière internationale, a affirmé qu'il y avait en Afrique « un appétit massif pour la création d'entreprises ».

 

Les entreprises gagnantes sont : Green Acres Goat Farm (élevage de chèvres), Ghana ; TAF Biotechnology (usine de production de tissus biotechnologiques), Éthiopie ; AMAD Metal Manufacturing PLC (fabrication de métaux), Éthiopie ; MicroClinic Ltd. (réseau de micro-dispensaires franchisés), Ghana ; Uza-Mazao (marché virtuel pour les petits exploitants agricoles), Kenya ; AACE Foods (transformation des aliments), Nigéria ; EarthWise Ferries Ltd. (transbordeurs de passagers sur le lac Victoria), Ouganda ; Global Telecommunications PLC (système de gestion de parcs) ; Student Card (services de cartes de paiement), Ghana ; AADT Consultants (services géotechniques environnementaux), Libéria ; Sproxil.com (gestion des marques déposées et endiguement de la contrefaçon), Nigéria ; Ansa Systems Ltd. (distribution d'électricité), Ghana ; Tek Consults Ltd. (fours solaires), Ouganda ; et Palm Fruit Processing (transformation des fruits de palmier), Sierra Leone.

 

On trouvera des compléments d'information en anglais au site des parrains du concours.

 

Andrzej Zwaniecki

 

Source : America.gov

 

[ Sur la photo : M. Raymond Rugemalira, de l'entreprise E&M Capital Tek Corporation, accepte une subvention de contrepartie. ]

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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 22:59

Le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, a demandé à l'ancien président américain, M. Bill Clinton, de coordonner l'aide internationale à Haïti, frappé le 12 janvier par un séisme - qu'il s'agisse des efforts continus d'intervention d'urgence, de projets de reconstruction à long terme ou de l'organisation d'un nouvel appel de l'ONU pour lever des fonds supplémentaires.

En acceptant de jouer un rôle directeur dans la coordination de l'effort international en Haïti, M. Clinton, qui depuis mai 2009 est envoyé spécial de l'ONU pour Haïti, « dirigera cette coordination en mon nom », a dit M. Ban lors d'un point de presse à New York. « Il donnera notamment des directives stratégiques à l'action de l'ONU visant le relèvement immédiat et la reconstruction durable d'Haïti, en mettant l'accent sur la mobilisation d'un soutien international et d'un financement par les bailleurs de fonds », a ajouté M. Ban.


M. Clinton a reçu pour mission de lancer, le 17 février, un nouvel appel éclair de fonds pour Haïti au titre de la reconstruction à long terme. En janvier, l'ONU avait reçu 82 % des 575 millions de dollars qu'elle avait demandés dans son premier appel, indiquent les médias. M. Clinton sera aussi responsable de l'organisation d'une conférence de bailleurs de fonds en faveur d'Haïti qui se tiendra en mars à New York. « Il va sans dire que M. Clinton s'est immédiatement attaqué à sa nouvelle tâche et sera à Haïti vendredi », a souligné le secrétaire général de l'ONU.

Bien qu'au cours des trois dernières semaines les efforts d'aide se soient multipliés pour répondre « aux besoins effarants » d'Haïti, « le long chemin du redressement ne fait que commencer », a déclaré M. Clinton dans un communiqué diffusé le 4 février par la fondation qui porte son nom.


« Le 5 février, a dit l'ancien président américain, je me rendrai à Port-au-Prince pour ma seconde visite depuis le séisme pour décharger des fournitures et m'entretenir avec les responsables haïtiens afin d'assurer que l'assistance continue d'être efficace, coordonnée et durable dans les semaines et les mois à venir ».


Le président Clinton s'était d'abord rendu à Haïti le 18 janvier pour des entretiens avec des responsables du gouvernement haïtien et de l'ONU mais aussi pour apporter des fournitures d'urgence, telles que de l'eau potable, de la nourriture, du matériel médical, des torches électriques solaires, des postes de radio portatifs, et des groupes électrogènes fournis par des particuliers et des sociétés.


M. Clinton a été nommé envoyé spécial de l'ONU pour Haïti en mai 2009 ; il porte un intérêt particulier à ce pays depuis plus de trois décennies où il s'était rendu pour la première fois en compagnie de son épouse, la secrétaire d'État, Mme Hillary Rodham Clinton, dans les années 1970.


« Je pense que je comprends bien quels ont été les points faibles d'Haïti mais j'ai toujours été convaincu que la plupart de ses problèmes n'étaient pas d'ordre culturel ou mystique comme certains l'ont suggéré », avait dit M. Clinton dans un entretien accordé en mai 2009 au quotidien Miami Herald.


« Les Haïtiens ont été soit opprimés soit négligés, et ils n'ont jamais été récompensés de manière régulière de leurs efforts, que ce soit dans le domaine de l'éducation, de l'agriculture, de l'industrie ou dans tout autre secteur. Et c'est pourquoi ils ont dû devenir incroyablement ingénieux (...) au sein de leur société pour tirer le maximum de la vie de tous les jours ».


Depuis le 12 janvier quand le séisme a frappé, M. Clinton dirige des efforts de secours à Haïti par le biais du Fonds spécial créé par sa fondation pour fournir un appui financier immédiat aux organisations non gouvernementales qui travaillent sur le terrain.


Le président Obama a, lui aussi, demandé à M. Clinton et à un autre de ses prédécesseurs à la Maison Blanche, M. George Bush, de lever des fonds et de coordonner l'aide à ce pays par le biais du Fonds Clinton Bush pour Haïti, une initiative semblable à celle qu'avait lancée M. Clinton de pair avec l'ancien président, M. George Bush père, en 2004, au lendemain du tsunami qui avait balayé la région du Pacifique.

