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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 22:57

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Comme chacun  le sait, les trois mousquetaires étaient quatre. Mouctar Diallo s’est révélé très vite au moins l’égal d’un d’Artagnan dans le club très ouvert  des cavaliers de l’Apocalypse guinéen. Jeune,  radical, farouche et constant opposant du CNDD. Jusqu’à ce Ouaga je ne sais plus combien, où il  est  viré de la délégation  invitée par le « Facilitateur », se retrouvant dans la même charrette qu’Ahmed Tidiane Cissé et Aboubacar Sylla, incontournables animateurs de la cellule communication du Forum (sic) des Forces vives. En vérité, c’est depuis Conakry qu’il apprendra son débarquement. Il viendra quand même. Cet ostracisme politico-politicien ne s’arrêtera pas là.

S’étant logé à ses propres frais à l’Hôtel « officiel », Jean-Marie Doré, un des porte-parole des Forces vives, fera un véritable tintouin peu diplomatique, en protestant contre une visite jugée encore moins diplomatique d’une des grosses huiles de la dictature sur le Pays des Hommes intègres qui serait venu ainsi donner une sorte d’onction  officielle à la présence du jeune Turc guinéen.


En effet le numéro deux de la dictature en charge de nous soulager de la dictature sœur, était venu en limousine et est reparti on ne sait où avec l’indésirable des Forces vives.


Il  faut préciser avant de poursuivre notre délire, que Mouctar Diallo avait déjà reçu la pommade d’Ahmed Tidiane Cissé, après ou avant lavage du linge sale en famille, exigé par Hadja Rabiatou.  Donc, l’honorable compagnon de virage en bon vieux lutteur de classe, ayant  pansé ses propres blessures d’amour propre, a expliqué qu’avant tout, l’important, c’est l’unité de tous (virés et vireurs), qu’il fallait apprendre à avaler des couleuvres et des caméléons.


Il a dû rappeler à M. Diallo que Dadis s’était défini comme caméléon, alors.. D’où le discours très « caméléon » du Jeune leader des Forces nouvelles en fin de mission. Voir son beau masque devant le micro d’Aboubacar Sakho d’ « aujourd’hui en guinée. ».


Ce n’est pas tout. Ouaga n’est pas seulement depuis une demi-douzaine d’années le haut lieu de la facilitation pour que les choses restent en l’état. Report récurrent d’élections improbables. « Vaut mieux qu’un pays soit coupé en deux qu’en quatre. » Ce dernier cas de figure menace la Guinée ; donc à Ouaga, nous avons aussi de célèbres maquis de haut standing où la pintade braisée ne vaut qu’une pincée de poudre de perlimpinpin, le secret du Facilitateur. Donc, juste après la visite de l’envoyé du Beau Blaise, Mouctar Diallo a été vu à une table qui fut et est dit-on, très réservée à un certain Guillaume Soro, Premier ministre des « Forces nouvelles » ; je jure que ce n’est pas qu’un jeu de mots, donc , ce dîner entre le jeune leader des « Forces nouvelles » et Laurent Gbagbo euh.., je voulais dire l’envoyé de Dadis, mince, je voulais dire l’envoyé de...


De qui ?


Vérifiez, le jeune leader des Forces nouvelles se retrouvera après   Ouaga X,  à Abidjan. Invité ? Bof, peu importe, Il était allé se faire soigner. Pourquoi pas. Les vieux loups sont restés à Paris. Le plus vieux parmi eux, celui qui a la peau aussi dure que celle d’un vieux crocodile est retourné à Conakry.


Depuis longtemps il est vacciné contre les mauvaises odeurs de Donka. Il y habite. Donc, Mouctar Diallo a viré sa cuti semble-t-il. Grâce à une souche à lui inoculée par le vieux crocodile ? N’est-ce pas ce dernier qui a lancé vertement à Cellou DAlein en farouche cartésien, qu’on ne peut pas venir négocier et demander le départ de l’autre avec qui l’on doit négocier, surtout qu’on a accepté cette « facilitation ». C’était devant la planète entière, cette bruyante foire d’empoigne. Pardonnez cette redondance. Qu’attendre d’un Forum !


Bref que cache cette troublante sortie en cette langue de bois trouvée par le déjà ex trublion des Forces nouvelle ?


Parce que consensuellement, ensemble, y compris le Facilitateur et voire même le CNDD, les Forces vives ont choisi Mouctar Diallo comme l’oiseau rare de la transition. Il est jeune, il peut attendre deux mandats voire trois. Cela arrange tout le monde, surtout ceux qui depuis Mathusalem n’ont pas voulu ou réussi à briser la quadrature du cercle où nous a conduits cinquante ans de transition.


Il n’est pas besoin d’une maquette pour illustrer ce propos. Mais ici, cela suffit  pour  bâtir une hypothèse possible, voire probable, qui expliquerait l’incroyable virée à 360 degrés de notre bouillant leader des Forces nouvelles subitement devenu mou comme les Forces qui... Astakhfirlah ! Il est certain que Mouctar  Diallo a mis beaucoup d’eau dans son gnamacoudji.


Réfléchir aux difficultés que cela soulèvera quand cela sera mis sur la table, c’est une autre histoire. En attendant, et suivez mon regard, cela permet de continuer à ne pas s’entendre, jusqu’à la véritable échéance. Pourquoi pas, « aux âmes bien nées, la valeur n’attend point, etc., etc. »


J’ai soudain mal à la tête. Ou c’est peut-être le poids des ans.


Wa Salam Mouctar !


Saïdou-Nour Bokoum

Source : www.manifeste-guinee2010.org partenaire de www.ondes-guinee.info




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11 décembre 2009 5 11 /12 /décembre /2009 08:35


J’ai du mal à me remettre de la vision des images insoutenables de tortures suivies de mises à mort qui nous sont servies en boucle depuis quelques jours. Mon Dieu ! jusqu’où vont descendre les barbares qui font leur loi en Guinée ? C’est le « syndrome Diarra » qui revient : des hommes presque nus, cruellement ligotés et insultés qui gémissent. Peu importe la langue des suppliciés : Soussou ou Zoulou, là n’est pas le problème. Comment des individus à visage humain peuvent-ils commettre de telles atrocités ? Toumba blesse Dadis, des hordes s’attaquent à ses proches (un frère de Toumba aurait été mutilé), se vengent lâchement sur des civils non armés à Coza, etc.

 

J’avais écrit que le malheur de la Guinée se traduisait pas le manque d’espoir : chaque dirigeant qui arrive fait regretter son prédécesseur. Dans cette optique, la désignation de Sékouba Konaté pour remplacer Dadis est inquiétante. Va-t-il pouvoir assurer l’intérim et mettre, en même temps, de l’ordre au sein des bandes armées ? Rien n’est moins sûr. On ne sait pas qui contrôle quoi. On ne peut pas dire que la Guinée est mal gouvernée ; elle n’est pas du tout gouvernée ! Comme des seigneurs de guerre, chaque groupe armé fait sa loi en fonction de sa puissance de feu. Le pays s’est déjà « somalisé » puisque la loi obéit au fusil.

 

Evidemment, le chef de clan dont on parle le plus en ce moment est Sékouba Konaté et tout a été fait pour cette promotion. Pour assurer la survie de la junte, on a cassé Dadis pour caser Sékouba. En fait, ce n’est pas un crime que d’éliminer un criminel même si l’acte est commis par un autre criminel. Toumba a blessé Dadis mais à qui profite le « crime » ? On aurait promis (je ne sais pas qui) une villa (sans en préciser la localisation et le standing) et 200 millions de Francs guinéens (au moins, c’est précis) à toute personne qui permettrait la capture de Toumba et de ses hommes ! Et si ce dernier était hautement protégé par ceux-là mêmes qui font semblant de le rechercher comme Sékouba et Pivi , puis « accidentellement » livré à ses ennemis ( les brigades ethniques de Dadis) , qui toucherait la récompense ?

 

La préparation de Sékouba a commencé sur des sites Internet qui ont cherché à soigner son image auprès du public en le faisant passer pour un agneau doux alors que c’est un prédateur aux griffes tachées de sang. Fin septembre et début décembre 2009, il était curieusement absent de Conakry.

 

Sékouba vient de demander à son armée de serrer les rangs et de se considérer comme une même famille. Une solidarité des criminels. Il n’a pas demandé de desserrer l’étau contre les civils, la véritable « famille » qu’on continue à violenter. C’est à croire qu’il vient de renouveler pour ses troupes le permis de tuer délivré par Conté et actualisé par Dadis. La junte ne survit que par la terreur.

 

Bientôt la Guinée aura encore très chaud car on va créer probablement des mouvements du genre « Sékouba doit rester si Dadis ne peut revenir »! La « mamaya » en veilleuse va reprendre mais il n’y aura pas de « sékouba show », El Tigre maniant plus la baïonnette que le verbe. Ceux qui avaient qualifié Dadis de Moïse nous gratifieront-ils une fois de plus d’autres références bibliques en affirmant, par exemple, que Sékouba est Samson ? Ce qui pousserait le général ( qu’on dit moins intelligent que Dadis) à s’offrir toutes les Dalila jusqu’à ce qu’une d’elles lui coupe les cheveux, source de sa force.

 

Je vous salue.

 

Ibrahima Kylé Diallo

 

Ndlr : Lire la vidéo ci-après l'arrestation musclée de certains compagnons présumés de Toumba Diakité par la junte au pouvoir en Guinée :


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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 22:43

 
Hé, Allah! Le pharaon du CNDD, Moïse Dadis Camara, reste indécrottablement décidé à garder le trône. Le tyranneau ne va plus reculer dans sa folie d'avaliser son pouvoir absolu aux politicards, aux syndicalistes, et surtout aux journaleux et scribouillards du bled qui dévident et peinturent l'état du pays dans le domaine social, économique et politique.

Rien de rien ne va plus en Guinée. Et les professionnels appuient sur la pointe de leur plume là où ça fait mal et l'écrivent dans les colonnes de leurs paperasses. C'est leur travail d'écrire ce qu'ils voient. Leur travail c'est d'écrire ce qu'ils entendent. Leur passion c'est d'écrire tout le temps parce qu'ils ne peuvent agir autrement. Mais ils savent pertinemment qu'"Ecrire ne signifie pas transformer le réel en mot, mais faire que les mots soient réels" comme l'écrit Augusto Roas Bastos dans son livre: "Moi, le Suprême". Et l'on comprend tout le sens du propos de cet auteur quand on lit le satirique guinéen, Le Lynx.

