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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 16:04

Rentré au bercail la semaine dernière après une tournée de quatre mois à l'étranger, Lansana Kouyaté n’a pas perdu un seul instant pour confirmer ce qui se dit sur lui, c'est - à - dire le combat qu'il mène actuellement avec détermination pour revenir aux affaires, notamment à la primature.

Dans la nuit de vendredi à samedi, le chef de file du Parti de l’Espoir et du Développement National a fait un forcing pour obtenir une audience avec le président du CNDD, le capitaine Moussa Dadis Camara. Une source proche du QG de la junte a confié à aminata.com que Lansana Kouyaté a rencontré le président pour plaider sa cause afin qu'il revienne à la primature.

 

Alors que des opposants ont été massacrés le 28 septembre dernier, des leaders passés à tabac et blessés, le patron du PEDN se bat quant à lui discrètement dans les allées de la présidence de la république pour obtenir le poste de premier ministre. Aux dépens des forces vives de la nation qui se battent contre vents et marées pour instaurer la démocratie en Guinée.

 

Selon notre source qui est très proche du pouvoir central, c'est Lansana Kouyaté qui a demandé au guide libyen de se proposer médiateur dans la crise guinéenne pour qu'à terme, il (Lansana Kouyaté) revienne en force aux affaires avec un même un partage du pouvoir avec l'homme du 23 décembre 2008.

 

Heureusement, pour une fois au moins, forces vives de la nation et CNDD ont été sur la même longueur d'ondes en déclinant l'offre du dirigeant de la Jamahiriya Arabe Libyenne, le colonel Kadhafi qui voulait avoir la main haute sur la Guinée et ses immenses ressources naturelles avec la complicité et la cupidité de l'ancien premier ministre du gouvernement de large consensus Lansana Kouyaté.

 

Décidément, le chef de file du PEDN n'en finit pas de surprendre et de décevoir comme il l’a été au lendemain des événements tragiques de janvier - février 2007 lorsqu'il a été bombardé Premier Ministre, chef du gouvernement aux pouvoirs élargis. Hélas, la suite est connue de tout le monde.

 

Zoom de aminata.com

 

Source : www.aminata.com partenaire de www.ondes-guinee.info

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 18:10

Les exactions perpétrées par les forces armées guinéennes, les massacres et viols des femmes en public le 28 septembre 2009 au stade du même nom ont suscité indignation de la communauté internationale et condamnations de la junte militaire au pouvoir en Guinée.

Consécutivement aux massacres de plus de 160 personnes, plus de 1 500 blessés et de nombreuses arrestations arbitraires, M. Cellou Dalein DIALLO témoin et victime a été évacué pour être soigner à Paris.

En convalescence, il a cependant eu un agenda bien rempli. Il a été reçu le 10 octobre au Quai d'Orsay, au Ministère Français des Affaires Etrangères par le Ministre M. Bernard Kouchner, le 13 octobre à l'Elysée, la Présidence de la République, par M. André Parent, conseiller technique, les 19 et 20 octobre au Parlement européen.

Au Parlement européen, M. Cellou Dalein Diallo, Président de l'Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) accompagné de son épouse, Hadja Halimatou  Diallo, du Secrétaire Fédéral UFDG- France, M. Abdoulaye- Baïlo Diallo et de Mme Hadja Biya Barry, membre du Parti, a été  chaleureusement accueilli par un service de protocole qui sied à ce genre de rencontre de haut niveau.

Le lundi 19 octobre à 17 heures et à l'issu d'une visite guidée du Parlement, il a accordé une interview à la télévision du Parlement « European Parliament » (vidéo sur ufdg.org), avant d'être accueilli dans la salle de la Commission Développement, Droits de l'homme et Aide humanitaire sous la présidence de Mme Eva Joly.

Pour la circonstance, de nombreux parlementaires étaient rassemblés pour écouter pendant 10 minutes la communication du Président de l'UFDG sur la situation politique, les faits et circonstances des massacres perpétrées par les forces armées guinéennes au stade le 28 septembre 2009 à l'encontre des militants de l'opposition en meeting pour exprimer leur opposition à la candidature du Capitaine Moussa Dadis Camara.

A l'issu d'un exposé concis et précis, l'assemblé a manifesté une grande émotion et a posé de pertinentes questions qui démontrent que la situation de notre pays est bien connue et le dossier guinéen suivi avec attention.

