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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 18:15

Les dés ont été jetés, ils ont roulé et les chiffres sont apparus pour désigner le meilleur joueur de la partie. Sans assurance aucune, chaque joueur en se plaignant d’avoir été victime de truquage a contesté son propre classement. Les dés étaient-ils pipés ?


Ousmane T. Faye

Oui ! La Cour suprême a intervenu pour rendre un verdict irrévocable. Les candidats s’y sont pliés mais … insatisfaits… notamment le candidat du Rpg. Celui de l’Ufr après avoir joué à la victime déconcertée a soudain choisi d’être légaliste en acceptant l’arrêt de la Cour suprême de Guinée … Les dés étaient-ils pipés ?

 

Bien sûr qu’ils étaient pipés ! Répétition nécessaire : dans la fabrique, chacun savait à quoi s’en tenir puisque tous les matériaux n’étaient pas réunis pour faire des dés à la satisfaction de tous. Chacun était donc préparé à la contestation des résultats du jeu. Le scénario usuel auquel le régime bi-décennal défunt avait habitué les protagonistes.

 

La dangereuse conspiration - Cette fois encore, pour la publication des résultats définitifs, les mêmes catégories de juges - issus de la même bassecour - étaient là pour asséner les mêmes « considérants … » tout aussi bien connus des guinéens depuis l’ère du placide et démocraticide Maitre Lamine Sidimé.

 

Surprises ? Il n’y en a une de taille et inattendue. S’agissant des résultats du 1er tour, la Commission électorale indépendante (Ceni) a fait son mea culpa. Il y’a eu mauvaise gestion ! Que valent donc les résultats définitifs avalisés par la Cour suprême de Guinée ? À moins de s’écrire des lettres à l’eau de rose pour se dire : soit qu’on est le meilleur, soit qu’on maitrise la tendance à l’être.

 

Le songe ! … En sortant de ce rêve idéel égotique, la proposition-sauvegarde est de considérer dans l’esprit, tout au moins, que ces élections sont nulles et non avenues. Les observateurs comprendront. Ils n’ont pas contesté les conclusions de la Fondation Carter qui dit que « le tiers des votes n’ont pas été pris en compte ».

 

Les compliments sur le comportement des électeurs et le déroulement du processus vont droit aux populations guinéennes. Ils n’impliquent pas l’applaudimètre pour célébrer le caractère licite et le contenu des élections.

 

Le résultat du test de la Cour suprême de Guinée ne l’honore pas en ce sens mais elle reste souveraine malgré sa frilosité. Il faut faire avec ces résultats pour aller de l’avant et faire plaisir au Général Sékouba Konaté et aux partenaires internationaux. En le faisant, il faudrait aussi s’attendre au prévisible autant qu’à l’inattendue.

 

La situation sur le terrain est mouvante et pourrait être explosive après le 22 aout 2010. Les vainqueurs du premier tour accepteront-ils une défaite au second tour ? C’est pourtant tout à fait possible et plausible. Il faudrait s’y attendre.

 

Le pourquoi du comment et vice-versa - Ce que les autorités guinéennes craignent de dire publiquement, pour préserver la transition apaisée, est ceci : une ethnie a, dans sa quasi-entièreté voté pour un des candidats issus d’elle.

 

Les ressortissants peuls à l’extérieur et à l’intérieur semblent avoir observé la consigne du vote ethnique d’abord. Belle discipline exclusive ! Rien d’antidémocratique, cependant, il faut en convenir. Ce sont des Guinéens qui ont choisi de voter pour un Guinéen selon un paramètre défini. L’observation serait valable pour les autres acteurs politiques.

 

Malheureusement, au quantitatif le nombre a des limites dans la sphère ethnique (43% de Guinéens, bien sûr) pour le vainqueur du premier tour. Ce qui entre dans le domaine de l’imprévu dans une telle stratégie, c’est la réaction des autres avant qu’on ait le temps de se rattraper en leur disant « qu’on ne leur veut aucun mal, ce faisant. »

 

Il est tout de même incroyable que le pourcentage représentatif de la Moyenne Guinée (40%) soit exactement contenu dans le vote recueilli par l’Ufdg et Cellou Dalein Diallo. Au cas où cela s’avère, la Guinée couve une fracture sociopolitique et géographique qui prendra longtemps à se ressouder au delà des élections nationales de 2010 et après. Ou bien, sinon, il y a eu une manipulation de grande envergure par des hommes assoiffés de pouvoir utilisant le module ethnique pour la couvrir. C’est mettre au pilori une ethnie entière. Sans état d’âme. Qu’est-ce la Céni n’a pas osé dire aux Guinéens ? Son attitude explique la non publication des votes par préfecture et par candidat avec des pourcentages comparables au nombre de votants.

 

Le boomerang du vote ethnique. Mais puisque le recours à l’ethnie en appelle à l’identité, il ne faudrait pas s’étonner de voir germer de manière inconditionnelle et instinctive une ligue d’honneur d’autoprotection des autres vis-à-vis du vainqueur et son ethnie.

 

La stratégie et les raisons leur sont difficiles à cerner, sinon dans le sens d’une domination que dicte le nombre. L’on sait, pourtant que l’effet pervers de la création du Cosalac–Comité de soutien à Lansana Conté – fut la renaissance des Coordinations régionales en 1986/1987. Pourquoi et comment ?

 

Dans une situation de regroupement ethnique avérée, la question sans réponse chez les autres, quand on s’organise sans leur participation, est : comment et pourquoi ont-ils fait cela entre eux ? C’est l’inattendue imprévisible. L’expliquer et convaincre demandent du temps et de l’énergie. Voyons les effets possibles sur les chiffres.

 

Le prévisible dans les conditions normales - En clair, l’avance de l’Ufdg avec Cellou Dalein Diallo - nanti de ses 43% et de nouveaux partenaires dont l’Ufr et Sidya Touré, le Ngr et d’Ibrahima Abé Sylla – aurait pu lui permettre de passer comme une lettre postée le 27 juin pour être reçue, lue et adoptée le 22 aout 2010 par au moins 59 % des populations.

 

Faisons fi du tapage du Pup avec moins de 1% – divisé en deux factions représentatives de Moussa Solana et de son candidat, Aboubacar Somparé. À moins que les consignes de vote aient été données contre ce dernier. Cependant le cumul des en-dessous-de-1% peut s’avérer décisif …

 

Il convient de noter et d’insister sur le fait que cette alliance se donne une allure démocratique conventionnelle, après coup. Il faut l’apprécier, c’est de bonne guerre et la guerre a ses revers inattendus sur le terrain politique …

 

59%, par calcul élémentaire, c’est à peu près ce que le candidat de l’Ufdg est supposé avoir dans sa besace en additionnant les 13% de l’Ufr et les 3% du Ngr. Une majorité absolue si, et seulement si, tout s’embourbe chez l’adversaire. Pour le moment, le candidat au score avantageux ne se lamente pas. Peu lui importe semble t-il que les méthodes de la Ceni soient assainies ou pas. Il regarde le confortable chiffre et exprime son souhait : « les élections au plus vite ». D’accord sur les délais à respecter dans les conditions normales.

 

Les élections du 27 juin 2010 se sont-elles déroulées dans les conditions qui imposent le respect du délai pour le second tour ? Et s’il arrivait que 30% des Procès verbaux de vote en sa faveur disparaissent au second tour ?

 

Tout cela relève, peut-être, de la spéculation présomptive et d’une mauvaise foi à reconnaitre les faits qui semble assurer à Cellou Dalein Diallo une entrée (quelle qu’elle soit) au Palais de la présidence de la République. Soit !

 

La réaction inattendue dans les conditions normales - Cependant, d’autres faits sont observables du coté de l’adversaire. Alpha Condé du Rpg, avec ses 18% s’est assuré du partenariat d’autres partis politiques dont le Rdr de Papa Koly Kourouma (5%), le Rdig de Jean Marc Telliano (2%) et notablement le Pedn de Lansana Kouyaté (7%). Une quinzaine de partis politiques aux scores de 1% ou moins ont fait allégeance. Le chiffre qui en résulte, 32%, semble être loin de celui de la coalition de l’Ufdg. La pléiade de petits scores additionnés pourrait facilement lui apporter 10% de plus.

