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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 10:36



Des chefs d'entreprise de plus de 50 pays à forte population musulmane se réuniront à Washington les 26 et 27 avril à l'invitation du président Obama, afin de célébrer la vie risquée mais passionnante des créateurs d'entreprise et d'échanger des idées sur la manière de stimuler de nouvelles entreprises une fois rentrés chez eux.


Intitulée « Un nouveau départ : le Sommet présidentiel de l'entreprise », cette conférence se tient en prolongement du discours prononcé par M. Obama au Caire le 4 juin 2009. On se souvient que lors de ce discours, M. Obama avait promis d'accueillir un sommet sur la création d'entreprises « afin d'identifier la façon dont nous pouvons approfondir les liens entre les chefs d'entreprise, les fondations et les entrepreneurs sociaux des États-Unis et des communautés musulmanes de par le monde ».

 

« Nous cherchons à présent à élargir cet engagement » dans le sens d'échanges accrus en éducation, en science, en santé et en idéaux partagés, avait affirmé M. Obama au Caire.

 

La conférence mettra l'accent sur le rôle que les entrepreneurs jouent dans leur collectivité en créant des emplois et en améliorant la société. On compte qu'il en découlera de nouveaux programmes, des partenariats, des liens et des réseaux qui tous encourageront le démarrage de nouveaux projets tant commerciaux que sociaux.

 

Au total, quelque 250 personnes de milieux religieux variés sont attendues à la conférence. Il y en aura d'Afrique, du Proche-Orient, d'Asie centrale, méridionale et sud-orientale, ainsi que d'autres pays et régions, dont les États-Unis.

 

Au nombre des participants figurera Muhammad Yunus, le père de la microfinance, dispositif consistant à accorder des petits prêts à des personnes démunies pour leur permettre de démarrer une entreprise. C'est ainsi, par exemple, qu'une femme pourrait emprunter 50 dollars pour fabriquer un poulailler, acheter des poules et vendre les œufs. Les bénéfices lui serviraient à rembourser son emprunt et à se qualifier pour un futur prêt, dont elle se servirait pour agrandir son entreprise. M. Yunus a développé son mécanisme de microfinance dans le cadre de sa Banque Grameen et de sa Fondation Grameen, qui ont leur siège à Dacca (Bangladesh). Ses travaux lui ont valu un prix Nobel de la paix.

 

A la tête du groupe pakistanais de chefs d'entreprise se trouve une femme de Lahore, Roshaneh Zafar, précisément l'une des bénéficiaires d'un prêt de microfinance de Muhammad Yusuf. Avec les 10.000 dollars que ce prêt lui a procurés, elle a lancé en 1996 la Fondation Kashf qui accorde de petits prêts à des femmes pauvres. Ses opérations de microfinance ont pris un essor exponentiel, passant d'une quinzaine de clientes au début à plus de 300.000 aujourd'hui. La Fondation Kashf a déboursé 225 millions de dollars à plus de 1 million de familles pauvres, selon Mme Zafar. Elle est également devenue la première fondation de microfinance à offrir une assurance. Afin d'élargir son assise financière, Mme Zafar a créé la Banque Kashf de microfinance, capable d'accumuler plus de capital qu'une fondation. Elle a reçu de nombreux prix internationaux en récompense de ses travaux visant à aider des femmes pauvres à améliorer leurs conditions de vie et celles de leur famille.

 

« L'aide aux femmes a un effet multiplicateur à travers la société », a estimé Mme Zafar. « Lorsqu'elles gagnent de l'argent, elles le consacrent à leur santé, à la santé de leurs enfants et à l'éducation de leurs enfants. C'est toute la société qui en profite. »

 

Des paroles aux actes

 

Président de l'Institut Aspen, Walter Isaacson a souligné que le sommet devait être plus qu'une simple rencontre de relations publiques : « Il faut passer des paroles aux actes. Le président Obama a présenté une vue convaincante de la façon dont un sommet de l'entreprise peut transcender la politique et nous amener à collaborer dans le monde entier d'une manière très passionnante. »