 

 Le satirique guinéen est la charpente de la liberté de la parole, l'armature des faibles, des torturés, des suppliciés des régimes politiques guinéens, des affamés, des malheureux, des étudiants et des élèves, des désoeuvrés, des sans abris, des misérables, des baroudeurs qui bataillent au bled pour le respect des droits de l'homme et de la démocratie face à la tyrannie des pouvoirs. 

 

Après avoir déforcé l'opposition guinéenne, le pharaon et ses oligarquaillons mijotent maintenant de "faire taire" le groupe de presse Le Lynx-LA LANCE, l'objective vitrine qui dénonce les abus, les injustices, les manquements à tout, écrit ce qui est fait ou non. Impossible. Tension..."De l'impossible surgit le possible". Wallahi! Le pharaon du CNDD et ses salopards ne reculeront devant rien de rien pour se maintenir au pouvoir. Si on les regarde faire, ils vont bâillonner Le Lynx et la presse indépendante guinéenne qui ne sont pas aux ordres. C'est maintenant qu'il faut agir. Chevillons nos plumes et griffons fortement dedans pour empêcher que le dernier verrou de l'avènement de la démocratie au patelin ne saute. 

 

Trop c'est trop. Guinéens de l'intérieur, diaspourris et diasripous en ont marre des régimes despotiques qui se relaient au pouvoir. Les despotes ne connaissent qu'un langage: leur mettre le feu au cul. C'est ce langage que peut comprendre le magnat du Cndd. Il faut absolument trouver le joint, l'artifice pour le dégrafer du trône. Il est une calamité comme l'avait été Sékou Touré pour la Guinée. Malheureusement, Salif Keïta, l'ar-triste malien et panégyrique de la Révolution sékoutouréenne, est un manchot d'esprit pour comprendre ça.

 

Ne nous dites pas que vous n'avez pas eu écho de ses cancans dans l'ambivalent Jeune Afrique du 12 novembre 2009. Ah, bon! Donc, vous n'avez pas lu ses fraîches vacheries à toujours soutenir les pouvoirs totalitaires sur le continent. Ok! On va vous filer le gros de ses prises de position. 

 

L'ar-triste malien estime que "Depuis son arrivée au pouvoir, Dadis lutte contre la drogue. Il empêche les narcotrafiquants de s'installer dans tout le pays." C'est la belle. La lutte contre les narcotrafiquants est ainsi devenue un dérivatif politique aux mains du pharaon pour camoufler son incompétence, sa nullité et son impéritie à assumer la charge suprême à la satisfaction des populations guinéennes et du pays. Mais la canaille malienne qu'est Salif Keïta botte à la touche cet aspect qui désavantage le pharaon du Cndd à se cramponner au trône. 

 

Les yeux clos, l'esprit totalement fermé, l'ar-triste malien, qui s'essaye maintenant en politique et rêve siéger au Parlement de son pays, proclame dores et déjà l'irresponsabilité du méphistophélès du Cndd et de ses bourreaux dans le massacre des manifestants pacifiques, le 28 septembre dernier au stade du 28 septembre de Cona-crimes.

 

  Ecoutez-le nasiller: "Ces évènements sont un complot contre Dadis. C'est un petit militaire sans expérience, issu du peuple et qui a besoin d'aide, au lieu de le condamner, l'occident ferait mieux de le soutenir dans son combat contre les cartels de la drogue." Quelle canaille? Quel salaud? Ce n'est pas surprenant. Salif Keïta a toujours été une crapule, une fripouille. Il avait débarqué à Cona-crimes au fort de la Révolution sanguinaire et loufoque du dictateur Sékou Touré pour le chanter, le pomper, le proclamer "Mandjou" c'est-à-dire le chef des chefs, le Chef Suprême. Salif Keïta avait encouragé le démagogue Sékou Touré, par ce tube dithyrambique, à zigouiller ses contradicteurs et tous ceux ou toutes celles qu'il percevait comme une menace de quelle que nature que se soit pour asseoir son pouvoir absolu. Salif Keïta n'a jamais eu de compassion pour les suppliciés et les victimes de Sékou Touré. Jamais.

 

Il rebelote son cynisme pour les victimes du pharaon du Cndd. Il veut ipso facto atteindre à ses fins: couillonner des Maliens à l'élever comme leader d'un parti politique ou d'un mouvement écologique au Mali et empester leur Parlement de son esprit tordu. Il a quand même compris une chose: les bavardages ne suffisent plus à acheter des militants au Mali ou ailleurs sur le continent. Il faut donner quelques thunes. Or Salif Keïta a de l'argent pour vivre mais pas à distribuer, à dilapider en politique. Il faut alors aller chercher ce magot ailleurs. Et Salif Keïta croit ainsi le récolter en faisant des clins d'oeil au pharaon du Cndd: "Je ne connais pas Dadis Camara, mais je le respecte." Il ment. A wouyya. Il ne le respecte pas. Il veut juste l'escroquer. 

 

Ecoute, Salif Keïta! Dégage ta patte de mon pays. Pourquoi contribues-tu toujours à ce que la Guinée se maintienne dans la dictature? Qu'est-ce que tu fais de l'aspiration des populations guinéennes à s'émanciper, à se développer, à vivre, à s'épanouir comme les populations maliennes? Pourquoi te donnes tu la liberté de parler sur la Guinée au moment où le pharaon du Cndd et ses obligés pressionnent de couper la parole au groupe de presse Le Lynx-LA LANCE et aux autres journaux indépendants de la place? Dis pourquoi? Pourquoi ouvres-tu ta gueule, à nouveau, pour qu'on bâillonne cette fois-ci Souleymane Diallo, le Yala de ce groupe de presse, qu'on retire à Assan Abraham Keïta, qu'on appelle là-bas le Layotolynx, la liberté de ri-go-ler et de s'amuser à noircir les paperasses de leurs scribouillards, qu'on garrotte Oscar dans ses caricatures? Le vrai-faux "complot" c'est dans ce complot là. Il consiste à brider la presse privée indépendante et à museler toute critique à l'encontre des pouvoirs du pharaon du Cndd dans le bled. Dis? "Y a-t-il encore des démocraties si la presse, au moment le plus critique, renonce au ministère du soupçon qui est le sien?" comme s'interroge Jean-Michel Truong.

 

Encore qu'au bled Le Lynx ne renonce pas et n'envisage pas encore de renoncer à son ministère du soupçon et de la critique et de la contribution à l'édification d'une Guinée démocratique, émancipée, prospère, ouverte à l'idéal "du donner et du recevoir". Mais brutale est la pression de la junte gouvernementale qui  menace Le Lynx-LA LANCE à renoncer à son ministère. C'est pourquoi il faut prendre garde. Ne laissons pas les rabougrisseurs de la démocratie et de la liberté d'écrire imposer ce diktat d'interdiction à toutes critiques dans les colonnes des journaux indépendants guinéens.

 

L'avènement de la presse privée indépendante en Guinée est un acquis d'une haute lutte qui avait été gagnée pendant le régime dictatorial du non regretté Lansana Conté. On ne laissera pas alors le pharaon du CNDD nous dépouiller de cet acquis. 

 

Arrêtez de confondre les genres. Arrêtez de ravauder des bobards et des mensonges sur Yala. Souleymane Diallo, un ethnocentrique? Vous dites du n'importe quoi. S'il est devenu récemment ethnocentrique, il l'est alors en dehors de la rédaction du groupe de presse, Le Lynx-LA LANCE. L'on ne dit pas non plus qu'il est propre de toutes critiques. Mais il n'est pas ethnique dans son métier. Il est sérieusement professionnel dans sa plume et exigeant dans l'écriture du Lynx et de LA LANCE. C'est pourquoi ce n'était pas n'importe quelle tête qui pouvait faire carrière au Lynx. Ce qui suscitait beaucoup de frustrations chez certains. Beaucoup d'actuels directeurs de bavardages s'étaient essayés dans les colonnes de ces deux canards. Le Loyotolynx, qui noircissait leurs copies, avait fini par les faire fuir.

 

 L'on vous dit que si Souleymane était réellement ethnocentrique, les scribouillards de son groupe n'allaient jamais avoir la liberté de ton pour défendre Alpha Condé et consorts dans leur célèbre procès. S'il était carré comme le prétendent certains internautes mal avisés certainement sur son cas, on allait jamais pouvoir sortir Antoine Bokolo Soromou, ancien maire de Lola, des griffes de l'ancien ministre de la Sécurité de l'époque, le zélé Moussa Sampil. Par la grâce de Dieu, le groupe de presse Le Lynx-LA LANCE avait sauvé la vie à Antoine Bokolo Soromou dans l'affaire de Cosa. Si le pouvoir de l'époque avait réussi à mettre la main sur Antoine, l'on vous jure que celui-ci allait être démembré, étripé, découpé en morceaux et jeté dans de l'acide ou dans un trou anonyme. 

 

Quelle campagne journalistique Le Lynx-LA LANCE n'avaient-ils pas menée à son temps pour qu'on retrouve au moins les restes des six (6) ressortissants de la Forêt massacrés à la mitraillette, en pleine journée, au domicile du professeur d'université (une des victimes), par la gendarmerie nationale sur ordre de Lansana Conté. Ce jour là, c'est seulement après exécution de son ordre que le Général Lansana Conté avait quitté alors le camp Samory Touré pour se rendre dans son village à Wawa.

 

 Demandez à Jean-Marie Doré de l'Upg si Le Lynx-LA LANCE est vraiment ce que vous dites. Demandez à Alpha Condé du RPG si vous avez raison dans vos attaques contre Le Lynx-LA LANCE sur ce terrain là.  

 

Ecoutez! Ne racontez pas des imbécillités genre ethnocentrisme sur le groupe de presse Le Lynx-LA LANCE. Trouvez plutôt autre chose à cancaner. Et reconnaissez quand même que Le Lynx a de petites oreilles et possède une excellente vision.

 

Benn Pepito

pour www.ondes-guinee.info

 

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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 18:36

 
Si les anciens “Premiers ministres“ guinéens ne sont peut-être pas «propres», ils n’ont certainement pas les mains tachés du sang de leurs compatriotes!

«Tous ceux qui ont géré le pays, qui ont "goûté" au poste de Premier ministre ne peuvent être candidats (à l'élection présidentielle) en Guinée», aurait déclaré à l'AFP (publiée par le site web de Jeune Afrique ce 26 Novembre 2009), Idrissa Chérif, le ministre en charge de la Communication du chef de la junte de Conakry, sans nous dire en vertu de quelle loi? 

 

Quels sont les pouvoirs réels d’un “premier ministre” non constitutionnel, de surcroît, dans un système clientéliste comme celui du régime Conté dont les pratiques sont perpétuées de nos jours par la junte au pouvoir à Conakry?