 

Ainsi sur le papier, comptabilisons 42%. Cette ligue devra compter sur l’assainissement des procédures de vote et un strict contrôle pour rattraper les déperditions de votes du 1er tour des élections présidentielles. Ce qui entrainerait, si fait, un additionnel d’environ 15% au second tour. Sur le papier le professeur Alpha Condé et ses partenaires pourraient générer 57% ou atteindront la marque de l’alliance Cellou Dalein Diallo avec de prévisibles déperditions logiques.

 

Comment le Rpg et ses partenaires pourront-ils remonter l’Ufdg et son candidat et les devancer ? C’est l’inattendue à laquelle, les victorieux du 27 juin 2010 ne veulent pas envisager. Pourtant, il résulterait de la réaction des autres régions et ethnies face à leur vote ethnique trop bien organisé du 1er tour.

 

La Copie conforme de leur stratégie par la ligue régionaliste, effrayé ou non mais choquée, leur serait alors rendue. Il n’y a rien d’antidémocratique en cela non plus. Des Guinéens de trois régions naturelles et géolinguistiques seraient convenus de voter pour un Guinéen selon des paramètres nouvellement définis.

 

L’inattendue - La débandade des militants au niveau de l’Ufr/Sidya Touré, qui le nie farouchement, rentre dans le scénario de réaction. Le vote ethnique qui a conduit les élections du 1er tour, le 27 juin 2010, va donc se poursuivre à trois contre une.

 

Le vote régionaliste pourrait faucher à Sidya Touré une large part de la Basse Guinée. En tâche d’huile, le phénomène aurait des répercussions négatives sur le vote négocié en faveur de Cellou Dalein Diallo. Abé Sylla subit la même mésaventure et distribue des sanctions aux mutins de son parti.

 

Pour Cellou Dalein comme pour Alpha Condé, Il serait impossible de maintenir les pourcentages du premier tour. Ils vont fluctuer à la baisse ou à la hausse selon les capacités de leur parti politique à maintenir les troupes.

 

Au niveau du partenariat, le vote devenu régionaliste apporterait, du fait des déperditions, en valeur sûre 5% avec Sidya Touré et moins de 1% avec I. Abé Sylla. Hypothèse : avec les 43% maintenus, le stock serait d’en moyenne 49% invariable ou moins si l’Ufdg perd des votes.

 

Les derniers mouvements du capitaine Moussa Dadis Camara en direction de la Guinée, s’ils semblent menacer l’autorité du président de la transition, le Général Sékouba Konaté, n’augurent rien de bon pour le candidat Cellou Dalein Diallo du coté du sud de la Guinée.

 

Le défi à relever - Les militants de Pedn de Lansana Kouyaté sont des « mutins » partis du Rpg, particulièrement en Haute Guinée par dépit, pour des raisons subjectives ou objectives. Ils s’attendaient, désormais, à une autre vie politique que celle que leur propose le partenariat avec le Rpg. Ils pourraient s’abstenir en rejetant l’idée de voter pour le camp adverse. Ce qui réduirait l’apport du Pedn à la portion congrue d’une moyenne d’au moins 4% en comptant sur le poids de la coordination Manden. La manœuvre réduirait l’acquis de son alliance.

 

Nonobstant, Alpha Condé et le Rpg ont dans leur camp plusieurs personnalités auxquelles les populations guinéennes semblent avoir accordé peu de suffrage. Elles ne méconnaissent pas pour autant leur valeur. La preuve : les votes minimaux restent des votes dont les gagnants ont tout de même besoin pour faire la différence. Ces votes, inconditionnels, peuvent se rassembler autour du leadeur du Rpg le 22 aout 2010. C’est ce que l’Ufdg devra empêcher, en négociant, considérant dans son propre bilan une possible déperdition de vote allant de 5 à 10%.

 

Cependant, le déploiement de ces chiffres ne garantit rien à priori. Dans cet imbroglio de scénarios plus ou moins impurs, il est difficile de présumer du choix des populations même si les différents leadeurs ont pris des engagements. Il faudrait des épures, des dessins, dont les contours sillonnent le tracé de la carte de la Guinée entière et proposer un toit qui abrite chacun contre la discrimination ethnique et la misère.

 

Les dés vont-ils être pipés de nouveau ? Bien sûr qu’ils seront pipés ! Dans la fabrique de dés, si on utilise, toujours et encore et encore les mêmes hommes blasés qui excellent dans la fabrication de dés pipés. Ils le font pour survivre en ignorant, totalement, s’ils survivront ou pas. Ils ne peuvent plus innover. Ils sont englués dans une simple routine stagnante : piper les dés. Que cela soit écrit et accompli.

 

Ousmane Tity Faye

Source : http://www.chronafric.com

 

 

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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 15:45

Camarade Responsable Suprême de la Révolution inutile, camarade Sékou Touré, depuis que tu nous as quittés pour l’enfer, nous avons peu de nouvelles de toi. Dès l’instant qu’il s’agit de te livrer le courrier, les facteurs entament une grève de la faim sans préavis.

 


Aucun de ses fainéants ne veut se porter volontaire pour acheminer ton courrier. La seule nouvelle que nous avons, c’est que par l à bas il fait très, très chaud et que tu n’as même pas le droit de régler le thermostat pour être plus à l’aise. Tu passes, parait-il, une bonne partie de la journée à jouer aux dames avec les camarades Hitler, Staline, Mao, Bokassa, Idi Amin et autres camarades africains.

 

 

Grand Timonier de la Révolution inutile, Camarade Sékou Touré notre pays ne se porte pas bien. Le gros abrutit qui nettoyait tes chaussures pendant que tu te reposais et à qui tu as remis les rênes de la révolution à titre posthume s’est comporté comme un hippopotame dans un magasin de porcelaine ! Le bordel partout !

 

Pour preuve, Il ya actuellement en Guinée de nombreux Chinois qui se prennent pour des Suisses qui veulent tout vendre et tout acheter, des Russes qui se comportent comme des impérialistes Américains en exploitant les pauvres travailleurs Guinéens et en refusant de les payer, des Français qui pleurnichent tous les matins comme des Congolais parce que tout simplement les Chinois- Suisses les ont retiré leurs sucettes. Mais le pire Commandant Sékou Touré c’est certainement les fripouilles militantes du Parti-Etat qui ont vendu les tracteurs des BMP et les bœufs des FAPA pour s’acheter de grosses bagnoles comme les Texans et qui se mettent à fumer de gros cigares comme des Cubains.

 

L’abrutit s’est attelé à chaparder les acquis de notre glorieuse Révolution multiforme et globale. Les rails, les permanences, ENTA, Horoya, Sanoyah, Libraport, etc.…. ont tous été troqué contre des films westerns. Même les tomes dans les quels tu véhiculais tes précieux enseignements, il les a bazardé aux vendeuses de « alocos , tami a noun beurre ». Pour qu’on lui laisse tranquillement regarder ses films, le fainéant a laissé la cinquième colonne s’installer dans le pays sous forme de partis politiques.

 

Heureusement que tous ces contre-révolutionnaires passent tout le temps à se chamailler comme des marchands de légumes dans un Souk du Caire. Il s’est aussi fait appeler « Président Paysan » alors que la seule fois qu’il a traîné ses savates dans un champ, le manioc du voisin a disparu ! Un vrai filou Camarade Commandant Président !

 

Le petit colérique, tribun, populiste et agité qui s’est fait « élire » après lui n’a pas pu faire mieux. Le clown s’est illustré par ses shows au cours des quels il gesticulait, haranguait et menaçait nos braves militants histoire d’imiter le Camarade Mussolini. Heureusement, Docteur Toumba lui a prescrit du plomb pour soigner ses migraines récurrentes. Lui aussi, il est entrain de se régaler de films de John Wayne à Bobo-Dioulasso.

 

Camarade Responsable Suprême de la Révolution inutile, Guide éclairé, les deux fainéants qui t’ont succédé sont mauvais. Très mauvais d’ailleurs. Le gros abrutit de Gbantama a fusillé entre autres 185 officiers tandis que le petit teigneux de Koulé a très certainement fusillé plus de 300 personnes. Mais comme tu le vois, ces deux lascars réunis n’atteignent même pas ta cheville. Certes, les records sont faits pour être battus. Mais rassure-toi, Responsable Suprême de la Révolution inutile, multicolore, inodore et sans saveur, le tien restera pour l’éternité.