Ainsi, 10 des parlementaires à commencer par M. Harlem Désir et la Présidente de la commission, Mme Eva Joly, ont fait des commentaires et souhaité des précisions qui portent essentiellement :

- sur les motifs pour lesquels les Forces Vives avaient accompagné le CNDD et la junte militaire à la prise du pouvoir le 23 décembre 2008 ;

- quel est le bilan de la transition ;

- quelle est l'attente des Forces Vives aux instances européennes, onusiennes, africaines et de la CDEAO ;

- sur les conventions européennes avec la Guinée, en particulier sur la convention de la pêche qui est sur le point d'être signée.

L'entretien a passionné et intéressé l'auditoire qui a promis tout le soutien et appui nécessaires sur la commission internationale d'enquête sur les crimes commis, sur l'examen et la mise en place de sanctions ciblées contre la junte, sur la suspension des paiements des contrats en cours d'exécution.

La convention pêche devant être examinée le jeudi 22 octobre, des projets de résolutions allant dans le sens de nos souhaits sont déposés par différents groupes parlementaires.

D'autres rendez-vous ont été pris pour le lendemain 20 octobre 2009, à partir de 11 heures.

Cette seconde journée qui a commencé par la rencontre avec la commission ACP / UE, s'est poursuivie après déjeuner par les rencontres individuelles avec les députés, M. Patrice Tirolien, membre de la commission du développement, M. Kader Arif, membre de la commission du commerce international, M. Louis Michel, ancien commissaire au développement, Mme Michèle Striffler, vice présidente de la commission du développement et rapporteur permanent pour l'aide humanitaire et le commissaire européen au développement et à l'aide humanitaire, M. Karel De Gucht,

En résumé, M. Cellou Dalein a témoigné et plaidé la cause guinéenne auprès des instances françaises et européennes pour aider par tous les moyens à sortir de la situation actuelle de blocage  et de crise politique.

Il a donc été écouté et entendu, des encouragements ont également été exprimés.

La lutte continue jusqu'à la victoire finale.


Abdoulaye-Baïlo Diallo


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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 17:42
L'opposition guinéenne a critiqué mardi à Conakry la signature d'un important contrat minier entre une entreprise privée chinoise et la junte au pouvoir, y voyant une manière de "profiter des circonstances pour réaliser en Guinée des affaires obscures et juteuses".

La Guinée a signé le 10 octobre un accord de partenariat dans le secteur minier avec le China International Fund (CIF) prévoyant des investissements de plus de 7 milliards de dollars (4,5 milliards d'euros) dans des projets d'infrastructures.

 

Le forum "des forces vives" (partis d'opposition, syndicats et société civile) a appelé à éviter le "bradage des ressources du pays", dans un communiqué transmis mardi à l'AFP.

 

Il a mis "en garde tous ceux qui, faisant fi des procédures légales de passation et de ratification des marchés publics, en particulier dans les secteurs stratégiques, s'obstinent à vouloir profiter des circonstances pour réaliser en Guinée des affaires obscures et juteuses".

 

"Les contrats d'exploitation conclus avec la junte" au pouvoir depuis décembre 2008, "seront réexaminés par les futures autorités démocratiquement élues, dans le but de protéger les intérêts du peuple", a assuré le forum, faisant allusion aux élections normalement prévues début 2010.

 

Le chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, est soumis à de très fortes pressions internationales depuis la répression sanglante d'une manifestation de l'opposition le 28 septembre à Conakry, qui a fait plus de 150 morts selon l'ONU.

 

Le chef de la junte, le capitaine Dadis Camara est soumis à de fortes pressions internationales depuis la répression sanglante d'une manifestation de l'opposition le 28 septembre à Conakry, qui a fait plus de 150 morts selon l'ONU.

 

La semaine dernière, une organisation panafricaine basée à Dakar, la rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme (Raddho), s'était déclarée "scandalisée par le soutien concret de la Chine à des gens soupçonnés de crimes contre l'humanité".

 

Mais l'ambassadeur de Chine à Conakry, Huo Zhengde, interrogé mardi par l'AFP à Conakry, a fait valoir que ce projet "n'engage que cette entreprise privée et non le gouvernement chinois".

 

"L'initiative vient de l'entreprise elle-même. Ni l'ambassade, ni le gouvernement chinois n'ont été tenus au courant de cet partenariat", a déclaré M. Zhengde, affirmant avoir été contacté par ses homologues occidentaux à ce sujet.