 

Tous les “premiers ministres” du Général Conté étaient financièrement “établis” avant d’être nommés “chef du gouvernement”. Ceci est un secret de Polichinelle. Les postes “juteux” étaient connus de tous et, la primature (une simple façade de représentation) ne pesait pas lourd dans ce système.

 

Pendant longtemps, le Ministère du Plan et de la Coopération Internationale (notamment sa Direction nationale des investissements publics) a constitué le point de passage obligé de l’aide internationale en Guinée. Puis, on a créé sur mesure l’Acgp (Administration et Contrôle des Grands Projets Publics) qui est devenu, du coup, le point de passage de la manne qui devait réhabiliter et/ou mettre sur place toutes les infrastructures majeures du pays (+ de 80% de Finex). À ces deux principales mamelles temporaires, il faudrait ajouter les robinets permanents de la Défense (avec son Intendance militaire); des Mines et Géologie (qui ont toujours été au centre de la chronique des scandales financiers les plus rocambolesques du pays: Fonds minier, ANAIM, …); des Finances avec ses arguments de poids que sont la Dni (Direction nationale des impôts), la Dnsd (Direction Nationale des Services de Douanes); les Transports, avec le Port Autonome de Conakry, …

 

Si les intérêts de la Guinée étaient au centre des préoccupations des uns et des autres, il y a certainement des endroits où il est possible de l’exprimer: doter le pays de véritables lois et institutions républicaines équitables et fonctionnelles et avoir la hauteur de laisser les plus aptes diriger.

 

Je ne vois pas la qualité des autorités actuelles à Conakry pour diligenter des audits: comment des braqueurs de banques (pour ainsi dire) peuvent-ils s’arroger le droit d’investigation sur des prétendus cambrioleurs de maisons?

 

Pour faire la justice, il faut un État fort! Il n’y a aucun moyen de bâtir un État fort sans passer par une règlementation et des institutions conséquentes. Je me demande pourquoi ceci n’est pas évident dans l’esprit de bien de guinéens.

 

Les uns imposent comme principe: il faut un civil (quel qu’il soit) à la tête de l’État pour que les choses s’arrangent comme sous l’effet d’une baguette magique. Outre le fait qu’ils ne peuvent faire valoir aucun fondement juridique à l’appui de ce principe, ils oublient le bilan du seul président civil que la Guinée ait eu: celui du «Camarade Responsable Suprême de la Révolution».

 

Et, voilà les autres qui nous sortent la carte des “premiers ministres” comme si un premier ministre a jamais eu un pouvoir en Guinée. Quel est le “premier ministre” guinéen impliqué de près ou de loin dans un massacre en Guinée? Même l’actuel titulaire du ridicule poste ne peut en être accusé, à plus forte raison!

 

Pour qui ils nous prennent ces gens-là?

 

Le jour où il y aura un État fort en Guinée dont les dirigeants auront à coeur d’effectuer une vérification en règles des comptes publics, là où cela sera possible, les guinéens seront étonnés sur les réalités que cache cet “épouvantail” nommé «audits».

 

En tout état de cause, pour donner un caractère sérieux et un gage d’équité et de bonne foi à ces opérations d’audits actuellement en cours en Guinée, il faudrait commencer le travail par l’Intendance militaire; particulièrement le Service “Gestion des carburants”. Une fois que les tenants de ces postes seront blanchis par un véritable audit, ils pourront avoir - à défaut d’une base légale - une légitimité pour «décrotter» l’Administration guinéenne. Sans cela, tout est fumée et sans fondement.

 

«C'est la nouvelle Constitution que nous allons mettre en place qui dira qui peut être candidat (et) qui ne doit pas l'être. Mais on ne peut pas permettre à des gens qui ne sont pas propres de diriger encore notre pays», aurait déclaré à l'AFP (à Ouagadougou), Idrissa Chérif. Annonçant ainsi la couleur de cette future Constitution: partiale et taillée sur mesure; comme on sait le faire en Guinée. Le plus ridicule dans cette sortie est qu’il ne nous dit pas entre “voleurs” de deniers publics et violeurs en public doublés de tueurs d’innocents, qui sont plus propres?

 

Pendant ce temps, nos combattants de la “démocratie” s’épuisent à Ouga et dans les chancelleries occidentales; alors que les combats d’avant-garde doivent être menés sur le terrain, auprès des populations qu’il faut sensibiliser (et non inféoder). Car, un Peuple bien informé sur ses droits est une armée invincible!

 

À présent que les “Forces Vives” ont abandonné l’initiative du combat juridique et règlementaire aux “Forces Mortes” (Junte), il n’y a plus aucun doute sur l’issue de cette bataille dans les conditions actuelles: les “forces” étant inégales sur toute la ligne. Les autorités de Conakry peuvent mettre n’importe quoi dans la Constitution pour le faire avaler aux populations à majorité analphabètes. Si les “Forces Vives” avaient compris qu’il fallait imposer ce combat-là à la junte au lieu de celui du Chronogramme, en prenant l’initiative à son compte, en fixant la barre des réformes très haut pour que le compromis débouche sur des règles acceptables par tous, il y aurait eu une chance de s’en sortir. Cette chance vient de s’évanouir avec la sortie du sieur Idrissa Chérif à Ouagadougou. Tout laisse croire que les “Forces Mortes” vont utiliser cette révision constitutionnelle pour se tailler la part du lion et régler, au passage, certains comptes avec les “indésirables”.

 

C’est pourquoi j’avais suggéré la forme multipartite du comité de rédaction des futures lois cadres de la Guinée. C’est pour noyer les influences et, permettre à la Guinée d’avoir une chance de sortir de l’ornière.

 

Pour ce faire, deux conditions doivent être remplies:

 

1) - Il faudrait parvenir à faire geler les avoirs de la Guinée jusqu’à la mise en place des nouvelles institutions du pays. En coupant ses vivres, on ramènera le CNDD à de meilleures dispositions pour composer avec le reste des acteurs politiques et sociaux du pays.

 

2) - Il faudrait que chacun renonce définitivement à ses ambitions personnelles. Seul le futur de la Guinée doit compter. Tous ceux qui se voient déjà Président de la République, Ministre, Député à l’Assemblée Nationale, …, alors qu’ils savent pertinemment qu’ils n’en ont pas la moindre qualité, doivent taire leurs ambitions personnelles et laisser place à ceux qui ont la possibilité de réussir dans ces postes. Il ne suffit pas d’être Guinéen pour faire rentabiliser ces postes, il faut avoir les qualités physiques, techniques, morales et psychologiques pour le faire. Nous devons renoncer définitivement à notre habitude d’utiliser l’“ascenseur” et réapprendre à emprunter les “escaliers” pour accéder à nos objectifs.

 

Une fois que ces conditions sont réunies, vous verrez qu’il serait facile de remettre les choses à l’ordre comme je l’avais suggéré dans “Quand les rats quittent le navire, il n’y a aucun doute sur l’imminence de son naufrage”(publié sur le web le 16 Novembre 2009); en effet, j’avais écrit: «je suggérerais que le Cndd, le Ffv, la Cédéao, l’Ua, l’Ue., l’Osce, le Secrétaire Général des Nations Unies, … désignent chacun deux personnes - connues pour leur expertise en la matière - qui seront commises à la rédaction de ces textes». Car, si ce n’est pas par ce truchement, je ne vois pas comment le Cndd - qui a les mains libres actuellement - ne réussirait pas à s’offrir une légalité constitutionnelle et se maintenir au pouvoir.

 

Mais, comme toujours, je sais qu’on n’y prêtera pas attention et, on foncera droit dans le mur.

 

En effet, dans “Un citoyen guinéen déclaré ‘persona non grata’ sur une partie du territoire national!” (23 Juin 2009), j’étais l’un des rares guinéens à sonner l’alarme en ces termes: «La popularité serait-elle devenue un crime de lèse-majesté, pour que seul le président puisse en jouir? Ce comportement de mâle dominant propre aux animaux sauvages ne peut pas avoir cours dans la société humaine même la plus primaire. Cet incident [l’expulsion de la délégation de l’Ufdg de Kérouané et son blocage à l’entrée de Kankan] a pour principal mérite de traduire un message clair aux guinéens: le pouvoir est pris et, il sera confisqué! Sans quoi, il n’y a aucune raison de s’en prendre à un citoyen pour sa popularité».

 

Et, j’avais invité les uns et les autres à prendre position pour éteindre l’incendie dans l’oeuf: «Maintenant que le masque est tombé, l’attitude de chacun déterminera sa position sur l’échiquier de la construction démocratique en Guinée. Il faudrait absolument identifier et traduire en justice celui qui a donné cet ordre [de stopper la délégation de l’Ufdg], quel qu’il soit, comme un fauteur de troubles. Le premier ministre et les membres de son gouvernement qui n’obtiendraient pas ce résultat et ne démissionneraient pas, cautionneraient cet acte extrêmement préjudiciable à la paix sociale. Les officiers supérieurs au sein du C qui ne se démarqueront pas de ces pratiques en mettant à la disposition de la justice l’auteur de cet ordre auront cautionné une action de nature à provoquer des troubles aux conséquences imprévisibles. Le parti politique, l’association socioprofessionnelle, l’organisation sociale, la confession religieuse, …, qui ne condamnera pas publiquement cet acte, cautionnerait un comportement de nature à semer le désordre sur le territoire guinéen».

 

À l’époque, on avait dû croire que je délirais; et, personne n’avait bougé, exceptées la Raddho (Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme) et l’ambassade des USA à Conakry, qui avaient fait chacune un communiqué condamnant l’acte comme étant une dangereuse dérive. Les autres, ont attendu que trop tard ait joué son rôle pour faire le médecin après la mort. En effet, aucun ministre n’avait jugé nécessaire de démissionner, aucun parti politique (sauf l’Ufdg dans un communiqué laconique, ne se référant à aucune loi), aucune association, aucune confession religieuse, … n’avait dénoncé le fait. Et, aucune manifestation de ressortissants guinéens à Paris, Londres, Washington, … n’avait été enregistrée pour dénoncer cette violation de droits inaliénables. Au contraire, on avait entendu dans certains milieux que «c’était bien fait pour le mioche de l’Ufdg: ç’aurait été Bah Mamadou, il aurait passé outre la mesure»! Ils étaient loin de se douter de la détermination de ceux qui tirent les ficelles derrière Dadis.