 

Présentement, il y deux comploteurs qui se bousculent au portillon pour occuper ton fauteuil de Commandant en Chef de nos malheurs. Le premier est un Grand Professeur diaspouri que tu as condamné a mort et que malheureusement nous avons oublié de fusiller. Le second est tout simplement un Peulh (Eh oui ! cas particulier) qu’il faut impérativement penser à fusiller si toutefois nous voulons sauvegarder l’héritage de la Révolution culturelle Socialiste folklorique et mégalomaniaque de Guinée. Cependant Camarade Responsable Suprême de nos cauchemars, ces deux mercenaires sont des incapables. Ils n’ont pas pu recueillir à deux 75% des votes de leur prétendue élection libre alors qu’avec toi c’était au minimum 156% du suffrage sinon on fusillait tout le village natal du chenapan qui a mal compté les votes.

 

Camarade Sékou Touré, notre vaillant peuple te réclame. Nos militants sont fatigués de saliver devant les magasins des trafiquants bourrés de sacs de riz, de bananes et d’huile de palme qu’ils ne peuvent pas acheter. A l’époque de notre glorieuse Révolution chaque militant du Parti-Etat recevait son ravitaillement annuel de :

 

- Neuf morceaux de sucre ouzbek

- Deux kilos et demi de farine du Tadjikistan

- Un tube dentifrice bulgare

- Une paire de chaussures Made in VietNam (en attendant le bateau)

- Deux tenues blanches en provenance de Pyongyang (une pour les manifestations populaires et l’autre pour éventuellement servir de linceul au cas où le militant complotait contre la Révolution et qu’il fallait bien le fusiller !).

 

Camarade Sékou Touré, guide suprême de la révolution inutile, tant que tu avais le monopole du mensonge, la vie était facile et agréable. Mais maintenant tous nos militants se sont mis à mentir et a tricher sans pour autant te demander la permission. En plus, ils écoutent des politiciens fantoches qui promettent de garnir leurs frigos de fromage, de caviar, de filet mignon, de bœuf bourguignon, et même …du lait ! Ce qui est plus grave, c’est que le grand professeur et l’autre candidat à ton poste de commandement leurs promettent de l’électricité et de ……l’eau ! Quelle blague !

 

Nul mieux que toi Cher Prési ne savait comment traiter ces ingrats qui se cachent derrière le nom « Peuple ». Il suffisait tout juste de loger les comploteurs dans ton Club Méditerranée Boiro, fusiller certains de temps en temps et surtout leur mentir tout le temps. Le tour était joué.

 

Sache enfin Camarade Prési, que notre glorieuse Milice populaire est toujours à l’avant-garde du combat contre l’impérialisme et le néo-colonialisme et leurs laquais Houphouët et Senghor. Nos vaillants Miliciens continuent toujours à démasquer les apatrides au niveau des barrages en lisant les cartes d’identité…. à l’envers ! Tout récemment certains miliciens ont accompagné les camarades Ismaël, SiakaTouré et autres membres du BPN pour une randonnée au mont Kakoulima. Malheureusement les idiots ont fusillé nos valeureux compagnons de lutte parce que disent-ils, il y a fort longtemps qu’ils n’avaient pas trouvé de contre-révolutionnaires. C’est à se demander quel genre de moustique a piqué tous ses propre-à-rien depuis ton départ.

 

Bon séjour aux enfers Camarade Guide Suprême de la Révolution inutile.

 

A bas les fantoches !

A bas les saboteurs et les aigris !

Vive la Révolution inutile !

 

Tibou Barry

Atlanta, Georgia, USA

 

Source : www.kylediallo.info partenaire de www.ondes-guinee.info

 

 

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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 07:59

Conscients des différents maux qui ont miné jusqu’ici la Guinée, deux partis en l’occurrence, le PEDN et le RPG, ont décidé de contracter un accord.

 



Avec pour objectif l’harmonisation des mutations indispensables pour agir ensemble et faire prospérer les solutions idoines pour un présent prospère et un avenir radieux de la Guinée. C’est le sens qu'il faut conférer à l’alliance entre ces deux partis.

 

Une alliance, qui, en dernière analyse, est bien pensée et bien réfléchie par rapport aux alliances qui ont prévalu jusqu’ici. Car elle a largement le mérite d’être non seulement meilleure pour la Guinée mais de privilégier en première instance l’intérêt de la nation et de prévenir bien des maux.

 

L’alliance PEDN-RPG, il convient de le préciser, a en vue une gestion collégiale de la nation. Elle permettra ainsi de faire prévaloir le dialogue entre tous les partis et la cohésion entre les fils de la Guinée au sommet de l’Etat. Tous les partis décident ainsi de s’asseoir à la même table, d’unir leur force et leur compétence pour la patrie.

 

Ce qui laisse une large place à la participation première de tous les guinéens pour la défense des intérêts de la nation. Il ne s’agit nullement de privilégier la primauté d’un parti ou d’un membre d’un parti qui pourrait fait primer d’abord les intérêts de son parti comme il faut le craindre avec les alliances à pourcentage de postes définis pour un allié. Ce qui pourrait également donner lieu à des querelles de positionnements, pour avoir droit à la proposition d’un candidat membre d’un parti, à tel ou tel autre poste.

 

La cogestion permet de ce fait d’éviter l'exclusivité d’une décision ou d’un domaine de l’Etat pour un parti, pour camp ou pour un individu. Les dérives et autres atrocités subies par le peuple ont toujours eu pour cause la gestion exclusive de la nation par un individu ou un groupuscule. La cogestion vient ainsi mettre fin à cette exclusivité et aux dérives qui pourraient en résulter.

 

Avec la cogestion au sein de l’alliance PEDN-RPG, la Guinée pourrait bénéficier des retombées politiques, sociales, économiques des décisions collégiales privilégiant l’intérêt de la nation. Cette gestion collégiale contrebalancerait et annihilerait l’influence néfaste d’un individu ou d’un parti. En d’autres termes, toute influence contraire au bien être du peuple ou à la bonne gouvernance serait ainsi amoindrie et partant inopérante.

 

La démocratie au sommet de l’Etat deviendrait ainsi une réalité mettant ainsi fin à toute dérive dictatoriale. Ainsi aucun individu, aucun parti ne peut faire cavalier seul au service d’une cause qui desservirait les intérêts supérieurs de la Guinée.

 

Du coup, l’alliance PEDN –RPG pourrait constituer pour la Guinée une coalition de compétences aguerries pour le développement de la Guinée et précipiterait les changements réels. Car à travers cette alliance c’est une coalition de partis qui s’accordent pour bâtir la Guinée. Une coalition composée d’un vivrier de compétences.

 

Le candidat élu, issu de cette coalition pourrait ainsi trouver toutes les compétences nécessaires et indispensables dans toutes les domaines de la vie d’un Etat. Le manque d’expérience, en matière de diplomatie, de gestion des affaires publiques ou étatiques, est largement compensé et comblé par la présence du PEDN et son Président. Le PEDN vient avec des compétences, des expertises et des expériences inestimables mais également avec un programme de société pour pallier les insuffisances de certains alliés.

 

Du coup, c’est la Guinée qui est enrichie d’une expertise pour combler un besoin national. C’est la Guinée qui gagne et qui avance avec l’apport de tous au sein d’une alliance en vue d’un objectif de développement national. Car les valeurs et les moyens humains qui pourraient faire défaut dans un parti se trouvent surement dans un autre parti.

 

En somme l’alliance PEDN-RPG , associée aux partis alliés est, certes, une coalition de partis mais également une association de volonté de bonne gouvernance, de démocratie, de justice sociale, de liberté, de respect des droits de l’homme. Et ce, pour bâtir la Guinée et entreprendre le changement véritable pour le développement socio-économique de la Nation et pour le mieux –être du peuple.

 

Au demeurant, avec cette alliance PEDN-RPG les décisions nationales ou gouvernementales ne seront plus personnalisées mais elles émaneront d'une entité collégiale. Ainsi, la Guinée ne se résumera plus comme ce fut le cas par le passé, à son Président, ni à un parti politique , ni à un groupuscule d'individus.

 

Ce qui est grandement avantageux pour l'avancée de la démocratie, pour une gestion participative, pour la bonne gouvernance, la transparence dans la gestion des affaires publiques et l'émergence d'un Etat prospère pour tous.

 

Mohamed Touré

pour www.pednespoir.org

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6 août 2010 5 06 /08 /août /2010 00:02

S'il y avait besoin de preuves supplémentaires que l'organisation du second tour de l'élection présidentielle sera reportée aux calendes grecques, le PM vient d'en donner une illustration dans son point de presse du 4 août.