 

"La Chine a été accusée à tort par la presse internationale de soutenir la junte au pouvoir, a déploré le diplomate chinois, mettant en avant "la neutralité totale" de son gouvernement au sujet de la situation en Guinée.

 

Pays pauvre d'Afrique de l'Ouest, la Guinée est le premier exportateur mondial de bauxite et détient plus de 40% des réserves mondiales de ce minerai servant à la fabrication de l'aluminium, ainsi que des gisements encore largement inexploités de fer, d'or, d'uranium et de pétrole.

 

Source : AFP

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 16:43


En visite en Guinée depuis plusieurs jours, Jean-Paul Dias apparaît aujourd’hui comme un soutien politique au chef de la junte guinéenne. Auquel il aurait promis un travail de lobbying au Sénégal même, principalement auprès du Khalife général des mourides, Serigne Bara Mbacké.


La visite de Jean-Paul Dias au chef de la junte guinéenne reste entourée d’un certain mystère que le mutisme de l’homme politique sénégalais n’aide guère à percer. En effet, des informations en provenance de Conakry indiquent que le Premier secrétaire du Bloc des centristes gaïndé (Bcg) aurait pris un certain nombre d’engagements devant le capitaine Moussa Dadis Camara en vue d’aider ce dernier à asseoir un peu plus un pouvoir déjà menacé de toutes parts.

Particulièrement, Jean-Paul Dias, d’après nos informations, aurait assuré de son soutien le chef de la junte guinéenne à qui il aurait promis un lobbying auprès du Khalife général des mourides, Serigne Bara Mbacké.

Il faut remonter aux sorties dans la presse sénégalaise de Jean-Paul Dias aux lendemains du carnage du 28 septembre dernier au stade de Conakry pour comprendre sa proximité naissante avec le capitaine Moussa Dadis Camara.

Le leader du Bloc des citoyens gaïndé s’était, en effet, signalé à deux reprises par des prises de position très favorables au patron du Conseil national pour la démocratie et le développement (Cndd). Dans une première contribution parue dans les colonnes du journal Le Quotidien (édition n°2015 du mardi 29 septembre 2009) et intitulée : Soyez justes avec Dadis !, il rappelait, notamment, le contexte de la prise du pouvoir par Moussa Dadis Camara avant de tenter de théoriser la validité de la candidature du chef de la junte guinéenne à la Présidentielle prévue en janvier 2010. Au bas du texte, la signature était éloquente : Jean-Paul Dias, ancien ministre.

Un deuxième texte du même auteur à titre de contribution va paraître toujours dans les colonnes du journal Le Quotidien - cette fois-ci dans l’édition n°2021 du mardi 6 octobre 2009. Ce texte que le Secrétaire général du Bcg a pondu sous la signature suivante : «Jean-Paul Dias, Ancien président du Conseil des ministres de la Cedeao», avait pour titre : Guinée : Ne pas hurlez avec les loups. Dans cette contribution, il continuait à défendre la candidature de Dadis Camara, en le peignant sous les traits d’un «(…) homme honnête et patriote, un acteur efficace et déterminé dans la lutte contre le trafic de drogue, dans la restauration des Finances publiques, dans la remise en ordre de la Fonction publique». Et M. Dias d’indiquer dans son texte qu’«on a manigancé les troubles du 28 septembre pour lacérer (la) popularité (de Dadis Camara), le faire mentir» sur la prise du pouvoir sans «’’effusion de sang’’ en tentant de le rendre responsable de la catastrophe de ce jour-là (…)».

Par ailleurs, des proches du chef de la junte guinéenne ont cherché à vérifier auprès des médias sénégalais l’authenticité des contributions de Jean-Paul Dias. Et ces collaborateurs du capitaine Camara en interpellant leurs interlocuteurs leur demandaient si réellement M. Dias a défendu Moussa Dadis Camara comme il l’a prétendu.

Pour rappel, dimanche dernier, Jean-Paul Dias était l’invité à dîner du capitaine Moussa Dadis Camara, selon des informations en provenance de la Guinée. Joint par téléphone par Le Quotidien qui cherchait à savoir les raisons de sa présence en Guinée, M. Dias avait soutenu : «Pas de commentaire… Je n’ai pas de commentaire à faire.» Puis, il raccrocha. Sans laisser le soin à votre serviteur de placer un mot. L’histoire ne dit pas si cette «assistance» de Jean-Paul Dias à Dadis Camara est gratuite ou rémunérée.