 

Saifoulaye Diallo

pour www.ondes-guinee.info

 

 

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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 12:17

 
Nous, de l’Association Guinéenne des Sans Voix – Aguisav ou La Voix des Sans Voix, suivons attentivement la médiation entre le Cndd (Club de Nervis Drogués et Délinquants ou Clique de bandits Nuisibles au Développement et a la Démocratie) et le Forum des Forces Vives de Guinée (Ffvg) sous l’égide du Président de Faso Monsieur Blaise Compaoré.

Mais les échos qui nous parviennent de cette médiation nous inquiètent à plus d’un titre. Car nous avons l’impression que la Communauté Internationale est entrain de capituler devant les ronronnements du petit chaton en papier le criminel Dadis. Dadis l’imposteur, le bourreau a toujours déclaré haut et fort qu’il s’en fiche éperdument de la Communauté Internationale. Il ne regrette rien de son crime ce carnage bien prémédité et planifié du 28 septembre 2009 au Stade de même nom.  

 

En effet nous, nous ne pouvons pas comprendre, comment le schéma de sortie de crise dévoilé par le ’’Facilitateur’’ Monsieur Blaise Compaoré puisse maintenir le criminel Dadis à la tête de la Transition avec un premier ministre, même si premier ministre sera doté de toutes les prorogatives du monde, et que Dadis le trouble-fête, le bourreau, le braconnier humain, peut être candidat s’il le désire? C’est le comble des combles, une grave insulte au Peuple Meurtri de Guinée.

 

L’homme sans vergogne, l’arrogant Dadis peut se frotter les mains, ses mains qui sont tachées de sang des innocents, car comme si les malheureuses victimes du Stade du 28 septembre sont mortes pour zéro. L’évènement tragique a profité au bourreau Dadis. Avant le 28 Septembre 2009, la Communauté Internationale était farouchement contre la candidature de Dadis, les sanctions sont mêmes tombées par le fait que le malfaisant Dadis n’a pas voulu notifier par écrit sa non candidature à l’Union Africaine (Ua).

 

Alors pour quoi à Ouaga la candidature du bourreau Dadis revient avec force sous l’égide de Blaise COMPAORE le tombeur de Thomas Sankara et de Norbert Zongo?

 

Capitaine Moussa Dadis Camara, président du Cndd, Président de la République, chef de l’Etat, Commandant en Chef des Forces Armées Guinéennes. Dadis est aussi président du futur  parlement de transition. Même entre nous, en Guinée ici à Conakry, sans la médiation Internationale, nous ne permettrons pas à Dadis de gagner tout ça dans le dialogue qu’il avait  préconisé avec les Forces Vives, après avoir massacré des centaines d’innocents et violé massivement des femmes au stade du 28 septembre. Le schéma de sortie de crise préconise aussi que Dadis doit ’’démissionner’’ de l’armée et de son poste de président de la république, 4 mois seulement avant les échéances électorales s’il désire être candidat.

 

Ce ne sont que de pures poudres aux yeux des Guinéens! Nous ne nous laisserons pas tromper maintenant.

 

L’on nous parle d’un Premier Ministre «fort» pour nous berner. Cette fois-ci ce raccommodage palliatif ne passera plus. Nous en avons marre, nous n’en voulons plus et nous le refusons catégoriquement.

 

Nous avons encore en mémoire l’amère expérience de Lansana Kouyaté avec Général Lansana Conte  sous l’égide de la Cédéao, après le massacre de plus de 300 jeunes manifestants sous le pont Tombo. C’était le 22 janvier 2007. D’ailleurs cela valait mieux, car c’est Lansana Kouyaté lui-même qui a «librement» choisi ses ministres. Mais cette fois-ci sous Dadis, les 2/3 des futurs membres du gouvernement reviennent au Cndd et l’autre 1/3 revient au Ffvg. Donc Dadis est toujours le patron du gouvernement et le Premier Ministre n’est qu’un fusible. Avec quelques doses d’intimidations et de menaces de mort au Quartier Général au camp Alfa Yaya Diallo, devant les armes fraîchement commandées de l’Ukraine, ce premier ministre peut capituler et devenir plus docile que l’actuel Pm Kabinet Komara.

 

Nous avons vu dans les années 90 au Togo, après la Conférence nationale, la cohabitation entre Général Eyadema Gnansigbé et son Premier ministre K. Koffi. Le camp présidentiel a finalement phagocyté ledit premier ministre. Le reste l’on connaît.

 

Dans cette même médiation à Ouaga, une ’’voix étrangère’’ retentit et nous indispose. Tous les Guinéens réfléchis se sentent indignés et insultés quand ça sonne. C’est la voix incohérente d’un certain Idrissa Cherif. Vraiment l’imposteur Dadis n’a pas d’égard pour les Guinéens. A la prise du pouvoir par le Cndd le 23 Décembre 2008, personne ne connaissait cet énergumène Idrissa Cherif. Quand Dadis s’engageait en disant «Nous ne sommes pas venus au pouvoir pour nous éterniser. Nous allons organiser des élections libres et transparentes, ni moi, ni aucun membre du Cndd et du gouvernement ne serons candidats». Où il était? Nulle part en Guinée. C’est après le carnage au Stade du 28 septembre que Dadis le né pour tuer l’a sorti de sa poche pour raconter des conneries, semer la confusion et mettre la Guinée en mal avec ses partenaires au Développement. D’aucuns disent qu’il n’est pas guinéen, raison pour laquelle il raconte de n’importe quoi pour enflammer le débat entre les Guinéens pour ensuite foudre le camp quand ça tourne autrement.

 

Idrissa Cherif cet homme de paille du criminel Dadis est un homme inintelligent, sadique, cynique, éhonté, effronté, sans vergogne, ni culture, ni niveau, ni mémoire. Il ne maîtrise rien dans les affaires d’un Etat moderne. Et c’est cet Idrissa Cherif qui parle au nom du Cndd. Vraiment Dadis se fout des Guinéens, surtout des militaires. Cheick Yérim Seck du JA a bien raison d’écrire que «la Guinée est un Etat sauvage».

 

Normalement si Dadis était un homme réfléchi qui a honte, après le carnage et le viol massif des femmes du 28 septembre 2009, il devait rendre immédiatement le tablier et s’en aller. Au lieu de donner la parole à des gens du genre d’Idrissa Cherif sans foi ni loi, ni pudeur. Mais comme Dadis est un homme sans vergogne, un obsédé pour le pouvoir. Il est un bout d’homme borné, fermé, mégalomane, desperado, bouché à toute critique, réfractaire à tout conseil, qui ignore complètement les conséquences de ses actes. Il est inintelligent et arrogant à la fois, il fait toujours le contraire de ce qu’il dit. Et il est avide du pouvoir, c’est pourquoi il persiste dans ses bêtises pour se cramponner au pouvoir. Et la médiation de Ouaga semble le soutenir dans son aveuglement. C’est dommage.

 

Idrissa Cherif parle de la limitation d’âge comme critère pour être candidats aux élections présidentielles. Or Dadis lui-même avait dit publiquement aux futurs membres du Cnt (Conseil National de la Transition) que le critère âge ne doit pas être parmi les critères d’éligibilité. Mais comme Dadis n’est pas un homme de parole, ni de serment, ni d’engagement. Ce revirement ne nous étonne pas.

 

En ce qui nous de l’Aguisav – la Voix des Sans Voix le critère Age comme critère d’éligibilité est un faux débat. D’ailleurs s’il  faut en débattre maintenant, compte tenu de l’expérience douloureuse, que nous sommes entrain de vivre avec des jeunes officiers que sont les membres du Cndd, dont la plupart n’ont pas 50 ans, dont Dadis lui-même, nous conseillerons aux futurs membres du Cnt que n’est «candidat aux élections présidentielles que celui qui est âgé de 60 ans et plus». La sagesse n’est-elle pas proportionnelle à l’âge? Nos jeunes officiers ont fait honte à leur génération. Si les Dadis et consorts sont conscients et consciencieux, ils doivent normalement tirer les conséquences de leur forfaiture.

 

Idrissa Cherif parle d’audits aujourd’hui pour régler les comptes aux anciens premiers ministres farouchement opposés à Dadis et sa bande du Cndd. Il oublie que son employeur Dadis a eu tout le temps pour auditer tout le monde, tous les anciens premiers étaient d’accord pour qu’ils soient audités les premiers, nous de l’Aguisav l’avons aveuglement soutenu à l’époque, mais il ne l’a pas fait. Bien au contraire il s’est lancé dans ses supercheries en s’agitant d’avec des pseudos comités de soutien. Le reste l’on connaît.

 

L’heure n’est plus aux audits, mais au départ de Dadis et de sa bande du Cndd.

 

C’est pour quoi nous disons que la démarche de la Communauté Internationale à Ouaga doit être claire et bien définie. Si c’est pour nous imposer encore Dadis  parce qu’il a des armes et des mercenaires, bien armés entraînés par des sud-africains et israéliens, et les Forces Vives sont aux mains nues, qu’on nous le dise maintenant. En ce moment le Peuple de Guinée saura prendre les responsabilités qui sont les siennes.

 

Nous ne pouvons pas comprendre à travers cette médiation burkinabé comment Monsieur Blaise Compaoré puisse privilégier les criminels, les bourreaux que sont les membres du Cndd sur les victimes que sont les Forces Vives dans la résolution de cette crise guinéenne?

 

Le Peuple de Guinée n’a-t-il pas besoin d’un Etat moderne comme les autres pays d’Afrique et du monde? Le Peuple de Guinée ne veut plus être commandé à partir d’un camp militaire. C’est ce que la Communauté Internationale doit comprendre pour faire partir Dadis le bourreau et sa bande du Cndd. Dans le cas échéant tout se règlera ici à Conakry à la grande surprise de tout le monde. On ne meurt qu’une seule fois.

 

Le 28 Septembre 1958, la Guinée a dit non au Général Charles De Gaulle, le 22 Janvier 2007, la Guinée a dit non au Général Lansana Conté, le 28 Septembre 2009 la Guinée a montré qu’elle en a marre de la dictature militaire. Ce ne sont que quelques exemples parmi  tant d’autres. Et le tout se passe comme si la Guinée est un seul Homme. Que l’on sache le Peuple Martyrisé de Guinée est toujours capable de rééditer les mêmes exploits à tout temps et tout moment pour sa survie et son épanouissement.

 

Avec l’appui de tous, les Forces Vives de la Nation vaincront inéluctablement. Et Dadis et suppôts échoueront lamentablement. C’est pour quoi tous les Guinéennes et Guinéens doivent rester mobilisés pour faire partir Dadis et sa bande du Cndd par tous les moyens dans l’intérêt supérieur de la Nation. Ensemble nous disons: Halte à la dictature militaro sauvage de Dadis et clique.