En effet, comment traduire autrement l'attitude de blocage du Premier Ministre d'un Gouvernement de transition dont le rôle central était d'organiser l'élection présidentielle conformément aux accords de Ouaga ?

 

L'ambiguïté de la posture de M. Doré est d'autant plus frappante qu'il avait toujours brillé par son franc parler avec une certaine forme d'intégrité.

 

Si M. Doré aime sa patrie comme il le prétend, il devra se rappeler que les Guinéens attendent de pouvoir élire rapidement l'homme qui présidera aux destinées du pays pour les 5 prochaines années.

 

Contrairement aux raisons invoquées par le PM en échos aux réclamations du candidat du RPG, rien ne justifie la non-tenue du deuxième tour au-delà de la date du 22 août.

 

Le sort de ce pays depuis si longuement sevré de liberté et démocratie ne peut plus être assujetti aux petits intérêts égoïstes d'un leader politique, fut-il digne de la confiance des Guinéens.

 

Le verdict des urnes est la seule vérité souveraine du peuple, pour autant que certains politiciens ont choisi l'arme de la division à travers l'ethnocentrisme qui reste on ne plus latent en Guinée.

 

Même à un enfant mineur, on ne fera pas croire qu'il faut plus de deux semaines aux structures de la CENI pour corriger les dysfonctionnements du premier tour. La présidente du CNT a raison a mille fois raison de vouloir faire respecter la loi électorale en organisant le second le plus rapidement possible.

 

Tout retard prolongé à l'organisation du second tour ne peut que retirer le peu de crédibilité que la Guinée et son Président de transition peuvent légitimement retirer de ce tout premier processus électoral depuis l'indépendance du pays.

 

Des deux derniers candidats, les Guinéens, j'en suis sûr, donneront raison à celui qui réclame le respect de la loi électorale. Car, on ne peut aspirer à créer un Etat de Droit et continuer à ruser avec la loi électorale que l'on s'est fixé.

 

Vivant loin de la mère-patrie et non militant d'un quelconque Parti en Guinée, mon propos est celui d'un "Guinéen tout court" qui appelle de tous ses voeux les changements indispensables au développement de ce beau pays.

 

Les électeurs ont révélé une véritable maturité politique à la surprise générale de l'opinion africaine et mondiale. Ne ternissons donc pas ce beau tableau pour des considérations égoïstes et personnelles.

 

Seul doit compter l'avenir politique de la Nation. Que le mieux qualifié gagne pour assurer le bonheur de tous les Guinéens partout où ils se trouvent.

 

Ibrahima M'Bemba Sow

 

Source : www.ondes-guinee.info 

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29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 08:33

Un de nos camarades nous faisait savoir un jour que la meilleure façon de cacher une information à un Africain, c´était de la consigner dans un livre ; alors l´Africain ne la retrouverait pas, car il n'affectionnerait pas beaucoup la lecture. Combien d´Africaines et d´Africains savent-ils et sont-ils convaincus aujourd´hui que l´Afrique dispose d´une histoire antique et ancienne digne d´être analysée pour dégager les continuités et les discontinuités des processus historiques africains, le but étant de les évaluer aux fins de retenir les solutions que nos ancêtres apportaient aux défis existentiels auxquels ils étaient confrontés ?


 

Combien d´Africain(e)s savent-ils que la plupart des peuples de l´Afrique subsaharienne sont originaires de l´Empire antique du bassin nilotique, qui comprenait l´Egypte pharaonique antique et la Nubie /l´Ethiopie ancienne – le Soudan actuel -- et une partie de l´Ethiopie contemporaine?

 

En effet, ce ne sont que les pygmées qui peuvent être considérés comme les véritables autochtones de la forêt, car ils la connaissent et la maîtrisent sur le bout de leurs doigts.

 

N´a-t-on pas plutôt lu certains textes publiés par des universitaires africains ou d´ailleurs contester, en dépit des preuves accablantes -- dont le deuxième livre et la premier partie du troisième livre des « Histoires » du Grec Hérodote – de la thèse d´une Egypte pharaonique antique fondée, peuplée, habitée et bâtie par les Noirs, ancêtres des Subsahariens d´Afrique ? Ne considère-t-on pas aujourd´hui tout partisan de cette thèse comme un Afro-centriste ? Hérodote, l´historien, géographe et ethnologue grec de l´antiquité, serait-il donc un Afro-centriste, lui qui soutint cette thèse dans l´antiquité, bien avant le Sénégalais Cheikh Anta Diop ?

 

Nous avons personnellement entendu -- sur les ondes d´une station de radio française -- un journaliste de cette station arguer que la thèse de Cheikh Anta Diop serait difficilement défendable ou justifiable. Cependant, ce que la plupart des pourfendeurs de cette thèse ignorent, c´est que ce n´est même pas le savant sénégalais qui en est le père; c´est plutôt l´historien et l´historiographe grec Hérodote qui est le véritable père de cette thèse.

 

Le Romain Cicéron considérait Hérodote comme le père de l´historiographie. Dans son ouvrage intitulé Poétique, le philosophe, savant et érudit Aristote est d´avis qu´ Hérodote est l´historien et l´historiographe par excellence. En fait, il le déclare en comparant l´Écrivain en général à l´ Historien aux fins de mettre en évidence les différences de leurs œuvres ; tandis que l´Écrivain affabule, l´Historien ne relate que ce qui a réellement eu lieu ; le contenu des textes de l´historien se rapporte aux faits.

 

C´est sur cette base qu´Hérodote -- qui vécut dans l´antiquité, qui parcourut des territoires en Afrique, en Asie et en Europe et y fit des recherches – rédigea ses neuf livres d´Histoire ancienne.

 

L´historien, l´ethnographe et le géographe grec y expose même ses méthodes de recherche; le Grec recourt à l´observation, aux entretiens avec les natifs du pays, au recoupement et à l´analyse. Dans le deuxième livre consacré à l´Egypte antique, il nous apprend que les habitants de ce pays avait la peau noire et les cheveux crépus – exactement comme les Subsahariens de nos jours.

 

Une partie du troisième livre continue à traiter de l´Egypte ancienne, de l´Ethiopie ancienne et de l´Inde. C´est en lisant le troisième livre que le lecteur se rend compte que les Ethiopiens et certaines populations indiennes étaient des Noirs comme les Egyptiens.

 

Les habitants de l´Egypte pharaonique étaient des Noirs aux cheveux crépus

 

Tout lecteur de cet article peut vérifier tout ce que nous venons d´affirmer en empruntant ou en se procurant les Histoires d´Hérodote .Cet ensemble de neuf livres a été traduit en plusieurs langues, dont le français, l´anglais, l´italien, l´espagnol et l´italien, les cinq langues européennes que nous savons. Les lectrices et lecteurs de cet article peuvent vérifier toutes nos affirmations en consultant et/ou en lisant les deuxième et troisième livres des « Histoires » d´Hérodote.

 

Normalement, le peuplement de l´Egypte antique pharaonique ne devrait pas poser de problème quelconque en égyptologie ou en histoire ancienne, car Hérodote, qui rencontra les anciens Egyptiens et les sacrificateurs de la divinité Ptah lors de son voyage en Egypte dans l´antiquité, soutient, sans ambages, dans son deuxième livre que les habitants de l´Egypte pharaonique étaient des Noirs aux cheveux crépus. Une récente version allemande traduit même ce passage par le vocable 'nègres', pour signifier que les habitants de l´Égypte antique pharaonique étaient des 'nègres'.

 

Les questions qui surgiraient tout de suite à l´esprit sont celles de savoir pourquoi les pharaons et les gens de l´Egypte antique sont souvent présentés comme des hommes et femmes à la peau très claire ? Pourquoi la question du peuplement et de la descendance des pharaons et des anciens Egyptiens est-elle souvent escamotée ou passée sous silence ?

 

La réponse se conçoit aussi aisément : les réalisations des ancêtres des Subsahariens en Egypte antique continuent de fasciner le monde entier à tel point que cette admiration a donné lieu à l´établissement d´une matière dénommée « égyptologie ». Celle dernière est enseignée dans les universités à travers la planète. En outre, beaucoup de personnes -- des plus petites au plus grandes --, à travers la planète, sont atteintes d´« égyptomanie ».