«Vous me pompez l’air !»

Joindre Jean-Paul Dias pour avoir sa version n’a pas été un exercice facile. D’autant plus que la sérénité est loin de caractériser notre interlocuteur actuellement. Votre serviteur qui l’a joint, d’abord avant-hier lundi, avant 17 heures, s’est entendu rétorquer au bout du fil par M. Dias : «Vous avez écrit ce que vous avez voulu écrire. Que me voulez-vous, maintenant ?» Puis, il raccroche. Nos tentatives de le joindre encore sont restées vaines, son téléphone sonnait dans le vide après plusieurs tentatives. Même l’envoi d’un Sms dans lequel il est clairement indiqué que nous cherchions à le joindre par rapport à des informations le concernant, ce lundi, à 17 heures 16 minutes 38 secondes, n’a pas permis de le faire réagir.

C’est finalement hier que Le Quotidien a pu de nouveau entrer en contact avec le leader du Bcg à partir…d’un numéro privé pour vérifier auprès de lui les dernières informations en provenance de la Guinée le concernant. Sans donner le temps à votre serviteur de lui dire les raisons de son appel, Jean-Paul Dias réagit avec violence en lançant tout de go : «Vous me pompez l’air. C’est quoi ça ? Vous avez écrit ce que vous avez voulu écrire. Ce ne sont pas des informations. C’est comme si j’avais gagné la Coupe du monde.»

Nos tentatives pour lui expliquer dans les détails les informations que nous détenons ont été infructueuses puisqu’il va nous freiner des quatre fers en ces termes : «Vous avez des informations, faites-en ce que vous voulez. Publiez vos informations !»

Mamadou T. Diatta


Source : Le Quotidien (Sn)

[Ndlr : Sur la photo, l'une des innombrables victimes de viols collectifs par les militaires guinéens le 28 septembre 2009 au stade portant le même nom.]


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18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 10:46

La Guinée est de nos jours le théâtre de violences les plus atroces orchestrées par le CNDD qui, une fois encore, parvient à graver tristement la date du 28 septembre dans la mémoire de l’humanité tout entière.

Il s’agit d’un groupe de militaires dirigé par le capitaine Moussa Dadis Camara ayant décidé de ne montrer son patriotisme qu’à la mort du Général Conte en inventant un coup d’Etat le 23 décembre 2008. Son intension mafieuse de conserver le pouvoir (en dépit de ses engagements) a été vite dénoncée par le peuple vigilent de Guinée. La désapprobation est ainsi unanime.

 

Au-delà de la fourbe perfidie de sa méthode d’ascension au pouvoir, la junte entend priver à ce peuple son aspiration la plus légitime : celle de tracer sa ligne de conduite et de choisir librement ses institutions. En l’absence de tout fondement juridique, elle s’appui sur la force : exactions de toutes sortes, brutalités policière et militaire allant jusqu’à la violence meurtrière. Tout comportement liberticide au service de l’intimidation.

 

Face à ces agissements inquiétants, tout autant que révoltants, tous les guinéens, sans exception aucune, de l’intérieur comme de l’extérieur, ont exprimé d’une seule et même voix leur ras-le- bol du régime militaire d’une part, et d’autre part, leur détermination à aller jusqu’au bout de l’exigence de la vérité pour l’instauration d’une vraie démocratie et l’établissement d’une justice équitable en République de Guinée.

 

C’est dans cette logique que l’association des étudiants guinéens de limoges, AEGL, et la communauté guinéenne vivant dans le limousin ont lancé un appel à tous, aux amis de la Guinée et à toutes les structures locales œuvrant pour la paix et la justice à prendre part à la marche silencieuse qu’elles eurent l’honneur d’organiser le samedi 10 octobre 2009. Ceci à la mémoire des victimes du carnage du 28 septembre dernier. Parmi la foule, on comptait nombre de citoyens de tous les continents et de tous les bords venus massivement apporter leur soutien à ce mouvement de protestation.

 

Ainsi, de la médiathèque de limoges, la longue file termine sa marche sur la façade de la préfecture de Région où plusieurs déclarations seront tenues. Les nombreux intervenants ont à tour de rôle fustigé les attitudes criminelles de la junte militaire au pouvoir à Conakry tout en exigeant entre autre:

 

- l’identification et la traduction des commanditaires du massacre devant les juridictions compétentes ;

- le départ sans délai de Moussa Dadis Camara du pouvoir ;

- la démission en bloc du gouvernement Komara ;

- la dissolution du CNDD ;

- l’envoi d’une force d’interposition internationale pour assurer la sécurité des citoyens.