 

L'institut a plusieurs projets en cours destinés à encourager l'entreprise au Moyen-Orient. Il a notamment joué un rôle principal dans la mise sur pied du Middle East Venture Capital Fund, qui est administré par l'homme d'affaires israélien Yadin Kaufmann et par l'entrepreneur palestinien Saed Nashef. Cautionné par la Banque européenne d'investissement, par Cisco Systems, par la société Intel et par d'autres établissements, le fonds dispose de 50 millions de dollars pour financer de nouvelles entreprises d'informatique à forte capacité de croissance et axées sur l'exportation. C'est le premier fonds de capitaux à risque à viser les territoires palestiniens.

 

« En assurant la collaboration d'Israéliens et de Palestiniens au financement de nouvelles entreprises, on obtient un avantage économique aussi bien que politique », a fait observer M. Isaacson.

 

Par ailleurs, une conférence que prépare l'Institut Aspen pour juin ou juillet à Abou Dhabi sur l'innovation et la créativité est un autre projet conçu en vue de renforcer sur le plan économique sa présence politique au sein du monde musulman, a déclaré Toni Verstandig, directrice des programmes de l'institut pour le Moyen-Orient.

 

Selon Mme Verstandig, cette conférence va souligner l'importance d'avoir à proximité les uns des autres des fonds de capitaux à risque, des zones de recherche scientifique et des universités. L'utilité de cette convergence est apparente dans les zones les plus florissantes de la haute technologie aux États-Unis, par exemple la ceinture de la technologie qui entoure Boston, et la Silicon Valley en Californie. « L'innovation implique des partenariats entre des universités, des entreprises et les pouvoirs publics visant à stimuler la créativité », a-t-elle dit.

 

Certains États du Golfe, notamment le Qatar et les Émirats arabes unis, enregistrent une excellente croissance économique grâce à leurs investissements dans l'innovation et dans la technologie de pointe.

 

Phillip Kurata

 

Source : http://www.america.gov/fr

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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 09:42



L'enterrement du Capitaine Joseph Makambo Loua, n'a pas eu lieu hier. Son inhumation a été reportée sine die. Selon une source familiale, il existerait une divergence d'opinion sur le lieu de l'enterrement au niveau de la famille. Pour les uns, il faut le faire à Conakry. Pour les autres, sa ville natale, N'Zérékoré serait mieux.


Rappelons que cet ancien membre de la garde rapprochée du président Moussa Dadis Camara a été assassiné dans des conditions effroyables par le Lt. Toumba Diakité, le 3 décembre 2009. Ce dernier avait fomenté un attentat contre le chef de l'Etat. C'était au camp de la garde présidentielle, appelé Koundara, sis au quartier Boulbiné, commune de Kaloum. Déjà, ce camp porte le nom de Joseph Makambo.

 

Source : www.lejour.info partenaire www.ondes-guinee.info

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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 07:18



Trois mois avant la présidentielle guinéenne du 27 juin, le recensement des Guinéens vivant à l’étranger a commencé. L’opération a été précédée d’une polémique sur son utilité en ce moment où la Guinée cherche à respecter la date prévue pour cette importante échéance électorale.


A défaut de la carte consulaire, les Guinéens de l’étranger peuvent présenter leur passeport ou leur carte d’identité nationale pour obtenir de l’ambassade guinéenne la plus proche un certificat de résidence, a expliqué Sékou Ben Sylla, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de Guinée. Ce document « gratuit » leur permettra de se faire enregistrer, a précisé M. Sylla.

 

Pour Sékou Ben Sylla, président de la Commission électorale nationale indépendante de Guinée, la controverse au sujet du recensement ou non des Guinéens de l’étranger est « un faux débat dès lors que la loi est formelle. »

 

Source : VOA News

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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 20:20



Le président du Conseil national de la Communication, Jean Raymond Soumah, a lancé ce mardi un appel aux médias guinéens pour qu’ils œuvrent à la quiétude du processus électoral afin que le chemin qui mène au scrutin présidentiel du 27 juin 2010 soit débarrassé d’obstacles susceptibles de mettre en danger le scrutin.