 

Dire clairement aux étudiants en égyptologie, aux visiteurs des musées ou aux amateurs de l´antiquité égyptienne que l´explosion culturelle en Égypte pharaonique fut l´œuvre des ancêtres des Subsahariens actuels, c´est dénoncer la supercherie intellectuelle, tout comme celle des artefacts et autres images qui présentent souvent les anciens Égyptiens comme des leucodermes ou humains à la peau claire, alors qu´Hérodote, qui rencontra personnellement les anciens Egyptiens, rapporte que ces derniers avaient une peau nettement noire et des cheveux crépus.

 

Même les égyptologues et historiens qui signèrent des articles de l´ouvrage collectif L´Uomo egiziano – en français L´Homme égyptien --, dont la publication fut dirigée par l´Italien Sergio Donadoni, n´abordent pas les questions du peuplement de l´Égypte ancienne et du portrait physique de l´Homme égyptien de l´antiquité, alors que certaines contributions dans ce livre louent le travail qu´effectua Hérodote. Ce dernier brosse le portrait physique de l´Homme égyptien de l´antiquité, jusqu´à indiquer la couleur de sa peau et la forme de sa chevelure.

 

Les anciens Egyptiens appelaient Menes (en langue grecque) Mis

 

Par ailleurs, nous nous rappelons ce que nous disait un de nos anciens camarades il y a de cela plusieurs années. Cet ancien camarade d´études s´appelle Michael Breiling ; ce dernier naquit en 1966 à Coblence-sur-le-Main (Koblenz am Main en allemand), en Allemagne.

 

Il avait étudié égyptologie, entre autres. Nous lui posâmes un jour la question de savoir s´il savait que les pharaons et les populations de l´Égypte pharaonique antique avaient été des Noirs, comme ceux de l´Afrique subsaharienne contemporaine.

 

Il nous répondit calmement qu´il le savait très bien et que cette thèse était vraie. Il ajouta qu´elle est seulement vigoureusement combattue, même dans les milieux académiques. Il nous raconta qu´il avait voulu défendre cette thèse lors d´une conférence à Bonn, en Allemagne ; mais le modérateur de la conférence se gendarma et se fâcha contre lui et fit tout pour le museler et l´empêcher de défendre publiquement, en tant qu´égyptologue, cette thèse.

 

Ayant constaté que le modérateur refusait de lui donner la parole -- de peur de lui accorder l´occasion de révéler à l´assistance que l´Égypte pharaonique fut, en réalité, peuplée et bâtie par les ancêtres des Noirs d´Afrique--, il décida de se résigner au silence.

 

Pour ce modérateur, c´était pratiquement une question de vie ou de mort ; il ne fallait surtout pas laisser triompher la vérité, de peur de permettre aux participants de se rendre compte qu´ils sont trompés presque quotidiennement au sujet du portrait physique de l´Homme de l´Égypte ancienne. Laisser la vérité se propager à ce sujet, c´est, pour beaucoup, ouvrir la boîte de Pandore.

 

En réalité, l´attitude de ce modérateur était aussi due au fait que de nombreux universitaires ne sont pas au fait de l´éthique de la science et de la discussion intellectuelle. L´éthique de la science et de la discussion intellectuelle s´articule autour des normes morales fondamentales comme la liberté d´expression, l´interdit du mensonge et de la déloyauté, l´égalité de tous les participants à la discussion, la loi du meilleur argument, l´abstraction, l´exclusion ou l´élimination des éléments extérieurs tels que le pouvoir et le statut social, la reddition automatique à l´argument le plus probant, en attendant son éventuel dépassement ou sa réfutation ultérieure.

 

D´autres universitaires ont bel et bien appris cette éthique, mais préfèrent la sacrifier pour faire avancer des causes injustes, frauduleuses et mensongères. Toute personne ayant étudié l´éthique de la science et de la technologie, tout comme l´éthique professionnelle des enseignants, sait que les écarts par rapport à l´éthique de la science ou par rapport à celle des enseignants, sont très fréquents dans les milieux académiques et/ou universitaires ; la plupart des étudiants préfèrent cependant ne pas les dénoncer publiquement par crainte de représailles auxquelles les fautifs ou les fraudeurs auraient recours. Parfois, il est ahurissant de rencontrer des universitaires, titulaires de chaires, ne disposant pas de connaissances basiques ou suffisantes en sciences de l´éducation, en pédagogie et en didactique.

 

En embrayant encore une fois sur Cheikh Anta Diop et sur la thèse d´Hérodote sur le peuplement de l´Égypte, nous dirions que le mérite du savant sénégalais consista à rattacher les peuples et les cultures de l´Afrique subsaharienne contemporaine à leurs origines antiques situées dans le bassin nilotique. Il est possible, dans bien de cas, de faire remonter les origines de la plupart des peuples de l´Afrique subsaharienne soit à l´Égypte pharaonique antique, soit à la Nubie ou à l´Afrique de l´Est.

 

Le bassin nilotique est cette région de l´Afrique arrosée par le Nil blanc, le Nil bleu et le Nil proprement dit. Le Nil proprement dit commence à Khartoum au Soudan, où se joignent le Nil blanc et le Nil bleu, pour former un seul fleuve, le Nil, qui traverse le nord du Soudan et toute l´Égypte, jusqu´à se jeter dans la Méditerranée. Le Nil blanc et le Nil bleu, qui alimentent le Nil, ont leurs sources au lac Victoria en Ouganda et au lac Tana en Ethiopie.

 

A propos des peuples africains ayant leur berceau ancestral en Égypte antique, on peut citer les Bassas du Cameroun ; ceux-ci savent que leurs aïeux étaient originaires d´Égypte. A cet effet, les vielles personnes en région bassaá parlent souvent d´«Egipto ». Seulement, personne ne savait jusqu´ici de quelle région de l´Égypte antique ces ancêtres des Bassas partirent pour s´établir provisoirement en Nubie – Soudan actuel et pays de Couch --, plus tard aux bords du lac Tchad, avant de prendre la direction du Cameroun méridional. Le Dr. (docteur) Eugène Wonyu, qui fut ministre au Cameroun pendant un certain temps, avait réussi à trouver la trace des Bassas en Nubie.

 

Dans son opuscule sur l´histoire des Bassas de l´Egypte pharaonique à nos jours, il reproduit une carte sur laquelle se trouve Memphis en Basse-Egypte. Seulement, il ne disposait pas à l´époque d´éléments lui permettant de remonter jusqu´en Egypte.

 

Ce sont nos connaissances en linguistique qui nous ont permis de situer le foyer originel des Bassas à Memphis, surtout en utilisant aussi la méthode de la comparaison des cultures, tout en tenant compte du fait que certains éléments des différents aspects d´une culture peuvent s´ estomper ou simplement disparaître au fil des millénaires et des siècles.

 

Néanmoins, nous savons par exemple que c´est à Memphis que la divinité Ptah était adorée ; Ptah était considéré comme le Dieu créateur de tout ce qui existe. Or, les Bassas disent parfois encore aujourd´hui « Tah » quand ils invoquent Dieu. Hérodote souligne dans son deuxième livre, consacré à l´Égypte antique, que les sacrificateurs de Ptah lui avaient raconté l´histoire de l´Égypte depuis le premier souverain Mis ou Menes.

 

Les anciens Égyptiens appelaient Menes (en langue grecque) Mis ; ce sont les Grecs qui lui ont donné le nom de Menes. Pour mieux comprendre ce phénomène, on pourrait prendre un exemple : les Allemands appellent Charlemagne « Karl der Große » (Charles le Grand) ; les Allemands appellent Aix-la-Chapelle « Aachen ». De même, les anciens Égyptiens appelaient leur capitale « Men Nefer », les Grecs ont donné le nom de « Memphis » à cette ville. Les anciens Égyptiens appelaient leur territoire « Kmt » ; « Égypte » vient plutôt de l´ancien grec « Aigyptos ».

 

En Egypte ancienne, la plupart des divinités étaient locales

 

Ainsi, celui que l´historiographie hébraïque appelle Mitsraïm -- fils de Cham et frère de Couch le Nubien ou le Soudanais, de Canaan et de Pouth –, est généralement considéré comme le père-fondateur de l´Égypte. Les Arabes ne l´appellent pas Mitsraïm , mais Misr ; c´est la raison pour laquelle les Arabes appellent encore l´Égypte aujourd´hui Misr, du nom du fils de Cham. Les ancien Égyptiens appelaient donc leur dirigeant Mis, tandis que les Grecs appelaient la même personne Menes. On retrouve encore, de nos jours, le nom Mis chez les Bassas du Cameroun. Mis, en bassaá, veut dire ' les yeux'. Encore une fois, Mis était probablement un des descendants de Misr ou Mitsraïm, fils de Cham.