 

A ce jour, nous sommes réconfortés par les prises de position de la communauté internationale qui semble avoir compris ce que subit le peuple de Guinée depuis un demi-siècle. Malgré les dénonciations contre la mauvaise gouvernance, les bavures policières et les crimes prémédités, nul n’a encore eu raison sur le pouvoir de Conakry.

 

C’est pourquoi l’AEGL et la communauté guinéenne vivant dans le limousin encouragent la démarche entamée par la Cour pénale internationale (CPI) sur ce sujet et appellent à toutes les Nations du monde à lui accorder le soutien nécessaire pour réussir à cette noble mission.

 

Vive la Guinée unie, démocratique et prospère !

 

Diallo Thierno

Contact Presse : 06 19 88 79 40

 


 

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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 21:52

Fin de semaine à haut risque à Conakry où l'isolement grandissant de la junte au pouvoir laisse craindre une nouvelle détérioration de la situation sécuritaire.

 

L'ultimatum posé aux militaires guinéens par l'Union africaine (UA) arrivait en effet à échéance, samedi 17 septembre. L'organisation régionale demande au capitaine Moussa Dadis Camara de s'engager par écrit à renoncer à se présenter à l'élection présidentielle sous peine de sanctions. Le 28 septembre, la manifestation de l'opposition réunie sur ce même thème avait été noyée dans le sang. L'armée avait tiré sur la foule tuant au moins 150 personnes.

De son côté, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest CEDEAO devait se réunir, samedi à Abuja (Nigeria), au niveau des chefs des Etats membres, pour évaluer la situation, quelques jours après avoir demandé le départ de la junte du pouvoir.

 

A New York enfin, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon a annoncé, vendredi, la création d'une commission d'enquête internationale. Dirigée par l'erythréen Haïlé Menkerios, sous-secrétaire général de l'ONU aux affaires politiques, elle sera chargée de faire la lumière sur les événements du 28 septembre et de "déterminer la responsabilité des personnes impliquées".

 

Face à ces différentes pressions, la junte se mure dans le silence, recroquevillée sur son quartier général du camp Alpha Yaya Diallo, à Conakry. Contre toutes les apparences, Idrissa Cherif, influent conseiller Dadis Camara estimait, vendredi, que "la Guinée va bien, nous subissons plus de pressions extérieures qu'intérieures". Des dissensions apparaissent toutefois au sein du pouvoir. Phénomène inédit en Guinée, où les privilèges liés à la fonction n'ont jamais incité les ministres à démissionner, le gouvernement vient d'enregistrer le départ de son porte-parole ainsi que des détenteurs des portefeuilles de l'agriculture et de la fonction publique, qui protestent contre la tuerie de septembre.

 

Actes individuels essentiellement symboliques au sein d'un gouvernement fantoche, ils illustrent toutefois le divorce entre les militaires et les civils.


Sécurité très dégradée

 

Malgré cela, plusieurs sources faisaient état de la décision de la junte d'organiser, samedi, une manifestation de soutien, au risque de provoquer des affrontements avec une grande partie de la population qui n'a pas fini d'enterrer ses morts. Dans cet environnement sécuritaire très dégradé, Paris conseille dorénavant à ses ressortissants de quitter le pays.


"Tout est possible en Guinée, puisqu'on ne sait plus très bien qui peut assurer la sécurité des civils", a déclaré, vendredi, le secrétaire d'Etat français à la coopération,Alain Joyandet. Il ne s'agit pas de "rapatriement" ni "d'évacuation " des quelque 2 500 français de >Guinée a précisé le porte-parole duQuai d'Orsay, Bernard Valéro, mais d'une "recommandation" conformément à un "principe de précaution". "Nous observons, en particulier dans la capitale, depuis plusieurs jours des actes de vandalisme, des agressions. Des hommes armés circulent sans aucun contrôle. Nous estimons que cela met en cause la sécurité de nos compatriotes", a ajouté M. Valero.