Suite à la publication du décret du président de la transition, le Général Sékouba Konaté, annonçant le premier tour des élections présidentielles pour le 27 juin 2010, le Conseil national de la Communication se fait le devoir de lancer un appel aux médias guinéens pour qu’ils s’investissent afin que le chemin qui mène à ces élections soit débarrassé d’obstacles susceptibles de mettre en danger ces consultations électorales" a-t-il dit.

 

"En attendant que les conditions de la campagne électorales en elle-même soient connues, je voudrais, au nom de l’instance de régulation qu’est le Conseil national de la Communication (CNC), rappeler aux médias nationaux : presse écrite, radios, télévision, presse en ligne, l’impérieuse nécessité de faire preuve de retenue et de responsabilité" a-t-il rajouté.

 

« Avant d’être journalistes, nous sommes d’abord des Guinéens. C’est pourquoi, j’insiste pour que ceux qui écrivent dans les journaux, sur l’Internet, tous ceux qui participent à la réalisation d’émissions radiodiffusées où télévisées œuvrent à la quiétude du processus électoral », a encore dit M. Soumah.

 

Pour lui, "les valeurs consacrées par nos lois, us et coutumes exigent de nous le respect de l’unité nationale, la dignité de la personne humaine, le respect de la propriété d’autrui. Cela requiert aussi de nous, le strict respect des lois régissant la profession et les règles d’éthique et de déontologie qui s’en inspirent" a-t-il indiqué.

 

Jean Raymond Soumah a aussi insisté sur la vérification de l’authenticité de l’information avant toute publication, puis l’équilibre des points de vue et enfin la modération des propos.

 

"Le CNC est persuadé qu’avec l’observance de ces principes de base, les médias guinéens auront apporté leur contribution à la réussite du processus de transition dont l’objectif est l’organisation d’élections paisibles dans notre pays."

 

 

APA

 

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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 11:17



Les manifestations contre les délestages ont repris de plus belle dans la capitale guinéenne où les journées de samedi et de lundi ont été marquées par la grogne des jeunes gens et des femmes contre Electricité de Guinée (EDG), entreprise qui gère le secteur électrique, a constaté APA.


C’est le quartier Kipé, situé dans la banlieue de Conakry, où des manifestants ont été embarqués manu militari samedi par les forces de l’ordre, qui a donné le ton à ces manifestations contre les coupures de courant. Puis Coléah, un autre quartier de la cité, se joindra à cette manifestation qui a parfois pris un caractère violent.

 

Des échauffourées entre manifestants et forces de sécurité avaient fait 5 blessés d’après des sources policières.

 

Le gouvernement de transition n’a eu pour le moment aucune réaction et il est à craindre que la contagion ne gagne d’autres parties de la capitale guinéenne comme ce fut le cas dans les années antérieures.

 

Les délestages sont récurrents à Conakry, ville de près de 2 millions d’habitants dépourvue d’installations adéquates pour une fourniture normale de courant.

 

La junte avait, suite à son avènement au pouvoir le 23 décembre 2008, inscrit parmi ses défis prioritaires la question de l’eau et de l’électricité. C’est ainsi qu’un montant de 175 milliards de francs guinéens soit près de 17 milliards de FCFA furent dégagé pour faire face à ces problèmes.

 

Il s’agissait de construire des forages pour la fourniture de l’eau et d’acheter des groupes électrogènes de forte capacité pour produire le courant.

 

Ce projet qui est en cours de matérialisation commence d’ailleurs à faire couler beaucoup d’encre et de salive du côté du ministère des Finances, où le nouveau chef de département chercherait à voir si les fonds dégagés ont été dépensés à bon escient.

 

 

APA

 

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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 08:55



Après un an d'efforts et 10 heures de débat, sa réforme de l'assurance maladie a enfin été validée. « ... Nous avons prouvé que nous restions un peuple capable de grandes choses », s'est félicité le président américain à l'issue du vote dimanche soir.
 