 

A cet effet l’Aguisav – La Voix des Sans Voix exhorte le Peuple Meurtri de Guinée à rester uni et mobilisé à l’exemple du Forum des Forces Vives de Guinée – Ffvg et à continuer la lutte contre la dictature militaire pour l’avènement d’une Guinée libre, unie, prospère et démocratique.

 

Ce que nous, de l’Association Guinéenne des Sans Voix – Aguisav ou La Voix des Sans Voix, exigeons de la médiation de Ouaga sous le Président de Faso Blaise Compaoré :

 

1°) Le départ pur et simple du Capitaine bourreau Moussa Dadis Camara, la dissolution du Cndd et du Gouvernement Komara. La mise en place d’un nouvel organe de Transition. Ce nouvel organe de Transition qui aura pour mission de conduire la Transition jusqu’aux échéances électorales nommera certainement un Premier Ministre de consensus. Ce Premier Ministre de consensus aura charge de former son Cabinet de ministres qui nommera les gouverneurs, préfets et sous-préfets civils en prélude des échéances électorales.

 

Pas de compromis ni de compromission avec la junte et son chef Dadis le capitaine bourreau, le capitaine braconnier, le capitaine charcutier, le capitaine assassin et sanguinaire.

 

2°) L’envoi d’une force d’observateurs ou de maintien de paix entre les populations et les Forces armées de Dadis le boucher. L’Armée de Dadis l’assassin a failli à son rôle traditionnel de protéger les populations qui sont devenus des gibiers à abattre. Cette Force de maintien d’ordre peut nous aider à restructurer l’armée et protéger aussi des institutions de la transition.

 

3°) La Commission d’enquête Internationale déjà présente à Conakry doit aller jusqu’au bout de sa mission pour faire toute la lumière sur les évènements tragiques du 28 Septembre 2009 afin de traduire les coupables devant la Cour Pénale Internationale à la Hayes. L’abolition de l’impunité en Guinée en dépend.

 

Ce qui est d’ailleurs conforme aux recommandations des chefs d’Etat de la Cédéao réunis à Abuja au Nigeria le 17 Octobre 2009 sous la présidence de Se Umaru Musa Yar’adua, Président de la République Fédérale du Nigeria et Président en exercice de la Cédéao. Monsieur Blaise Compaoré ne ferra qu’appliquer la feuille de route approuvée par la Communauté Internationale. Sans autre chose.

 

A bon entendeur, Salut!

 

Que Dieu le Tout Puissant Allah sauve la Guinée. Amina.

 

Egalité – Patriotisme – Fraternité

 

 Conakry, le  29 Novembre 2009

 

P/Le Bureau Exécutif de l’Aguisav – La  Voix des Sans Voix

Le Président Docteur Fran Morri T. SAMMOURAH

Contact: (+224) 64 339 780

 

 

 

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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 22:24

La proposition du médiateur Blaise Compaoré pour régler le conflit guinéen, laisse tous les observateurs avertis pantois. Néanmoins, il est temps que les responsables des Forces vives constatent l’échec de cette négociation et rentrent en Guinée là où la lutte doit continuer.

La présence des FV à Ouagadougou a permis à Dadis, Konaté, Pivi et Toumba à reconstituer leur milice. On peut se demander ce qu’il faut dire aux dirigeants des FV pour qu’ils comprennent que Compaoré roule pour Dadis.

 

En effet, dès le 5 octobre 2009, beaucoup de nos compatriotes ont rappelé le passé de Compaoré dans les différents pays où il a été médiateur (Togo, Côte d’Ivoire) et où les résultats ont été nuls. Il faut se rappeler, que Compaoré était l’un des acteurs de la guerre au Libéria et il livrait des armes à Charles G. Taylor moyennant les diamants du Libéria.

 

De plus, dans le conflit de la Côte d’Ivoire, il participe à cette guerre en livrant des armes aux belligérants contre le café et le cacao.

 

Enfin, Compaoré a sollicité auprès de la Cédéao la médiation entre les FV et le CNDD avec l’appui de Ablaye Wade président du Sénégal. Nous connaissons tous, les intérêts financiers et économiques de Wade en Guinée notamment dans le ciment. Sinon, comment expliquer que Compaoré attende près d’un mois pour nous sortir le torchon de ses propositions ? Il a choisi son camp !

 

Quand nous entendons certains responsables des FV nous dire, « nous faisons confiance au médiateur… » De qui se moque-t-on ? Lorsqu’on entend le mercenaire Ivoirien Idrissa Chérif des Nouvelles Forces Ivoiriennes qui parle de la Guinée comme s’il appartient à ce pays, nous ne pouvons qu’être révulsés.

 

Aujourd’hui, on nous fait croire que Compaoré doit préparer la fête de l’indépendance de son pays et très certainement il ne sera pas disponible avant le 15 Décembre. En Guinée nous venons de perdre près de 200 personnes tuées et 1800 blessés, celui qui est sensé aider pour ramener le calme parle de fête ! Compaoré méprise les guinéens et il vient de le montrer.

 

Compaoré veut gagner du temps pour permettre à la bande de voyous Dadis, Konaté, Pivi et Toumba de rester au pouvoir ou alors il voudrait que la situation pourrisse comme en Côte d’Ivoire pour faire son commerce d’armes comme il l’a fait avec Taylor et les Ivoiriens ! Compaoré est un Homme vénale ! Vous des FV, vous ne trouvez pas cela surréaliste ?

 

Nous pensons qu’il est temps d’arrêter ces fausses négociations, rentré au pays pour continuer sur place la lutte car, la communauté internationale ne pourra pas faire plus que les sanctions prises. C’est aux Guinéens de se battre sur le terrain face à ce ramassis de voyous en kaki car, il ne s’agit pas d’une armée.

 

Il est souhaitable qu’il y ait une désobéissance civile comme les Peuples des pays d Europe de l’Est ont eu à le faire pour se libérer de leurs bourreaux de militaires et que, chaque vendredi après la prière que la population aille au camp Alpha Yaya faire un sit-in jusqu’au départ de cette bande de voyous. Il est certain qu’il y aura de nouvelles victimes mais c’est le prix à payer pour que nos enfants, nos petits enfants puissent un jour vivre dans un pays en paix.

 

Nous gagnerons car, notre cause est juste !

 

K. Tamba à Gbessia, Conakry

pour www.ondes-guinee.info  

 

 

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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 15:34

 
Didon! Tout a été presque raconté sur la promenade de nos politicards à Ouga où le gredin Blaise les a "Compaoré" comme on si attendait d'ailleurs. Les écrits, haute gamme sur la question, de Dr Mamadou Diallo ("L'opposition guinéenne: La plus bête du monde") et de Tierno Monenembo ("Nos Forces sont encore vives") sont chatouillants et incitent votre écrivailler à fouiller encore dans ses notes.

Après le coup du gâcheur Bourkinabé, certains de nos chefs politiques de l'opposition s'étonnent de la partialité du dictateur Blaise dans la crise socio-politique guinéenne. Il fallait s'y attendre, crétins! Quel gâchis! Quelle politique-spectacle vous n'avez cesse de faire montre! 

 

Pour vous, faire de la politique c'est paraître, grimper dans des coucous, débouler dans des hôtels de luxes, poser devant le petit écran et illusionner les misérables citoyens qui se font massacrer par les oligarquaillons (le mot est de Augusto Roa Bastos dans son livre: "Moi, le Suprême") du Cndd pour votre avènement au trône. 

 

On vous demande de récuser Blaise qui serpente dans sa médiation en faveur du maintien au trône du Pharaon du Cndd, Moïse Dadis Camara. On vous propose si vous avez de la jugeote de former "un gouvernement provisoire d'union nationale" pour gommer les satrapes du Cndd du pouvoir suprême. 

 

L'on jure croix de bois croix de fer qu'on s'attendait à cette bruyante réponse de Jean-Marie Doré, le chef dribbleur de l'Upg: "Nous avons pleine et entière confiance dans les talents de M. Compaoré." A vos plûmes et commentaires, internautes. 

 

Vous avez raison, Dr Diallo, l'obsession de chacun de nos chefs politistes c'est comment supplanter le pharaon du Cndd au pouvoir suprême: "Chaque leader politique tire la couverture vers soi-même quitte à voir si la couverture se déchire." Et Alpha Condé, l'égocentrique du Rpg, en "meeting-débat" auquel on n'a pas participé malheureusement, le dimanche 22 novembre 2009, à Paris, de s'interroger en signant ça: "Où étaient les autres leaders pendant que je luttais au risque de ma vie, de la première République jusqu'à la fin de la deuxième, alors que je suis le seul à n'avoir jamais participé à aucun gouvernement de cette dernière?" Brawo, y Condé !

 

C'est clair et net: Cellou Dalein Diallo (Ufdg), Sidya Touré (Ufr) et François Lonsény Fall (Fudec) ne valaient pas le pet d'un lapin à Ouaga pendant les bavardages avec Blaise. Alpha se nourrissait  certainement, lui, le sentiment d'être alors le seul leader de l'opposition valable et crédible à Ouaga. Les "petits" leaders politiques Mouctar Diallo (Nfd)  et Abbe Sylla (Ngr) n'avaient pas non plus leur place à Ouaga. On considère que ces deux indésirables ont jailli sur la scène politique de l'opposition comme un cheveu sur la soupe.

 

Vous savez ! Comme le dit Georges Balandier dans son bouquin, "Le pouvoir sur scènes": "Le domaine du politique indiffère s'il est perçu comme celui de "politiciens" à l'action vaine et à la vue courte. Il reste désirable s'il permet de dépasser la gestion de l'immédiat, s'il s'inscrit dans le devenir par une connaissance plus vraie et par des projets qui s'en inspirent."

 

En cogitant sur ce propos, l'on ne peut que s'apitoyer sur le sort de la populace guinéenne qui se ronge le frein à la recherche d'un leader politique digne de ce nom, démocrate et républicain, modeste et capable de développer et d'épanouir le bled à tout point de vue. 

 

Didon! Laissez tranquilles et désentravez la parole à ces jeunes "petits" leaders afin qu'ils continuent à apporter de l'ambiance dans cette opposition guinéenne trop amorphe. Parce qu'au bled comme d'ailleurs  "en France, on ne meurt vraiment pas d'un excès mais d'un déficit de politique, de la cannibalisation du politique par une conception cynique du pouvoir" comme le souligne Nicolas Baverez. C'est ça qu'il faut combattre et non pas la liquidation politique de tel ou tel "petit" leader politique qui ferait écran à l'audience nationale et internationale de tel autre "grand" chef politique.   