Dans un entretien diffusé le 2 février par la chaîne de télévision CNBC, M. Clinton a exprimé le sentiment de respect qu'il avait à l'égard du peuple haïtien, qui, dit-il, a souvent été « ignoré ou maltraité ou encore traité avec condescendance ».


« Je ne veux pas que l'on dise que je fais ce travail en faveur d'Haïti parce que cela me procure de la satisfaction, parce que ces pauvres gens ont besoin de mon aide », a dit M. Clinton. « Ils ont besoin d'aide en ce moment (...) mais il faut que vous sachiez ceci : le peuple haïtien est un peuple intelligent, innovateur, qui a survécu dans des conditions que la plupart d'entre nous ne pourraient pas supporter pendant longtemps ».

Source : http://www.america.gov/fr/)

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7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 13:01



Le Premier ministre français, François Fillon, a indiqué dans une lettre adressée à son homologue guinéen, Jean Marie Doré, que sa nomination à la Primature est porteuse d’espérance. Il lui a demandé d’œuvrer dans le sens de rétablir les relations d’amitié et de coopération entre la France et la Guinée, qui étaient caractérisées ces derniers temps par des suspicions, d’accusations et de rupture de coopération.

 

Dans cette lettre, François Fillon a d’abord ’’chaleureusement félicité’’ la nomination du nouveau Premier ministre guinéen, Jean Marie Doré, issu des rangs de l’opposition : " Je me réjouis de ce mandat que le Général Konaté vous confie et qui fait de vous un interlocuteur privilégié de notre relation " a-t-il indiqué.

 

"Votre nomination est porteuse d’une espérance : celle du peuple guinéen, qui aspire au rétablissement de la démocratie, au développement, et à la prospérité. Votre tâche est immense dans la période électorale qui va s’ouvrir et qui sera ponctuée, j’en forme le vœu, par un scrutin libre et transparent. Vous pourrez compter sur le plein soutien de la France dans cette entreprise" lit- on dans la lettre.

 

Pour conclure, le Premier ministre français a exprimé son souhait de voir s’enrichir, avec l’aide de son homologue guinéen, les relations d’amitié et de coopération qui lient Paris et Conakry.

 

Depuis les douloureux événements survenus le 28 septembre 2009 à Conakry, la relation entre Paris et Conakry s’est fortement détériorée. Au point que le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, avait estimé que Paris ne peut plus travailler avec Dadis Camara.

 

En réponse, le chef de la junte militaire guinéenne, Dadis Camara, avait dit que son pays n’est pas un arrondissement, moins une sous- préfecture de la France.

 

Au même moment, la France, pourtant premier partenaire privilégié du pays, avait rompu la quasi totalité de sa coopération bilatérale avec la Guinée.

 

Et après la tentative d’assassinat physique dont le capitaine Dadis Camara avait été victime de la part de son ancien aide de camp, le 3 décembre 2009, des officiels guinéens avaient accusé la France d’être derrière le coup. Ce que Paris avait énergiquement démenti.

 

D’accusations en accusations, la tension diplomatique ne faisait que monter entre les deux pays. La normalisation n’a recommencé qu’avec l’arrivée du général Sékouba Konaté à la tête du pays, en qualité de Président intérimaire en lieu et place de Dadis Camara en convalescence à Ouagadougou au Burkina Faso.

 

L’actuel homme fort du pays a prononcé un discours de rupture et d’apaisement, dans lequel il a tendu la main à l’opposition et plaidé pour l’ouverture à la communauté internationale.

 

Depuis, la Guinée commence à être fréquentée par les grandes puissances occidentales, y compris la France.

 

 

APA

 

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7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 12:01


Mr. X

La voix soul de la musique urbaine guinéenne, Mister X de son vrai nom Mansour Diallo va sortir son nouvel opus solo, Chérie Djomban, le 7 février prochain. Chérie Djomban, (entendez Chéri épouse-moi), est un album de World Music composé de 12 titres dans lequel il y a un peu de tout, notamment du reggae, du dance-hall, du zouk, du couper-décaler et de la musique locale, a indiqué l’artiste à APA.

 

« Cette fois- ci, j’ai décidé de sortir du cadre assez restreint du Hip Hop pour élargir mon champ d’action pour, disons, multiplier mon auditoire. J’ai essayé de laisser libre cours à mon inspiration » a-t-il confié.

 

Mister X présente chante en français et dans les langues locales du terroir : « Dans cet album, il y a du zouk, avec le titre ‘’Ma femme’’, puis du couper- décaler dans le titre « Pas couper ». Ici, j’invite les populations à préserver l’atmosphère : « il ne faut pas couper les arbres, ni les brûler mais plutôt les planter. Parce que l’effet de serre menace la terre » a-t-il déclaré.

 

« Il y a également du dance- hall, puis de la salsa, un titre dans lequel je m’adresse à mes fans. Ensuite, du reggae où je parle de l’Afrique, de la Guinée et de la nécessité de l’union. Il est impératif que l’Afrique s’unisse, l’heure est à l’union. Dans ce morceau, je dis tout simplement que si on ne s’unit pas, c’en est terminé. Parce que l’ennemi est déterminé à nous exterminer et que nous vivons sur une terre minée » a-t-il dit.

 

Avant d’amorcer sa carrière solo, Master X a déjà produit trois albums avec son Groupe de rap d’antan, Fac Alliance, notamment Louganyi, qui était sorti le 2 septembre 2000. Puis Embargo sorti en 2002 et Kakilambé, sorti en Mai 2004.

 

 

APA

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