« Nous avons prouvé que ce gouvernement, un gouvernement élu par la nation pour servir la nation, continue d'agir pour la nation. Nous avons prouvé que nous restions un peuple capable de grandes choses ». Par ces mots, Barack Obama a salué sobrement dimanche le passage du projet de réforme du système de santé américain auquel il travaillait depuis plus d'un an. Une réforme dont il a revu certains objectifs à la baisse mais qui restera probablement le symbole de sa législature et fait aboutir un combat mené par les démocrates depuis un siècle.

 

Dimanche soir, à l'issue de dix heures de débats, la Chambre des représentants a approuvé par 219 voix contre 212 le texte adopté le 24 décembre par le Sénat, envoyant ainsi à une courte majorité le texte à la Maison-Blanche pour promulgation par le président Obama.

 

Dimanche après-midi pourtant,l'issue du vote était toujours incertaine. Pendant les débats, les républicains ont réitéré leur opposition à un plan jugé trop coûteux. Mike Pence, numéro trois de l'opposition, a ironisé : « Il n'y a qu'à Washington qu'on peut dire qu'on dépense 1.000 milliards tout en faisant économiser de l'argent aux contribuables ». Mais les chefs démocrates ont fini par obtenir le ralliement du démocrate anti-avortement Bart Stupak et de ses partisans. Un précieux soutien rendu possible grâce au compromis passé avec Barack Obama qui s'est engagé à signer un décret pour réaffirmer l'interdiction des financements fédéraux pour l'avortement.

 

Certains démocrates ont néanmoins refusé de s'engager pour une réforme que les sondages disent impopulaire. Selon un récent sondage du Wall Street Journal, 36% des Américains jugent la réforme positive, contre 48% qui l'estiment négative et 15% sans opinion. Au total, 34 démocrates ont finalement voté contre le projet de loi tout comme la totalité des 178 républicains.

 

32 millions d'assurés supplémentaires

 

Ce texte devrait permettre de garantir une couverture santé à 32 millions d'Américains qui en sont actuellement dépourvus. L'objectif est de couvrir 95% des citoyens de moins de 65 ans et des handicapés, les plus âgés étant déjà protégés par un système d'assurance public, le Medicare, tandis que le Medicaid protège les foyers à très faibles revenus.

 

La plupart des Américains seront désormais obligés de s'assurer, sous peine de se voir affliger des pénalités. Des aide et des crédits d'impôts ont toutefois été prévus pour aider les familles gagnant moins de 88.000 dollars par an (65.000 euros) à payer leurs cotisations. Les entreprises de plus de 50 salariés qui ne fourniront pas de couverture seront également pénalisées à raison de 2.000 dollars par an par salarié non-couvert. Le texte interdit par ailleurs aux assureurs de refuser une couverture à des personnes malades préalablement, et les parents pourront protéger leurs enfants jusqu'à 26 ans.

 

Estimée à 940 milliards de dollars sur dix ans, la réforme devrait néanmoins réduire le déficit américain de 138 milliards de dollars, selon le bureau du Budget du Congrès. Le texte prévoit en effet une baisse des dépenses de Medicare.

 

Jusqu'à ce jour, la couverture maladie universelle n'existait pas aux Etats-Unis, où environ 36 millions de citoyens n'ont pas d'assurance santé. A cela s'ajoutent les millions de personnes dont l'assurance ne couvre pas l'ensemble de leurs dépenses, dans un pays où les frais médicaux et pharmaceutiques sont exorbitants. La majorité des assurés (58,5% en 2008) bénéficient de polices souscrites par leur employeur mais ils courent le risque de se retrouver sans protection du jour au lendemain en cas de licenciement.