 

Plus alarmiste encore, le groupe de réflexion indépendant International Crisis Group (ICG) a mis en garde, vendredi, contre le risque pour le pays "de s'enfoncer dans la guerre civile" qui pourrait déstabiliser l'Afrique de l'Ouest, "s'il n'est pas mis rapidement fin au régime militaire". ICG dénonce également "le recrutement de milices ethniques", notamment dans la région déjà instable de la Guinée forestière (sud-ouest).


Christophe Châtelot

 

Source : lemonde.fr

 

 

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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 17:16
                                                                                     Compaoré (g) et Sakanra (d)

Ce sommet de la CEDEAO s'est achevé sans que l'on sache si le capitaine Moussa Dadis Camara, a l'intention de se plier à cette exigence. La seule véritable décision qui a été prise directement à l’encontre de la junte est l’imposition d’un embargo sur les armes.

Pour le reste, la CEDEAO a remis les choses dans les mains du médiateur, Blaise Compaoré, le président burkinabè. C’est lui qui est

 

chargé de rétablir le dialogue entre les acteurs politiques guinéens, qui devrait permettre de mettre en place une nouvelle autorité pour assurer une transition courte et pacifique devant aboutir à des élections crédibles, libres et transparentes.

 

Le président burkinabè a également pour mission de s’assurer que ni le président, ni les autres membres du CNDD, ni le Premier ministre ne seront candidats à la prochaine élection présidentielle. Blaise Compaoré doit travailler également à déterminer les différentes étapes du chronogramme de transition.

 

On peut donc dire que c’est la voie du dialogue qui a prévalu ici sur la ligne dure prônée par certains. Quant à la CEDEAO elle-même, elle devrait collaborer avec les Nations unies, pour faciliter la mission de la commission d’enquête sur les massacres du 28 septembre. Elle doit également collaborer avec l’Union africaine, pour élaborer des sanctions ciblées à l’encontre de ceux qui vont entraver la transition.

 

Source : Rfi

 


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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 15:04

Les chefs d'Etat et de gouvernements de la CEDEAO sont réunis depuis ce samedi en sommet extraordinaire à Abuja avec en tête de l'ordre du jour, la crise guinéenne.


Cette réunion intervient quelques heures après l'expiration de l'ultimatum lancé par l'Union africaine au chef de la junte, Dadis Camara, après le massacre de plus de 150 opposants, fin septembre à Conakry, par des militaires. La CEDEAO a décrété un embargo sur les armes à l'encontre de la Guinée.

 

Les chefs d’Etat travaillent à huis clos mais ce qu’on peut déjà dire c’est que ce sommet n’a pas mobilisé les chefs d’Etat de la sous-région, seulement sept d’entre eux, sur les quatorze attendus (quatorze parce que la Guinée est suspendue) s'y sont rendus. Donc, des pays ne sont pas représentés à l'exemple du Niger qui n'a envoyé personne.

 

Selon une source de la CEDEAO, le président nigérien, Mamadou Tandja, n’admet pas que le dossier de son pays soit traité ensemble, avec le dossier de la Guinée. On peut donc parler de boycott de la part du Niger. En revanche, le président de la commission de l’Union africaine, Jean Ping est présent « pour marquer le coup », dit-il et on annonce l’arrivée de Haïlé Menkerios, le secrétaire général des Nations unies, chargé des questions politiques.

 

Dans le discours d’ouverture du sommet, le président nigérian Moussa Umaru Yar'adua a déploré le fait que malgré les démarches entreprises par la CEDEAO : « Le président Tandja n’est pas prêt à restaurer la démocratie constitutionnelle ». « Pour le cas de la Guinée, tout doit être fait pour arrêter les tueries » La junte guinéenne avait jusqu’au vendredi 16 octobre, hier soir donc, pour s’engager à ne pas présenter des candidats aux élections. « On constate qu’elle ne l’a pas fait », déclare Jean Ping. La CEDEAO, en harmonie avec l’Union africaine, va donc prendre les sanctions qui s’imposent.

 

RFI

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 16:40

L
e chef de la junte en Guinée, le capitaine
Moussa Dadis Camara, doit être jugé "pour crime contre l'humanité", à la suite de la répression sanglante du 28 septembre à Conakry, a déclaré mercredi le commissaire européen chargé du développement et de l'aide humanitaire.