 

Et pour preuve Alpha Condé, qui était éternellement absent de la Guinée, se prend toujours pour le grand saint dans l'opposition guinéenne. Encore qu'il ment: il n'avait jamais lutté au péril de sa vie, au bord de la Seine, contre la Révolution sékoutouréenne. 

 

Tous ont lutté contre la dictature de Lansana Conté pendant que Alpha Condé se la coulait douce dans des hôtels à l'étranger. La regrettée députée du Rpg, Koumbafing Keïta, décédée des suites de tortures, avait lutté contre le régime totalitaire du non regretté Lansana Conté. Beaucoup d'autres citoyens guinéens lambda, dont les manifestants, aux mains nues, massacrés par les salopards de l'armée guinéenne dans les événements de janvier et février 2007, ont péri pour avoir combattu le despotisme du défunt régime de Lansana Conté.

 

La seule fois où Alpha Condé avait vraiment risqué des coups et blessures c'était peut-être quand il avait grimpé le mur d'un stade à Cona-cris pour échapper à des coups de matraques avant de se réfugier à l'ambassade du Sénégal.

 

Dans la nuit du 15 au 16 décembre 1998, c'est Goureyssi Condé, alors terrible ministre de l'Intérieur ou de Sécurité du Gouvernement de Conté, qui lui avait flanqué la trouille, et lui Alpha, déguisé en Tartuffe politique, était allé tomber bêtement dans la souricière du régime à Piné (Lola). Encore que dans cette affaire là le potentat Blaise Compaoré et Mohamed Touré (fils de Sékou Touré) restent toujours les accusés dans beaucoup d'opinions par rapport à l'aide logistique et financière qui avait été apportée à l'époque à Alpha Condé dans l'armement de rebelles contre le bled. Bof! Ce qu'il faut retenir en attendant l'accostage du "bateau" au port de Cona-crimes: c'est que Alpha Condé n'est pas le seul leader politique à avoir fait la prison en Guinée. D'ailleurs la Guinée a toujours été une grande prison dans laquelle les populaces guinéennes restent embastillées depuis. Bref ! 

 

Pour parler actualité, l'orgueilleux poltron du Rpg, a déclaré lors de ce meeting-débat, que "tous ceux qui ne sont pas avec Dadis, même des militaires aux mains sales peuvent être à nos côtés..." C'est du pure Alpha Condé, ça. C'est sa marque. Quel esprit machiavélique! Didon! Relisez ces maux méphistophéliques. Quel esprit mal sain ! Il absout ainsi dans son ramassis les militaires "gnangamadis soffallés" dans les massacres de janvier et février 2007 plus ceux du 28 septembre 2009, les assassins et violeurs de femmes, les tortionnaires de Koumbafing Keïta au camp militaire de Kankan, les voyous, les vendeurs de cocaïne et autres drogues dures, les merdes de l'armée guinéenne grosso modo.   

 

Hé! pour vous dire sans exagération aucune: Alpha Condé est un Staline encore dénué d'un droit de vie et de mort sur ses concitoyens. L'essentiel pour lui c'est d'accéder au trône peu importe la manière et le moyen. Afakoudou! Il faut l'aider à grimper jusqu'à la charge suprême et il sera pire que le pharaon du Cndd. 

 

Ho, là là! Place. Jacques Kourouma va entrer en transe. N'arrêtez pas! Continuez à battre le tam-tam ensorcelant et faites-lui de la place. Dougoudougoudoon! Dougoudougoudoon! Dougoudougoudoon! Plus fort pour la danse des possédés. Claquez des mains et si possible des pieds aussi. Ahaaaaa!

 

En fait, Jacques Kourouma, noir de colère, ne saurait être d'accord avec ce qu'on dit dans cette paperasse là. Il soutient mordicus que "le président Dadis Camara et le Cndd véhiculent les valeurs de démocratie". Il est libre d'étaler ce qu'il rumine. Et les internautes sont aussi libres de humer son vomi, et de débusquer les conneries contenues dans ses salades. 

 

Dans son article du 21 novembre 2009: "Guinée: De la violence politique à la politique de la violence" publié à Infoguinée.com, il conte des sottises. Il griffe: "La politique de la violence odieuse pratiquée par des politico-islamistes ne fleurira ni en Guinée, ni chez ses expatriés. Le chef de file de ces islamo-politiques semble être aujourd'hui un ancien Pm reconverti en opposant."

 

Quand on signe un sale papier de cette nature,  il faut avoir au moins les couilles de nommer cet ancien PM et chef de file. Il accuse peureusement Cellou Dalein Diallo d'être ce chef de file. Il faut le nommer clairement. Non, ce n'est pas ça qui choque et l'on ne roule pas pour Cellou Dalein Diallo. Ce qui est en fait non catholique est la suite dans les bobards de Jacques Kourouma: "A Conakry, la zone géographique de résidence de ses fidèles englobe Enco 5, Bambéto, Hamdallaye et Cosa. Ces disciples d'une cause perdue déraisonnent des fois en voulant interdire l'espace de manifestation de la communauté à d'autres membres prétextant que ceux-là soutiennent le Cndd." Hé, M. Jacques Kourouma ! 

 

Quand on dit que vous êtes borné (regardez dans le dictionnaire, le mot n'est pas du tout insultant), non intelligent et intellectuellement limité, vous vous fâchez. Et pourtant c'est la vérité. Vous êtes ethnocentrique et ethniciste. C'est la vérité, M. Kourouma. Vous signez toujours non pas ce qui dérange mais des niaiseries. 

 

Il y a quelques mois de cela vous vous disiez être un leader d'opinion et vous vous mettez à tisser des insanités sur le net. Vous êtes plutôt un leader d'opinion sectaire emmuré dans votre salon. Et puis vous êtes comme le poltron du Rpg: fat et mégalomane. Vous prétendez qu'"À Paris, avant leur attaque barbare de la Chancellerie guinéenne, ils avaient fait circuler des noms de personnes, cibles à abattre parmi lesquels le mien." Mensonge. L'on vous dit mensonge. Vous abattre pourquoi? Hé, Allah! Pourquoi vous aimez vous mettre ainsi en valeur? C'est d'ailleurs la faute à ces sites qui laissent votre bobine affichée sempiternellement même si vous ne pondez aucun écrit. W'là que ça vous monte carrément la tête et maintenant vous vous prenez pour ce que vous n'êtes pas.  De grâce décrochez sa bobine parce qu'il ne vaut pas le pet d'un rat. N'affichez sa bobine que s'il nous sert une tambouille. Sinon pas de publicité gratuite. L'on vous dit qu'il a fini par pousser des cornes démoniaques.

 

Ecoutez, M. Jacques Kourouma! Si vous ne répliquez pas jusqu'au 23 novembre 2009, sans solliciter bien sûr les talents d'un quelconque écrivaillon, votre convulsionnaire qui bataille pour la chute du pouvoir du pharaon du Cndd ne vous répondra pas. Prenez de l'amphétamine s'il le faut et sauvez votre grand honneur ainsi mis en jeu sur le net. Répondez du tic au tac si vous avez du jus dans la caboche et êtes capable, valable.

 

Benn Pepito

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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 10:26

 
La benne à ordures ayant encore débordé sur le web je me résous à mettre une croix sur Mgr Vincent Coulibaly et de ne pas revenir sur les propos haineux signés d’un certain Ben D. Touré (éternellement en quête de statut d’homme de cour) et relayés par des sites qui, au nom d’une prétendue liberté d’expression, tendraient le micro même à des marcassins. Ignorent-ils que l’incitation aux conflits interethniques n’est pas une opinion mais un délit ? A force de toujours cracher dans la soupe on finit par vomir dans son plat.

Je me contenterai donc de ce qui se trame à Ouaga. La Cédéao a désigné Blaise Compaoré comme facilitateur pour résoudre la crise guinéenne suite aux évènements sanglants du 28 septembre 2009. Sa mission n’est que de faciliter et non de négocier.

 

Que s’est-il passé ? Blaise a choisi la facilité, ce qui met les Forces Vives en difficulté. Ces dernières se seraient-elles rendues à Ouaga uniquement pour le gîte et le couvert ? Je ne connais pas les conditions de leur hébergement dans la capitale du Burkina mais la compote servie par Compaoré aux convives (les Forces Vives) n’a pas été du goût des populations guinéennes.

 

Restons simples. Ce qu’on attend d’un facilitateur, c’est de faciliter quelque chose en vue de permettre de négocier autre chose. Le facilitateur réunit les parties en conflit dans un endroit serein et sécurisé, les écoute en leur inspirant confiance, examine leurs déclarations respectives et en fait la synthèse permettant de jeter les bases de la négociation à venir. Une des qualités essentielles d’un facilitateur est sa neutralité et son intérêt est de créer les conditions propres au dialogue. Quant au négociateur, son talent réside dans sa capacité à défendre les intérêts de son camp, ce qui sous-entend un rapport de forces.

 

Le Cndd est arrivé à Ouaga avec non pas des propositions mais une position d’une raideur martiale et arrogante. L’Opposition (appelons ainsi les Forces Vives pour des raisons pratiques) s’y est précipitée avec des revendications. Blaise ne s’est pas fatigué ; il semble fatigué car il a confondu  la Guinée à la Côte d’Ivoire ! En effet, pourquoi parle-t-il de « Forces Patriotiques » ? Pourtant la lettre de mission de la Cédéao (non recevabilité de la candidature de Dadis, création d’un nouvel organe de transition, organisation des élections, etc.).Le facilitateur Blaise a falsifié cette lettre en choisissant la position du Cndd comme base de discussion, ce qui ne facilite rien. A-t-il voulu tester l’opinion guinéenne et internationale ? En tout cas il sait maintenant à quoi s’en tenir ? Car c’est plus qu’une provocation de la Guinée ; c’est un affront à notre Etat, à la Cédéao et à la Communauté Internationale. Compaoré ne savait-il pas que sa proposition est inacceptable ? Il a sous-estimé l’ampleur de la riposte.

 

Cependant, l’Opposition est naïve car elle renouvelle sa confiance à celui qui a déjà choisi son camp. L’assassin du Président Thomas Sankara (officiellement « décédé de mort naturelle » !) mais aussi des ministres Jean-Baptiste Lingani et Henri Zongo (à ne pas confondre avec le journaliste Norbert dont le pouvoir cherche à étouffer les conditions de la disparition) se sent mieux avec un Dadis que n’importe quel civil démocratiquement élu. Qu’est-ce qu’il en a à foutre des centaines de tués, blessés et violées de Conakry ? Même le balourd Conté s’était méfié de Compaoré et de son comparse Kadhafi.