 

Après ce vote décisif, la procédure va suivre son cours. En parallèle de la promulgation, les élus de la chambre basse ont approuvé par 220 voix contre 211 une série de modifications au projet du Sénat. Ces « corrections » vont être envoyées aux élus de la Chambre haute qui vont tenter de les approuver la semaine prochaine avant de les envoyer au président. Une majorité simple de 51 voix étant requise, la minorité conservatrice ne devrait pas être en mesure de faire blocage.

 

Pauline Fréour

 

Source : Le Figaro

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 23:00



L'allégation relative à une éventuelle intervention armée américaine est qualifiée d'« irresponsable » par Russell Brooks, porte-parole du Bureau des affaires africaines du département d'État.


Le département d'État des États-Unis a apporté un démenti catégorique, le 19 mars, à une information parue dans un site d'Internet d'actualités nigérianes selon laquelle des forces américaines auraient été placées en état d'alerte en vue d'une intervention éventuelle en cas de grave instabilité politique au Nigéria.

 

M. Russell Brooks, porte-parole du Bureau des affaires africaines du département d'État, a déclaré à America.gov que cette allégation « irresponsable » était « sans aucun fondement », ajoutant : « Le chef du Commandement des États-Unis en Afrique (Africom), le général William Ward, [sur la photo : ndlr] n'a fait aucune déclaration suggérant une action quelconque de ce genre. »

 

M. Brooks se référait à un article publié le 19 mars dans le site d'actualités en ligne « The Nigerian Compass » et dont l'auteur « alléguait de manière irresponsable » que le président Obama préparait des forces américaines en vue d'une intervention spéciale au Nigéria au cas où une dégradation généralisée de l'ordre public menacerait la production pétrolière.

 

Les États-Unis ont exprimé leur inquiétude au sujet de la stabilité politique au Nigéria à la suite du retour du président Yar'Adua d'un séjour prolongé en Arabie saoudite pour raisons de santé.

 

Depuis son retour, seuls de rares conseillers et quelques membres de la famille ont eu un contact quelconque avec le président Yar'Adua. Selon diverses dépêches de presse, on aurait empêché le président par intérim, M. Goodluck Jonathan, les dirigeants de la Chambre et du Sénat nigérians et les gouverneurs des États de rendre visite au président Yar'Adua.

 

« La situation politique au Nigéria nous inspire des préoccupations légitimes que nous avons exprimées ouvertement et officiellement », a souligné M. Brooks. « Ce que nous avons dit était qu'il importait que le Nigéria reste sur le droit chemin de la démocratie et demeure attaché à une gouvernance constitutionnelle. C'est le comble de l'irresponsabilité que de laisser entendre que notre expression d'inquiétude puisse former la base d'une quelconque intervention militaire. »

 

Charles W. Corey

 

Source : http://www.america.gov/fr

 

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 23:00



La « corruption discrète » peut être aussi préjudiciable à la croissance économique et au développement général d'un pays que la corruption à grande échelle et les scandales de pots-de-vin qui font la une des journaux et attirent l'attention des médias. C'est l'avertissement que lance la Banque mondiale dans son tout dernier rapport à ce sujet.


Intitulé Indicateurs du développement en Afrique 2010, ce rapport de la Banque mondiale définit le phénomène de la « corruption discrète » comme le manquement des fonctionnaires au devoir de fournir les biens ou services financés par les administrations publiques. Il en ressort que cette « corruption discrète » est rampante et répandue dans toute l'Afrique et a à terme des conséquences préjudiciables sur les pauvres.

 

Le rapport Indicateurs du développement en Afrique est l'étude principale de la Banque mondiale sur la région africaine. Il contient l'ensemble le plus détaillé de données relatives au continent, avec plus de 1.600 indicateurs sur 53 pays et couvre une période qui va de 1961 à 2008. Chaque année, il comprend aussi un résumé des conclusions que tirent ses auteurs sur la base des différents indicateurs. Le thème du rapport 2010 est la « corruption discrète ».