 

Néanmoins, la langue bassaá est, de nos jours, une langue bantoue, au même titre que le lingala -- du Congo/Kinshasa et du Congo/Brazzaville – et le swahili de l´Afrique de l´Est. C´est ainsi que les vocables [enfant] ou [fils] en français veulent dire [m`a´ n] en bassaá du Cameroun, [mwána] en lingala, [mwana] en swahili. [Être humain] / [personne] en français veulent dire [mut] en bassaá, [moto] en lingala et [mtu] en swahili. [La faim] en français veut dire [njal] en bassaá, [nzala] en lingala et [njaa] en swahili. Cependant, le bassaá du Cameroun est plus proche du lingala que du swahili; [maison] en français veut dire [ndap] en bassaá, [ndáko] en lingala et [nyumba] en swahili. [Voiture] en français veut dire [litówa] pour le singulier et [matówa] pour le pluriel en bassaá, [mótuka] en lingala et [gari] en swahili. [Dieu] en français veut dire [Nyámbè] en bassaá, [Nzámbe] en lingala et [Mungu] en swahili.

 

Pour en revenir au cas de Mis ou Menes, nous préciserions que c´est lui qui aménagea, ordonna et sécurisa Memphis. Selon toute vraisemblance, Mis aurait été un descendant de Misr, encore appelé Mitsraïm. Mis sécurisa Memphis, selon ce que Hérodote appris des sacrificateurs Ptah de Memphis. C´est pour cela que l´on rencontre aussi le nom ou patronyme « Bokmis » en bassaá. « Bok » veut dire 'arranger, aménager, ordonner'. De plus, les patriarches bassas ont perpétué une certaine tradition de mémoires historiques des Bassas ; les patriarches bassas racontent souvent, aux Bassas, l´histoire et les migrations des Bassas, par exemple avant et à partir de la Grotte sacrée. C´est une tradition qu´ils héritèrent de leurs aïeux, les sacrificateurs Ptah de Men Nefer – Memphis en grec. Encore une fois, le Grec Hérodote affirme dans son deuxième livre qu´il apprit l´histoire des débuts de l´Égypte des sacrificateurs Ptah de Memphis. Les Bassas ont aussi conservé la tradition de l´organisation de leur société et de leur univers par le truchement et le système des patriarches ; à cet égard, ils partagent cette tradition avec les Juifs, qui séjournèrent aussi, comme les aïeux des Bassas, en Basse-Egypte, dans le delta du Nil. Nous savons que ce sont les douze fils et petits-fils de Jacob Israël qui furent considérés comme patriarches du peuple Juif.

 

Les ancêtres des Bassas auraient-ils emprunté cette tradition des patriarches aux Juifs ? Les Bassas donnent encore le nom de 'Hilolómb' à Dieu ; 'Hilolómb' signifie «Ancien des jours ». Or, Dieu est aussi désigné par l´expression « Ancien des jours » dans l´historiographie hébraïque, notamment dans le « Premier Testament ».

 

Dans un des deux tomes de Nations nègres et culture, Cheikh Anta Diop fait remarquer que c´est en refusant de tenir en compte le témoignage de la Bible sur le peuplement de l´Égypte ancienne, entre autres, qu´on aboutirait à la conclusion selon laquelle l´Égypte pharaonique ne fut pas peuplée et bâtie par la descendance de Cham, c´est-à-dire les Noirs. L´historiographie hébraïque rapporte que l´Égypte était le pays de Mizraïm/Misr et de son père Cham. De nos jours, nous avons encore des Bassas qui s´appellent « Kam » ; un de nos amis bassas s´appelle exactement « Kam » ; c´est son nom de famille.

 

En Égypte ancienne, la plupart des divinités étaient locales. Par exemple, Ptah était une divinité adorée seulement à Men-Nefer ( Memphis) ; la divinité Ha était adorée à Sent-Nefer, ville située à l´époque aussi dans le delta du Nil. Les Bassas scindèrent, au fil des siècles, le nom « Ptah » en deux : « P » a donné « Puá », qui veut dire « père » ; « Tah » est resté inchangé ou s´écrit de nos jours « Tâ », ce qui veut dire « Seigneur » ou « Seigneur Dieu ». Et on peut multiplier beaucoup d´autres exemples faisant ressortir les ressemblances entre les cultures de l´Afrique subsaharienne actuelle et celles de l´Egypte antique pharaonique ou du bassin nilotique. Ainsi, il est probable que les ancêtres des Bamouns du Cameroun fussent originaires de Thèbes en Haute-Egypte. En fait, c´est à Thèbes qu´était vénérée la divinité « Amon ». Seule une recherche approfondie, tâchant de valider ou d´invalider l´hypothèse selon laquelle les Bamouns seraient les gens de la divinité « Amon » -- « Ba-Moun » ou « B-Amoun », les gens, ceux de ou le peuple de « Amon » --, pourrait apporter une réponse claire et convaincante à cette question.

 

L´innovateur Imhotep inventa par exemple l´architecture de pierre

 

Ceci signifie-t-il que la plupart des Africains sont essentiellement traditionalistes, passéistes et réfractaires à toute idée de modernité ? La modernité est une idéologie, une vision du monde, une attitude, un mode de vie s´articulant autour des valeurs comme le rationalisme, l´individualisme, l´amour de la science, de la sagesse et du progrès. Contrairement à ce que pense le commun des mortels, les rapports entre « tradition » et « modernité » sont le plus souvent -- du moins selon ce que certains conçoivent en sociologie – ceux de coexistence dialectique, car il n´existe pas de société ayant totalement abandonné une de ces deux notions au profit de l´autre.

 

Pourtant, il nous est déjà arrivé d´entendre des étudiants et universitaires africains et d´ailleurs déclarer que les Lumières philosophiques n´auraient jamais jailli en Afrique. Nous ne voulons pas mettre l´accent sur le cas du philosophe et juriste Antoine Guillaume Amo Afer, qui étudia en Allemagne au début du 18ème siècle, qui y devint maître de conférences et qui publia son Traité sur l´art de philosopher avec précision et sobriété. Ce dernier ne manquait jamais de rappeler qu´il était originaire de la région du golfe de Guinée, en Afrique. Maints étudiants et universitaires africains et d´ailleurs ignorent cependant que le philosophe Ptah-Hotep de l´Égypte pharaonique, un de nos illustres aïeux, philosopha plus de 2000 ans avant Thalès, Socrate, Platon et Aristote. Ptah-Hotep est le premier être humain à avoir légué à la postérité une œuvre philosophique écrite et bien conservée ; il s´agit des Maximes de Ptah-Hotep.

 

Les maximes font partie du versant normatif de toute philosophie ; Emmanuel Kant évoque la pertinence de la maxime dans son impératif catégorique. En fait, l´activité philosophique ou de la pensée se compose d´une dimension critique et réflexive d´une part et d´un versant normatif de l´autre. C´est à Ptah-Hotep que le monde entier doit le proverbe suivant : « On ne finit jamais d´apprendre » -- en anglais : « You live and learn »

 

Le génie universel Imhotep, toujours de l´Égypte pharaonique, fait aussi partie de nos illustres aïeux ; l´innovateur Imhotep inventa par exemple l´architecture de pierre.

 

La philosophie moderne qui commença, du côté européen, en France et au Royaume-Uni, pour atteindre son apogée avec Emmanuel Kant au siècle des Lumières, fut animée virtuellement au même moment en Afrique, notamment en Éthiopie du 17ème siècle, par Jacob Zera et Heywat Waldä, qui rédigèrent des traités de philosophie. La nuance qui existe entre les cas européen et africain est que la philosophie moderne africaine avait atteint son apogée avec les Lumières africaines au 17ème siècle, toujours animées par Jacob Zera et son élève Heywat Waldä. Ce qui veut dire que les Lumières africaines se déroulèrent avant les Lumières européennes. La philosophie de Zera et de Waldä peut être appelée hatataïsme. Le hatataïsme n´est pas différent du rationalisme de Descartes et du criticisme d´Emmanuel Kant.

 

En somme, les Africains gagneraient beaucoup aujourd´hui à étudier leur histoire ancienne et leur passé, non pas pour s´y complaire, mais pour le passer au crible du bon sens afin de dégager les valeurs qui leur permettraient d´affronter avec confiance et témérité les dures réalités du monde du 21ème siècle. La modernité n´était pas étrangère à la pensée et à l´action des Africains de l´antiquité, des « temps modernes » ou du passé tout court.