 

L’erreur de départ a été le choix du facilitateur. Compaoré est trop controversé car son nom est toujours cité à chaque évocation des conflits qui ont ensanglanté la sous région. La Côte d’Ivoire, le Libéria et la Sierra Léone n’ayant pas fini de digérer la compote « bourkinablaise », pourquoi voudrait-on que la Guinée en mange, même servie dans une assiette de 50 kg d’or ? La Cédéao devrait dessaisir Compaoré du dossier guinéen ou l’obliger à respecter la lettre de mission car il a prouvé qu’il n’est pas un homme intègre mais un partisan de la désintégration ouest africaine, lui-même susceptible d’être un jour « gentiment » convoqué à La Haye pour partager une carcasse de pintade avec un certain Charles Taylor.

 

L’Opposition n’est pas que naïve ; elle est affaiblie parce qu’infiltrée et mal organisée. En effet, pour toute rencontre du genre de celle de Ouaga, il faut mettre un minimum de chances de son côté. Dans un article récent et d’une qualité exceptionnelle, M. Adama Laafa Sow, administrateur du site guineenet.org, a fait une analyse remarquable de ce qui se passe à Ouaga. Mais bon sang! pourquoi accepter comme base de négociation le document de l’ennemi (je ne dis pas adversaire) ? C’est se battre en terrain non conquis mais inconnu !

 

Maintenant aucune épée de Damoclès ne pèse sur Dadis. C’est plutôt l’épée de Dadis qui pèse sur la tête de l’Opposition contre laquelle jouent deux facteurs importants : l’espace et le temps. Ce n’est pas de la philo ! D’abord l’espace. Pourquoi aller à Ouaga  en choisissant ainsi naïvement un exil chez l’ennemi ? Est-ce dû au fait que les leaders blessés l’ont été à la tête ? J’ai encore l’image traumatisante de leurs pansements crâniens. Il ne fallait pas abandonner Conakry, lieu des crimes commis. En discutant dans la capitale guinéenne, l’Opposition aurait bénéficié de la pression de ses sympathisants. On est d’autant plus fort qu’on se bat sur le terrain qu’on connaît. Ensuite, le temps. C’est le paramètre déterminant. Paradoxalement, Dadis et Compaoré sont en train de gagner du temps en en perdant volontairement. Ils cherchent à user l’Opposition dont les leaders finiront, espèrent-ils, à se lasser pour tout lâcher. On attend que quelque chose se passe mais seul le temps passe.

 

Pour autant, tout est-il perdu ? Je réponds par non ! L’Opposition, bien que fragilisée, peut encore se ressaisir. Encore faut-il savoir de quelle Opposition on parle. Dans le magma de ce qu’on appelle les Forces Vives, il y a du tout et n’importe quoi. Ce qui fait la force du dialogue, ce n’est pas la quantité des participants mais leur qualité. Face à un CNDD « homogène » nous avons une Opposition composite au sein de laquelle Dadis a introduit une « cinquième colonne ». D’où une cacophonie certaine.

 

A Ouaga, il y a une confusion de rôles car l’Opposition y a mis tous ses œufs. Pourquoi les syndicalistes ne resteraient-ils pas à Conakry pour déclencher des grèves à répétition afin d’asphyxier financièrement la junte ? Je pense que seuls les quatre ou cinq principaux leaders de partis politiques devraient discuter pour le moment  avec Compaoré, en ne confondant jamais l’objectif et le préalable. Je pense qu’ils sont assez représentatifs de la très grande majorité des Guinéens et peuvent parler légitimement au nom du pays tout entier. Je crois personnellement qu’on pourrait avancer avec ces leaders, à condition d’exclure L. Kouyaté des débats car cet homme, bavard au point de ne plus avoir de salive pour cracher sur l’argent, reste trop lié à Kadhafi pour être honnête. Je ne sous estime pas les qualités de nos leaders mais je pense qu’ils seraient bien inspirés de faire appel à d’autres compétences de la diaspora, toutes étiquettes politiques confondues, pour les aider à déjouer des pièges.

 

L’Opposition doit réanimer la vie politique à Conakry par des meetings pour maintenir une pression. Je suis persuadé qu’après les tueries du 28 septembre, Dadis ne va pas pour l’instant faire tirer ses « hommes » sur des manifestants. Il convient donc d’occuper les rues et d’autres lieux stratégiques (entrée des ports de Conakry et de Kamsar, de la Banque Centrale, de l’aéroport, etc.) par des sympathisants afin de tarir les ressources de la junte. Sans la distribution quotidienne d’argent pour doper son gang, Dadis ne peut survivre. A tout instant, ce criminel paye en liquide sa propre sécurité.

 

En montrant à leurs militants et sympathisants qu’ils ne les abandonnent pas, les leaders de l’Opposition feront que l’on parle tous les jours de la Guinée car c’est le silence qui favorise la survie de toute dictature. Toutefois, ils ne doivent se fixer qu’un seul objectif pour le moment : le départ sans condition de la junte afin d’instaurer la démocratie. C’est après cela qu’il faudra déterminer qui sera le Président de ceci ou de cela. Remplacer simplement Dadis sans changer le système politique de la Guinée n’est pas résoudre le problème de ce pays mais le reculer pour encore mal sauter.

 

Je vous salue.

 

Ibrahima Kylé Diallo

Directeur de guineenet.org et de kylediallo.over-blog.com

 

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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 23:00


Hier 23 novembre, il y avait foule au meeting-débat dont l’invité principal était alpha Condé, Président du Rpg. Ceux qui sont venus étaient là pour en savoir plus sur ce qui s’est dit à Ouagadougou, et surtout, ils se demandaient ce qu’allaient faire les Forces vives avec le camouflet que le Facilitateur Blaise Compaoré a infligé à l’ensemble du peuple de Guinée.

 

Les Guinéens savent déjà que les Forces vives ont rejeté en bloc la proposition de synthèse du Facilitateur. La question qui brûlait les lèvres était de savoir pourquoi les leaders ont reporté leur retour après avoir bouclé leurs valises à la suite d’une démarche de dernière minute de Blaise Compaoré. En effet, ce dernier, la main sur le coeur, avait exprimé son étonnement devant la vivacité et la brusquerie des réactions du camp qui estimait que l’autre camp qui jubilait déjà à Conakry, avait emporté toute la mise.

 

Compaoré aurait expliqué que sa synthèse n’était qu’une nouvelle proposition, base d’un prochain Ouga. Donc, les Forces vives ont, en deux phrases, renvoyé la balle :

 

- Dadis et le CNDD sont définitivement disqualifiés pour gouverner au sommet

 

- Dadis et aucun membre du CNDD et de leur gouvernement ne doivent se présenter aux prochaines élections.

 

Le reste peut toujours être remis sur la table.

 

C’est à ce point que d’aucuns, dont votre serviteur, qui n’étaient venus que pour cela, ont vu l’occasion de poser la question qui fâche, à savoir les absences du président Alpha Condé, quand tous ses pairs sont réunis ici où là. Le vieux renard des grandes heures de la FEANF n’a pas raté l’occasion d’administrer une leçon de matérialisme historique. Le Coordinateur de la section France des Forces vives, le docteur Diakité a eu droit à la première salve. On ne le reprendra plus entrain de parler des « élucubrations de Compaoré ». Il n’y a pas là seulement une affaire de courtoisie à l’égard d’un « président », comme l’a fait remarquer Alpha Condé à Diakité et à tout l'auditoire. A la décharge de docteur Diakité, on ne peut pas oublier que l’ami de trente ans du président du RPG, le meurtrier de Sankara était et reste toujours un président autoproclamé comme Dadis. L’ « insuffisance » en marxisme-léninisme du docteur tiendrait plutôt dans le fait que si l’on en reste aux « élucubrations de Compaoré », on ne voit pas ce que les leaders chercheraient à Ouaga à l’heure où se tenait le meeting d’hier, d’autant plus qu’ils avaient solennellement réaffirmé leur confiance au Facilitateur. Alpha n’a peut-être fait que taquiner Diakité, « qui aurait dû étudier un peu mieux le matérialisme historique.. »

 

Quant au fond de la question, la réponse fut simple, presque brutale. « Où étaient les autres leaders présents », ici et là quand il le faut, « pendant que je luttais au risque de ma vie, de la première république jusqu’à la fin de la deuxième, alors que je suis le seul à n’avoir jamais participé à aucun gouvernement de cette dernière ? »

 

Le bras de fer viendra après. Ce fut saignant. Madame Dominique Bangoura après avoir rendu hommage à l’actuel doyen des Partis politiques pour « son courage », sa pugnacité, etc., a quand même essayé de réfuter l’idée prônée par Alpha Condé, d’une alliance des Forces vives avec « cette fraction républicaine » qui existerait au sein de l’armée guinéenne. A l’occasion, elle a convoqué tout un mécano du fonctionnement des institutions d’une république. Elle dira en substance que l’armée n’a pas pour vocation la gestion des affaires de la Cité. L’armée doit être aux ordres du pouvoir politique. Véritable cours de droit public.

 

A cela, l’autre professeur de droit public fera remarquer que le champ de la lutte politique est à distinguer soigneusement du champ juridique, ce dernier relèverait-il du droit public. Au demeurant, il fera remarquer que nous sommes aujourd’hui en Guinée dans un Etat d’exception et que par conséquent, plaquer des analyses de pur droit dans une situation où domine la force brutale est pur « sophisme..Vous vous êtes plantée madame, tous ceux qui ne sont pas avec Dadis, mêmes des militaires aux mains sales peuvent être à nos côtés.. », pour « résoudre la contradiction principale à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés. » Quitte plus tard, quand nous serons dans un Etat de droit tel qu'on en voit ici, de ce côté-ci de la mondialisation, qui offrirait un cadre pertinent à vos analyses, plus tard donc on avisera, mais en attendant, on doit faire feu de tout bout.

 

M. le Professeur martèle encore. Le problème n’est pas théorique, il est pratique. Il ne s’agit pas d’un point de droit, mais de choc entre deux forces. Il s’agit de savoir, étant donnée telle situation concrète, quelle solution concrète il faut trouver. Il n’est pas question de morale, de psychologie, ni même de droit. Puisque comme il l’avait mainte fois relevé, nous sommes dans un Etat de non droit.

 

Je soupçonne que la colère du Professeur à l’endroit de la Professeure a été aiguisée par l’hommage de la Dame du FUDEC. Elle aurait dû se souvenir de ce propos de Jean-Paul Sartre : « les hommages sont souvent une manière d’enterrer leur récipiendaire! » Il en est allé jusqu’à refuser le Prix Nobel, l’intrépide arbitre de la guerre entre « Le Diable et le bon Dieu ! » (1) Oui en effet, on dit plus souvent « Hommage funèbre » !