 

La « corruption discrète » se produit quand un enfant ne reçoit pas d'éducation adéquate parce que ses enseignants, bien que selon le budget du gouvernement ils soient censés se trouver à plein temps dans une école, n'existent pas, leurs salaires ayant été détournés en faveur de responsables corrompus ou d'autres parties influentes. Un tel comportement, s'il est rampant, avertit le rapport, aura des conséquences directes et néfastes sur l'habilité du pays à devenir concurrentielle et à prospérer sur le marché international du fait que la population sera ainsi privée des compétences nécessaires pour y jouer un rôle.

 

Le communiqué de la Banque mondiale sur ce rapport indique que la plupart des études sur la corruption se concentrent sur les types de corruption caractérisés par des échanges d'argent sous la forme de pots-de-vin versés aux personnalités politiques influentes et aux fonctionnaires. En revanche, la « corruption discrète » conduit les populations à compter de moins en moins sur les systèmes de prestation de services, et a des conséquences particulièrement préjudiciables sur les pauvres qui sont très dépendants des services publics pour satisfaire leurs besoins les plus élémentaires.

 

« La corruption discrète ne fait pas autant les grands titres des journaux que les scandales de pots-de-vin, mais elle a des effets aussi corrosifs sur la société », selon M. Shanta Devarajan, économiste en chef de la Banque mondiale pour la Région Afrique. « La lutte contre la corruption discrète exige de la détermination et de l'engagement de la part des dirigeants et des institutions, comme en matière de politiques, au niveau sectoriel, et - surtout - une responsabilisation accrue et la participation des citoyens. »

 

Le rapport rassemble des données et des études sur la corruption discrète dans les secteurs de la santé, de l'éducation et de l'agriculture en Afrique. Par exemple :

 

. Une étude de 2004 a montré qu'il était impossible de rencontrer 20 % des enseignants des écoles primaires des zones rurales de l'ouest du Kenya durant les heures de classe, tandis qu'en Ouganda deux enquêtes ont établi des taux d'absentéisme de 27 % en 2002 et de 20 % en 2007 parmi les enseignants.

 

. En raison de la faiblesse des contrôles exercés au niveau de la production et de la vente en gros, 43 % des engrais analysés vendus en Afrique de l'Ouest dans les années 90 ne contenaient pas les substances nutritives escomptées, ce qui les privait quasiment de toute efficacité.

 

. Durant les années 90, selon certaines études, plus de 50 % des médicaments vendus dans les pharmacies du Nigéria étaient des contrefaçons.

 

. Une enquête d'observation directe réalisée au sujet des prestataires de services de santé en Ouganda a enregistré un taux d'absentéisme de 37 % en 2002 et de 33 % en 2003.

 

Par ailleurs, le quotidien Financial Times a indiqué dans un article publié le 17 mars que le Royaume-Uni avait suspendu son assistance à un programme éducatif au Kenya après que des responsables locaux eurent été accusés d'avoir détourné plus d'un million de dollars des fonds accordés à cette initiative de qualité. L'enquête en cours porterait surtout sur les allégations selon lesquelles des dizaines de fonctionnaires s'étaient approprié des fonds destinés à ce projet en soumettant des factures frauduleuses pour des ateliers qui n'avaient jamais été organisés.

 

Le vice-président du conseil exécutif de l'organisation non gouvernementale Transparency International, M. Akere Muna, avait abordé le sujet de la « corruption discrète » dans un récent entretien accordé à America.gov avant la parution du rapport de la Banque mondiale.

 

M. Muna avait souligné qu'une presse libre et dynamique offrait l'un des meilleurs moyens de lutter contre la « corruption discrète ».

 

Les pays subsahariens ont rarement une presse libre qui fonctionne avec des journalistes adéquatement formés et qui soit informative, en mesure de faire autorité, responsable et non pas une presse à sensation, a dit M. Muna. Se fondant sur sa propre expérience au Cameroun, il a ajouté qu'il était important que les journalistes locaux publient des articles sur les budgets et les différents projets du gouvernement, telle la construction d'un puits ou d'une route dans un village. Les citoyens peuvent alors demander à leurs dirigeants de les informer du statut des projets en cours et de l'utilisation des fonds qui leur sont alloués. « C'est cette autonomisation des citoyens qui suscite la responsabilité de leurs dirigeants », a-t-il précisé.