 

Mathias Victorien Ntep

Francfort (Main), Allemagne

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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 02:35

Excellence, Monsieur le nouveau président, le monde entier a les yeux fixés sur notre pays. Partout, des esprits généreux qui sont ralliés à l'idéal de liberté et de justice éprouve une extraordinaire allégresse pour vous offrir un cadeau. Il leur semble qu’une ère nouvelle s’ouvre enfin, un nouveau régime. Hélas !

 


Aissatou Barry

Autant l’espoir d’un réel et profond changement habite les guinéens de l'intérieur et de l’extérieur, autant les difficultés intérieures et extérieures graves surgissent et favorisent des intrigues de tous genres. Excellence, je ne veux point vous décourager mais autant savoir tout de suite que vos futurs sujets sont à l’image des toilettes du pays : toilettes internes et externes.

 

L’interne- luxueux- est pour le père de famille et les hôtes privilégiés et l’externe pour le reste de la famille. Une injustice qui donne naissance à toutes les frustrations, vu que l’entretien revient aux brimés. C’est l’exploitation ou la récupération de ces difficultés qui attise la haine et crée de nouveaux embarras. Ce nouveau processus démocratique, permet d’envisager un droit nouveau fondé sur la souveraineté populaire. Malheureusement, les hommes qui composent ce peuple ne s’entendent plus.

 

Votre futur royaume me fait souvent penser à la tragédie la plus meurtrière de l’histoire de l’aviation. La cause de cette collision, fut une mauvaise communication. Les ondes se brouillèrent et les pilotes ne s’entendaient plus. Ce manque d’unité empêchent les guinéens de se sentir citoyens d’une même patrie : il semble qu’on est untel avant d’être guinéen. Je cite Mirabeau définissant la France : un agrégat in constitué de personnes désunies.

 

Excellence, faites appel au plus vite aux historiens du pays pour qu’ils vous aident à faire l’état des lieux de ce que nous appelons aujourd’hui Anciens régimes. Leurs organisations politique, administrative, économique, sociale et religieuse ne satisfont pas la majorité des guinéens. Peut- être qu’un peu de recul vous amènerait à tirer les leçons de ces échecs et favoriserait l’émergence d’un nouveau régime, plus fiable afin de ne pas décevoir vos sujets qui misent tant sur vous au point d’oublier que le vrai problème ce sont les faiseurs de roi. Leur avez-vous dit que vous n’apporterez aucune solution miracle, que la volonté de changement engage la responsabilité de chacun ou préférez vous tenir des promesses fallacieuses ?

 

La lecture d’un livre d’histoire qui traite des intrigues entre Nobles, bourgeois, aristocrates, pauvres, paysans dans la cour du roi Louis XVI, de l’instauration des Etats Généraux à la révolution française me pousse à faire du copier coller en l’adaptant à la situation guinéenne. Si j’affabule, vous me le direz, mais à mon humble avis, les événements se suivent et se ressemblent.

 

L’une des causes qui caractérise l’impopularité et la chute de nos anciens régimes est `` LA COUR``. En effet, vos prédécesseurs, chefs couronnés d’un pouvoir absolu de droit divin par vos futurs sujets, se sont entourés d’une cour brillante et nombreuse de civils, de militaires au service de leur nombreuse famille, des courtisans sans fonctions définies. Tout ce monde, a bénéficié de traitement considérable, de donations et gratifications diverses. Je vais vous confier une secret : le jour de l’investiture contrôlez vous-même la solidité du trône, d’habitude quand ils hissent quelqu'un ils scient le bas !

 

L’entretien de cette cour coûte très cher au pays. Le gaspillage est extraordinaire- évitez de le faire.

 

L’absence d’unité : centralisée en droit, l’administration est loin d’être uniforme. Les lois ne s’appliquent que pour certaines personnes, les poids et mesures varient suivant la place occupée, comme les impôts, les factures d’électricité et d’eau… la loi semble être votée en faveur du plus riche et du plus gradé. Ne tombez pas dans ce piège, que tous vos sujets soient égaux en droit et en devoirs. « Le favoritisme est l’ennemi de l’impartialité ».

 

Excellence monsieur le futur chef du pays à problèmes et paradoxes, je ne pourrais vous les citez par ordre alphabétique, les 26 lettres de l’alphabet français- la seule langue internationale que je parle- ne suffirons pas, il vous faudrait rajouter l’alphabet greco- latino-germano-anglophones- je les mets donc pêle-mêle.

 

- Les émigrés, expatriés, diasporas…sont vos alliés et non des suspects de conjuration contre votre trône, associez les à vos projets, ils parlent beaucoup mais que cela ne vous offusque pas, quand un intellectuel n’occupe pas son cerveau il divague. Créez une politique étrangère et utilisez les pleinement. Certains parmi eux ont de l’argent mais pas d’initiatives, d’autres ont le cerveau sans le sou, profitez des deux. Si vous écoutez vos conseillers qui vous mettrons en garde contre eux vous saurez à vos dépends que la diaspora est une vraie bombe à retardement, mieux vaux en faire des partisans du maintien de la paix. Very very important : Dans votre futur royaume, retenez que la consommation est collective mais la facture est individuelle.

 

- Mesures militaires : Le respect que je dois à mon père qui était du corps m’empêche de vous dire ce que je pense d’eux. Le dernier événement du stade vous édifiera mieux. On ne réveille pas les morts, mais les conséquences du viol des femmes dans un pays croyant, feront du chemin. Un repentir sincère et une demande de pardon sont nécessaires, par les responsables même de l’acte. Mais gardons les pardons et réconciliations pour la fin, citons d’abord les problèmes. Vos prédécesseurs instituèrent l’amalgame par la fusion entre soldats anciens et nouvelles recrues. La discipline, jusque là très stricte fut relâchée, le soldat et le général sont égaux selon …aucun esprit ardent de sacrifice, de dévouement absolu au peuple.

 

Excellence, sans vous mentir, seul votre créateur saurait comment vous inspirer à un redressement militaire par une stricte discipline.

 

Le problème de l’organisation de l’armée est presque aussi grave que celui des finances. L’armée est en pleine décadence, soldats et officiers reçoivent leur solde très irrégulièrement et doivent marauder pour vivre. La discipline s’en ressent ! A cela s’ajoute les conflits constant entre les généraux, bref, l’armée a perdu tout contact avec son peuple, elle ne comprend plus que des soldats regroupés en clans et entièrement dévoués à leur propres intérêts. Le plus grave c’est la pléthore d’effectifs sans éducation ni formation. Esquisse de solution : neutralisez les, fermez le budget de l’armement, nous n’avons aucune menace de guerre, la seule vraie guerre est interne, c’est la misère et la famine qui s’abat sur votre peuple, désarmez les et armez la masse paysannes d’abord par de la formation et de nouvelles technologies de développement agricole.

 

-Mesures économiques : pour réaliser un début d’égalité sociale, assainissez les finances, fixez un nouveau régime des taxations pour tous, une redistribution des biens fonciers de l’Etat s’impose (tous ceux qui occupent les maisons de l’Etat sont les plus nantis en villas, vastes domaines, multiples privilèges, les pauvres surchargés d’enfants ne peuvent même pas payer les loyers) ainsi s’explique l’âpreté avec laquelle ils se disputent les moindres faveurs du Président. C’est ainsi, qu’à la fin de chaque règne se forment des clans entraînant haine et colère qui finissent par exploser sur le peuple.

 

Annulez systématiquement le culte de la personnalité, l’être suprême c’est Dieu, les groupes de soutiens, les centaines de cérémonies, fêtes et fastes habituels sont pesantes sur les finances de l’Etat. Ne vous encombrez pas, allégez vous car tout souteneur réclame soutien. Le pouvoir est lourd, c’est une infime parcelle que Dieu cède à l’humain, si vous respectez vos engagements, c’est lui seul qui vous soutiendra en vous donnant le discernement.

 

La tâche lourde est celle des finances, comment empêcher que la situation s’aggrave ? Comment fermer le robinet des caisses qui font vases communicants avec les poches des gérants ? Comment sensibiliser la population à payer impôts, taxes et factures ? Freiner l’inflation, qui accompagne naturellement la hausse du coût de la vie et l’instabilité des prix et qui de cause à effet explique l’affreuse misère dont souffre la classe pauvre ? Comment restaurer le crédit et la monnaie ? Surveiller de très près la comptabilité publique ? Vérifier tout les titres de dépenses ? Canaliser l’accroissement perpétuel de la dette ? Tant de défis à relever.