 

Le professeur Alpha Condé aurait pu conclure pour la professeure Bangoura avec cet exemple imparable de Moussa de Côte d’Ivoire :

 

« Quand deux camions se trouvent à un croisement, la priorité appartient au plus gros. »

 

Il y avait d’autres questions redoutables, répandues par la Rumeur d’Orléans (2), comme on dit dans l’Hexagone. Kouyaté, Bah Ousmane, le jeune leader du NFD, Mouctar Diallo, et d’autres débarqués du convoi des Forces vives qui de 20, a été, ramené à nos Douze Hommes en colère(3). Réponse facile de notre "Lutteur de classe"(4), redoutable débatteur. Le Facilitateur n’a invité que six personnalités des Forces vives, y compris syndicalistes et société civile.

 

« Qu’auriez-vous fait à notre place ? »

 

Il s’agissait de la mise à l’écart de Kouyaté, Bah Ousmane, et de « ceux qui se sont mis hors du camp des Forces vives ». Pourtant, le président du RPG rêve de ramener Bah Ousmane dans le bon camp, le camp du regretté Siradiou Diallo dont il est l’héritier institutionnel certes, mais qui a beaucoup à faire pour être digne d’être son héritier spirituel. Un chemin rendu plus long puisqu’il lui faudra assumer l’héritage de Ba Mamadou dont il fut le second, avant Bah Oury. Pour Kouyaté ? Comment s’appelle-il déjà, le Bloc-machin-chouette qu’il dirigeait encore quelques jours avant le carnage, à tombeau ouvert, droit sur les Forces vives ? Allusion à un retour trop opportun dans le bon camp..

 

Etrange, personne n’a évoqué le cas des autres débarqués, entre autres Mouctar Diallo et Abe Sylla, sauf leurs représentants dans la salle, qui ont réaffirmé leur « engagement ferme au sein des Forces vives qui doivent rester unies.. ».

 

Je ne m’amuserais pas à diviser le convoi d’une ambulance en lui tirant dessus, je remarque seulement que « La langue de bois est une maladie précoce » (Dominique Strauss-Kahn parlant du jeune Turc Olivier Besancenot.).

 

Je me demande si je n’aurais pas dû rétorquer au président du RPG, à votre place j’aurais répondu « Niet dans ce cas, M. le Facilitateur ».

 

Je l’avais écrit sur le Net, et j’avais même anticipé cette stratégie de l’araignée, que dis-je du caméléon, ce monstre hybride, le couple Blaise-Dadis. Et il n’est pas bon de se répéter, pour le bonheur délétère de ceux qui ne lisent pas.

 

Wa Salam !

 

Saïdou Nour Bokoum

 

PS : lire plus, lire mieux avec www.manifeste-guinee2010.org  

 

Notes

 

1) Célèbre pièce de théâtre de Jean-Paul Sartre.

 

2) On pourrait dire les Rumeurs de Kaloum, pour le reste, voir Google.

 

3) Pièce de théâtre et thriller de Reginald Rose, Chef-d’oeuvre du cinéma, de Sidney Lumet, 1957, avec Henri Fonda

 

4) Admirable petit classique d'une lecture poétique de la lutte des classes par l'écrivain marocain Abdel Khébir Katibi.

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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 23:00

 
Les masques sont tombés ce vendredi 20 novembre 2009 à Ouagadougou où le président Blaise Compaoré a tenté d’offrir une « prime au bourreau » qu’est le capitaine Moussa Dadis Camara responsable et coupable du massacre et des viols du 28 septembre 2009 au stade du même nom.

Sa proposition, en 3 points contestables, fut rejetée en bloc par les représentants des Forces vives (FV) :

 

1°) Le capitaine Moussa Dadis Camara resterait au pouvoir en qualité de chef d’Etat ; il serait éligible comme candidat à la prochaine élection présidentielle à condition qu’il démissionne 4 mois avant le scrutin.

 

2°) L'organe de transition serait dirigé par un membre du CNDD.

 

3°) Un Premier Ministre (PM) issu des Forces vives dirigerait un gouvernement de 30 personnes (10 du CNDD, 10 des FV et 10 des autres regroupements politiques) ; ce serait un attelage hétéroclite, un exécutif bicéphale non viable entre Dadis le psychopathe et un PM d’ouverture.

 

Je suis constant et cohérent depuis fin septembre dernier quant au rejet du choix de ce médiateur, de ce facilitateur aux mains sales et ensanglantées (cf. Thomas Sankara et Norbert NZongo), de ce fauteur de troubles dans la sous-région (cf. Libéria, Sierra Léone et Côte d’Ivoire).

 

Initialement, je n’avais jamais eu une once de confiance à Compaoré dont les propositions m’ont conforté dans l’idée qu’il n’était pas fiable ; il n’a pas fait preuve de neutralité, d’honnêteté entre les protagonistes.

 

Il est essentiel de rappeler qu’il avait une « compétence liée » et des attributions précises formulées dans une feuille de route que la CEDEAO lui avait attribuée le 17 octobre dernier, à savoir :

 

  • mettre en place une nouvelle autorité de transition pour assurer une transition courte et pacifique vers l’ordre constitutionnel par des élections libres, crédibles et transparentes ;
  • s’assurer que ni le Président, ni les membres du CNDD, ni le Premier Ministre et autres autorités civiles et militaires ne seront candidats à la prochaine élection présidentielle. 

Dans leurs recommandations, leurs résolutions et communiqués finaux, les instances communautaires africaines (cf. Union africaine, CEDEAO) et internationales (cf. ONU, Union Européenne) de concert avaient décidé d’imposer un embargo sur les armes et des sanctions ciblées contre la junte et les dirigeants au pouvoir à Conakry, d’une part, et exigé une enquête internationale et indépendante sur les tueries, les viols et exactions des forces armées à l’encontre des populations civiles, d’autre part (cf. l’enquête préliminaire diligentée par la Cour pénale internationale).

Le Groupe international de contact sur la Guinée (GIC-G) et le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine à l’unisson avaient réclamé des  sanctions à l’encontre du CNDD et de son Président et la non-candidature de ce dernier à la prochaine présidentielle formulée explicitement par écrit avec un délai impératif, de forclusion avant  le 17 octobre 2009 à minuit. Ce qu’il n’a pas encore fait jusqu’à ce jour.

 

Des indices sur la partialité de Comparé et son inobservation de la feuille de route sont apparus le 11 novembre 2009 lorsqu’il déclara que « personne ne doit être exclu » ; il a en fait tenté de donner ce vendredi 20 novembre à Dadis plus que celui-ci n’en avait demandé.

 

Ce dernier étant mort politiquement et sur le plan moral, éthique (car c’est un président menteur « Mangué Wouléfalé » comme l’ont chanté Bill de SAM et Alpha WESS), Comparé veut maintenir en survie artificielle le cadavre de Dadis.

 

J’estime qu’il est aujourd’hui disqualifié car de médiateur il s’est comporté en partisan : c’est une médiation tronquée et truquée. Il n’était pas question de « phase préliminaire » mais d’un respect strict et scrupuleux de la feuille de route de la CEDEAO.

 

Pour ses pseudo-talents de négociateur, il n’est pas inutile de rappeler ses deux échecs patents :

 

  • Au Togo où le CAR et l’UFC les deux  principales composantes de l’opposition menacent de boycotter l’élection présidentielle de 2010 à cause de la loi électorale que le pouvoir avait révisée.
  • En Côte d’Ivoire avec le énième report de la présidentielle qui était prévue en novembre 2009 ; il est soupçonné d’être un partisan du Président sortant Laurent Gbagbo qui aurait fait un « deal » avec le Premier ministre Guillaume Soro. 

Il est urgent et salvateur de choisir un autre négociateur, Blaise Compaoré me semblant disqualifié pour son comportement partial et cynique.

 

Par ailleurs, je salue avec une fierté incommensurable le maintien de l’unité de l’opposition, des 12 négociateurs des Forces vives qui sont disposées à négocier toute proposition de sortie de crise sauf deux points essentiels, fondamentaux que sont la candidature de Dadis, d’un membre du CNDD ou du gouvernement à la prochaine présidentielle, d’une part, et leur maintien au pouvoir, d’autre part.

 

Les Forces vives demeurent la seule force politique, sociale, civile qui est légale et légitime en Guinée, la seule alternative au pouvoir militaire.

 

Voilà des décennies que nous étions ballottés entre un pouvoir qui se permettait tout et une opposition qui ne se permettait rien. L’un n’avait peur de rien, l’autre avait peur de tout. C’était cela notre malheur jusqu’au sinistre 28 septembre 2009 qui a engendré une nouvelle donne, de nouveaux rapports de force.

 

La peur aurait changé de camp. Il faut transformer l’essai cependant : ce qui demeure une tache ardue face à la disproportionalité des forces en présence.

 

Bien que la victoire soit possible sur les forces du Mal, de l’avilissement de la personne humaine, de l’incurie gouvernementale rien n’est encore acquis et seule une force d’intervention militaire internationale pourra mettre fin au calvaire du peuple guinéen depuis 51 ans d’indépendance synonyme de régression :

 

  • pour assurer la protection des opposants politiques, sociaux et civils à la candidature de Dadis ;
  • pour permettre l’identification, l’arrestation et le jugement des commanditaires et des exécutants du massacre et des viols du 28 septembre 2009 ;
  • enfin pour neutraliser la bande armée, la milice de Dadis et pour  mettre fin définitivement à tout régime, toute dictature militaire ou civile, « obscurantiste » en Guinée.

Tant que Dadis et le CNDD resteront au centre du dispositif institutionnel et politique de la transition il n’y aura jamais d’élection libre, transparente, équitable en Guinée ; et la démocratie, la liberté, la paix et la prospérité y seront toujours aux abonnés absents, l’arlésienne, le serpent de mer, un mirage.

 

Courage, solidarité et ténacité aux 12 négociateurs des Forces vives !

 

Les salopards sont de l’autre côté cette fois de la table de négociation et aux leviers du pouvoir et ce n’est pas le remake, en cinémascope, du film de guerre « les 12 salopards » du réalisateur américain Robert Aldrich en 1967.

 

Le destin du peuple guinéen est entre vos mains !

 

Que Dieu vous bénisse et préserve la Guinée !


Nabbie Ibrahim « Baby » Soumah

Juriste et anthropologue guinéen

nabbie_soumah@yahoo.fr

 

 



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