 

M. Muna, qui est aussi président de l'Union panafricaine des avocats, a souligné l'importance d'une société civile dynamique. Il décrit la société civile comme étant une force de « salut » dont le rôle est de rectifier les procédés officiels afin de d'assurer que le gouvernement fonctionne au bénéfice du peuple en général.

 

 

Source : http://www.america.gov/fr

 

[Ndlr : Dessin paru dans l'hebdomadaire Minute le 20 septembre 2000]

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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 18:43

Malgré l'aval de Michael Bloomberg, maire de New York, et le vote favorable de la commission municipale en charge du patrimoine, le projet de construction d'uncentre culturel musulman à proximité de Ground Zero, le site des tours jumelles qui se sont effondrées le 11 septembre 2001, suscite de nombreux débats outre-Atlantique.

 

Le bâtiment, baptisé par les médias américains « la mosquée de Ground Zero », a été conçu à l'image des YMCA -Young Men's Christian Association-, centres culturels chrétiens très populaires aux Etats-Unis. Le projet prévoit ainsi un auditorium de 500 places, des salles de réunion, une piscine, une librairie, des galeries d'art, un magasin alimentaire et une salle de prière. Pas de minaret, pas vraiment une mosquée, mais le centre reste un projet étiqueté comme tel par les médias américains et soulève l'indignation des conservateurs. L'imam Feisal Abdul Rauf, connu pour ses positions modérées, est à l'origine del'initiative qu'il défend face aux attaques :

 

« On l'a dit à plusieurs reprises, nous ne sommes pas une mosquée et nous ne nous trouvons pas sur le site de Ground Zero, mais ils répondent en criant “ la mosquée de Ground Zero ”, “ la mosquée de Ground Zero ”. »

 

Un majorité d'américains opposée

 

Les conservateurs et les membres du mouvement Tea Party opposé à Barack Obama figurent parmi les opposants les plus virulents au projet. Newt Gingrich, ancien président républicain de la Chambre des représentants, dénonce ainsi « une prise de position politique ». Il explique :

 

« Le World Trade Center représente la plus grande perte de vies américaines sur notre territoire depuis la guerre de Sécession. Et nous ne l'avons pas rebâti. […] Et dans ce contexte, on nous dit “pourquoi ne pas avoir une mosquée et un centre communautaire de treize étages ? ”. […] Il ne s'agit pas de religion, et c'est clairement une action agressive qui est choquante. »

 

C'est ce que pensent aussi des familles de victimes des attentats qui demandent que le centre soit construit à un autre endroit, affirmant que sa construction profanerait ce qui s'apparente à un cimetière. Sensible à ces critiques, une majorité d'Américains serait, selon un sondage récent, opposée à la construction de la « mosquée de Ground Zero ».

 

« La construction de cette mosquée approfondira les divisions »

 

Plus surprenant, dans une lettre adressée au Washington Post, une lectrice musulmane déclare :

 

« [Nos objections] ont à faire avec une empathie fondamentale envers ceux qui ont perdu de la famille dans un acte de violence terrible perpétré au nom de l'islam. […] Loin de promouvoir la tolérance et l'entente, la construction de cette mosquée approfondira les divisions. »

 

Tout aussi opposée, la Ligue antidiffamation, un groupe pro-israélien, qui considère le projet comme offensant pour les familles des victimes, même si d'autres voix au sein de la communauté juive ont apporté leur soutien à la construction du centre musulman.

 

En réponse à cette prise de position, Fareed Zakaria, présentateur à CNN et journaliste à Newsweek, distingué par la Ligue pour son travail, a décidé de rendre son prix à l'organisation. Il condamne la Ligue et l'appelle à changer de position avant que cette décision n'entache sa réputation pour plusieurs années.