"Le leader du coup d'Etat doit rendre compte de ses actes devant un tribunal pour crime contre l'humanité", a estimé Karel de Gucht lors d'une conférence de presse au siège de l'Union africaine (UA). "La répression du 28 septembre a été d'une brutalité jamais vue. On est véritablement confronté à un crime contre l'humanité. Et il y a une idée de principe qui est que, partout, quand il se passe un crime contre l'humanité, ces crimes soient jugés. La justice internationale doit aussi être universelle, sinon elle perd sa crédibilité".


La violente répression d'une manifestation de l'opposition à Conakry le 28 septembre a soulevé l'indignation de la communautéinternationale. La junte affirme que cinquante-six civils ont été tués et neuf cent trente-quatre personnes blessées, tandis que l'Organisation guinéenne de défense des droits de l'homme estime que plus de cent cinquante-sept personnes ont été tuées et douze cents blessées, dont de nombreuses femmes violées. Les Nations unies ont fait état de plus de cent cinquante morts.


M. de Gucht s'exprimait à l'issue d'une réunion UA-UE, qui a notamment évoqué les questions de paix et sécurité en Afrique, et des changements inconstitutionnels de pouvoir.


Le capitaine Camara a pris le pouvoir lors d'un coup d'Etat sans effusion de sang en décembre 2008, après la mort de Lansana Conté, qui dirigeait le pays depuis 1984. L'UA a fixé au 17 octobre la date limite pour que le chef de la junte renonce à se présenter à la présidentielle prévue en janvier, ainsi que tous les membres de la junte.Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA a prévu de se réunir, jeudi 15 octobre dans l'après-midi, pour se prononcer sur cette question. "Je ne vois pas pourquoi il y aurait opposition entre l'UA et l'UE sur ce sujet. Notre communiqué est le reflet d'un consensus international", a précisé le Commissaire du département paix et sécurité de l'UA, Ramtane Lamamra au cours de cette conférence de presse.

"Ce que nous voulons, c'est remettre sur les rails le processus de transition en Guinée", a-t-il indiqué, rappelant que "dans les prochaines quarante-huit heures, le CPS devra se prononcer" sur les sanctions, si les responsables de la junte ne se sont pas engagés par écrit à ne pas se présenter à la prochaine élection.

Source : lemonde.fr

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 15:37
Alors que le ministère des Affaires étrangères recommande aux Français de quitter la Guinée, Alain Joyandet, le secrétaire d'État à la Coopération, confie à FRANCE 24 que la sécurité des civils ne peut être assurée dans le pays.

[Lire la viéo]

Intervenant vendredi par téléphone sur FRANCE 24, le secrétaire d'État français à la Coopération, Alain Joyandet, a réitéré l'avertissement lancé par le Quai d'Orsay, qui recommande aux ressortissants français de quitter la Guinée.

 

Le secrétaire d'État a précisé qu'aucune évacuation générale n'était prévue, mais qu'il était "conseillé" de quitter le pays en raison des différentes "exactions" qui ont déjà été commises par des militaires sur des civils. "Il n’y a pas de menace particulière, mais nous savons qu’un certain nombre d’exactions se sont produites par des militaires contre des civils, notamment dans le centre de Conakry." "On ne sait plus qui peut assurer la sécurité des civils", a-t-il poursuivi, demandant une nouvelle fois que "toute la lumière soit faite" sur la répression du 28 septembre.

Les ressortissants français sont invités à emprunter des lignes aériennes civiles. "Il n’y a pas d’affolement à avoir", a conclu Alain Joyandet.

 

Un ressortissant français, vivant à Conakry et joint au téléphone par FRANCE 24, parle d'"anarchie totale" : "Il y a des barrages de militaires un peu partout dans la ville. [...] On ne sort pas de chez nous et c'est mieux comme ça."

Le nombre de Français en Guinée est estimé à quelque 2 500 personnes.


"Crime contre l'humanité"

 

Jeudi, l'Union africaine a demandé à la junte de s'engager à ne pas participer à la prochaine élection présidentielle. L’UA a fixé un ultimatum à samedi minuit et menace Conakry de sanctions.

De son côté, l’Union européenne a qualifié de "crime contre l’humanité" la répression du 28 septembre à Conakry qui a fait plus de150 morts selon des organisations guinéennes des droits de l’Homme. Elle réclame également des poursuites contre la junte et contre le capitaine Moussa Dadis Camara.

 

Enfin, Washington a demandé mercredi au chef de la juntede quitter le pouvoir et d’"ouvrir la porte à des élections légitimes". Le porte-parole du département d’Etat a réclamé "une enquête internationale sur les récents événements".

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