 

Dans une tribune pour Newsweek, il défend l'imam Feisal Abdul Rauf :

 

« Sa vision de l'islam est le cauchemar de Ben Laden. »

 

Une bataille loin d'être gagnée

 

Au nombre des défenseurs du projet, dans un récent discours prononcé face à la statue de la Liberté, Michael Bloomberg invoquait la liberté et l'égalité cultuelle :

 

« Quoi que vous pensiez du projet de mosquée et de centre communautaire, une question fondamentale est occultée dans la ferveur de ce débat : le gouvernement devrait-il tenter de refuser à de simples citoyens le droit de construire un lieu de culte […] ?

 

Cela se produit probablement dans d'autres pays, mais nous ne devrions jamais l'accepter ici. Cette nation a été fondée sur le principe selon lequel le gouvernement ne doit jamais choisir entre les religions, ou en favoriser une aux dépens d'une autre. […]

 

Nous trahirions nos valeurs -et jouerions le jeu de nos ennemis- si nous traitions les musulmans différemment des autres. »

 

La bataille est loin d'être gagnée pour les porteurs de ce projet, en dépit du soutien du maire et du conseil municipal de New York.

 

Les associations font déjà appel, et des campagnes médiatiques sont lancées, notamment avec une campagne d'affiches sur les bus new yorkais, afin de contrer ce qui semble perçu comme une véritable provocation. La bataille de Ground Zero n'est pas terminée.

 

 

Source : rue89.com

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6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 16:22



Campagnes nationales de vaccination contre la poliomyélite en Guinée en trois vagues (-du 6 au 9 mars - du 26 au 29 mars - et du 23 au 26 avril 2010). Lancement officiel du premier tour le 6 mars à 10 heures à la mairie de Ratoma à Conakry pour une couverture sur toute l’étendue du territoire national de la Guinée.


Contexte et justification: Plus d’une quarantaine de cas de polio ont été dépistés dans le pays au cours de l’année 2009, répartis dans la majorité des cas, entre la région forestière et la Haute Guinée. Face à cette réapparition du polio virus après trois ans d’accalmie entre 2007 et 2009, cinq tours de vaccination contre le virus de la polio ont été organisés en 2009. Trois tours de vaccination contre la polio vont se dérouler dont deux synchronisés avec 19 autres pays de la région ouest-africaine (deux en Mars et un en Avril 2010). Ceux-ci visent à consolider le barrage élevé pour stopper la circulation du poliovirus sauvage et partant renforcer la protection des enfants de moins de cinq ans.

 

Avec un revenu de moins de un dollar par jour pour plus de la moitié de la population, le tarissement des revenus de l’état tirés de la bauxite, moins de 4% du budget national alloué au secteur de la santé, les services sociaux de base de la Guinée subissent les contrecoups de l’instabilité politique que connaît le pays depuis 2006. Les enfants qui constituent le groupe le plus vulnérable sont les premiers exposés à la baisse de performance du système de santé, liés notamment aux difficultés du maintien de la chaine de froid, de l’irrégularité de la vaccination de routine, la rupture récurrente des vaccins et des médicaments essentiels etc. Autant de facteurs à la base de la réapparition des maladies meurtrières de l’enfance en Guinée comme la poliomyélite, la rougeole, la fièvre jaune….Un atelier sur la relance des soins de santé primaire organisé par le Ministère de la Santé vient de s’achever à Conakry et a débouché sur un plan à court terme pour la revitalisation des centres de santé

 

BENEFICIAIRES : Les enfants de 0 à cinq ans

 

PARTENAIRES : La campagne est le fruit d’un partenariat entre le Ministère de la santé et de l’hygiène publique, le Ministère de la décentralisation et du développement local et un ensemble de partenaires publics et privés (UNICEF, OMS…).

 

Pour cette campagne, UNICEF Guinée assure notamment la fourniture de 2 800 000 doses de vaccins et la communication pour la mobilisation sociale.

 

Pour toute information supplémentaire, veuillez contacter:

Michèle Akan Badarou, UNICEF Guinée

Email: mbadarou@unicef.org, Tel: + 224 62 350 251/ 64 31 67 89

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