 

Excellence ! Si je vous déprime, excusez moi, autant se dire la vérité, on ne peut gouverner sans ressources financières, on ne peut gouverner quand l’Etat ne sait comment payer ses fonctionnaires ou fait semblant de les payer et que son peuple meurt de faim et de manque de soins, pendant que quelques milliers de spéculateurs édifient de scandaleuses fortunes et étalent un luxe insolent. L’un des traits de la société guinéenne est en effet le rôle joué par une minorité de parvenus de la politique, des marchés de l’Etat, ou des finances, avides de jouir de richesses facilement acquises. Ce sont eux qui ont une fureur de plaisir, les autres n’ont rien à fêter. D’ailleurs les pauvres se désintéressent complètement des affaires publiques. Las de tout, las de 50 années de tout ce qui se termine par TION : colonisation, révolution, démocratisation…n’aspirent plus qu’au pain quotidien, au repos.

 

-l’instruction Publique : je dis publique puisque la classe pauvre ne peut jouir que de cette instruction, c’est celle là donc qu’il faut améliorer, elle répond mal aux conditions d’une formation fiable. Après le pain, s’écriait Danton, l’éducation est le premier besoin du peuple.

 

- la justice : une nouvelle organisation judiciaire est indispensable, les abus sont nombreux. Plus d’un juge tranche en faveur de la position sociale, du rang et de la fortune au détriment du faible et vulnérable.

 

Aïssatou Barry Nene-Aye 

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14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 22:55

Apres une élection paisible mais entachée de fraudes massives et généralisées, nous nous apprêtons à retourner aux urnes pour le choix final du président de la république.

 


Modibo Traoré

Mais avant, une étape s’avère constitutionnellement nécessaire, la cours suprême doit se prononcer sur les résultats provisoires du premier tour, controversés en raison de fraudes relevées ça et là, non seulement par l’ensemble des candidats, mais aussi par le gouvernement guinéen lui-même. Si ces résultats sont entérinés, deux candidats, en l’occurrence d’Elhadj Cellou Dalin Diallo et Professeur Alpha Condé, devront effectivement en découdre pour la victoire finale. Et ce sera à une date située entre fin juillet et début août.

 

Il nous incombe donc de mettre l’entre-deux-tours à profit, afin de porter un regard critique sur ce premier scrutin, le but étant d’en tirer toutes les leçons possibles, pour la suite du processus électoral et l’avenir démocratique de notre pays.

 

Déjà, un simple clin d’œil sur les suffrages partiels obtenus par chacun des 24 candidats du premier tour, permet de noter, en plus des gravissimes fraudes rapportées, que notre vote historique a été foncièrement ethnique et communautaire. Si l’on n’est pas surpris du caractère ethnique du vote, son ampleur nous a toutefois, tous pris de court.

 

C’est une triste et regrettable situation, voir un exploit malheureux face auquel, d’aucun s’empresseront de crier à l’échec. Mais rien n’est moins faux. Ce qui, en revanche est vrai, c’est qu’il y a des avantages et des leçons à tirer de cette élection, comme c’est le cas dans toute situation malheureuse.

 

Tout d’abord, ce scrutin a permis de désillusionner les ethno-stratèges. N’aura-t-il pas prouvé aux plus défiants d’entre ceux qui naguère, s’éprenaient triomphalement de l’arithmétique ethnique, qu’aucune communauté à elle seule, ne peut porter un candidat à la magistrature suprême, dans une Guinée faite d’une mosaïque hétéroclite d’ethnies différentes, toutes aussi égales en droits qu’en devoirs ?

 

En tout cas le moins qu’on puisse souhaiter c’est que la leçon soit retenue. La deuxième leçon à tirer du scrutin est que le peuple a exprimé une volonté décisive de rompre avec les méthodes de gestion rétrograde de la chose publique. A en juger tant par le taux élevé de participation électorale que par l’engouement général, l’atmosphère paisible et l’esprit de citoyenneté ayant prévalu tout au long de la journée du vote. Et d’ailleurs, c’est grâce à ces aspects positifs, que nous demeurons moins sceptiques quant à l’avenir politique de notre pays.

 

Notre troisième leçon est consécutive au constat que le comportement civique des votants, a été un contraste au travail de la CENI, resté dominé par l’amateurisme et l’affairisme de nombre de ses membres. Lesquels, à dessein, auraient monté une véritable opération de sabotage, l’échafaudage duquel, n’aura pas forcement échappé à notre General président. Un homme rusé mais malléable (à la différence d’un Dadis, malgré tout, intraitable), entouré d’un groupe de mafiosi pour qui, les intérêts mercantiles semblent passer avant tout souci légitime de la population.

 

Par ailleurs, ce général qui aime feindre l’innocence à tout les coups, nous a habitué, malgré nous, à de lâches menaces de démission (chaque fois qu’il est contrarié). Apres son petit cinéma à Ouaga, le voici qui récidive au motif de critiques et d’injures. Ce qui m’amène à me demander personnellement si notre général est vraiment un général. Car, un vrai général président qui n’a rien à se reprocher, est imperméable aux critiques et ne peut démissionner sans raison valable.

 

Qu’a cela ne tienne, et c’est ma conclusion, le scrutin du 27 Juin, malgré ses imperfections, est en passe d’être consommée, et même s’il y’a encore au sein de l’opinion, un mélange d’euphorie et de morosité, d’indifférence et de révolte vis-à-vis de son déroulement, on peut se permettre de supposer que le pari guinéen à été gagné.

 

Mais il faudra attendre quelques temps, pour apprécier si cette élection a été un acquis, ou tout simplement un leurre, c'est-à-dire une mascarade commerciale orchestré par un groupe mafiogique dans le but de se payer une retraite de luxe dans quelques eldorados étranger au grand dam du peuple, auquel cas, la confiance et l’espoir de tout un peuple auront été trahis.

 

Amadou Modibo Traoré

 

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14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 21:58

Apha Condé est né à Boké vers 1937 de père Burkinabé et d’une mère Ouolof d’origine sénégalaise dont la famille était installée dans la région de Boké. Le mariage des parents d’Alpha Condé fut arrangé par un chef de canton du cercle de Boké du nom d’Alpha N’Diaye dont Alpha Condé porte le nom. Le nom de famille du père d’Alpha Condé était Koné qui par glissement deviendra Condé.

 


Le père d’Alpha était le cuisinier du commandant de cercle de Boké qui était venu avec lui quand il a été affecté dans cette région. Dans la première moitié des années 50, le commandant de cercle rentre en France et amène le jeune Alpha alors âgé de 15 ans avec lui et le place avec les églises chrétiennes pour sa scolarisation.

 

Il est ainsi élevé par les prêtres chrétiens et suit le cycle scolaire en France jusqu'à l’université. On dit aussi qu’il souffre toujours les séquelles des abus dont il a été victime au couvent. D’où ses difficultés à mener une vie conjugale normale.

 

A l’université Alpha Condé joint le mouvement des étudiants africains appelé la FEANF (Fédération des Etudiants d’Afrique Noire en France). Il en devient à un moment donné le président et noue amitié avec beaucoup de jeunes étudiants africains dont certains, de retour dans leur pays, se lanceront dans la politique (exemple Laurent Gbagbo Président de la Cote d’Ivoire).

 

A la FEANF il est dit qu’il aurait été recruté par les services secrets Français qui visaient particulièrement les jeunes étudiants africains. Ils font de lui un informant sur les activités de l’organisation des étudiants. La prise de position de la FEANF contre le régime de Sékou Touré amènera Alpha Condé à dénoncer aussi le PDG.

 

Au début des années 70 débute pour Alpha Condé des relations troublantes avec le PDG. Il est condamné à mort par contumace par les tribunaux expéditifs du PDG suite à l’expédition militaire portugaise du 22 Novembre 1970 bien que toutes les accusations du PDG portent sur d’autres opposants avec lesquels Alpa a des relations hostiles : Commandant Diallo, Siradiou etc.

 

Le comportement d’Alpha Condé qui contribuera à diviser profondément l’opposition en exil ajouté au fait qu’on ne lui connait aucune action concrète contre le régime dictatorial de Sékou Touré, fit peser des doutes sur lui.

 

Plus tard, ses attaques de caractères ethniques et la révélation de ses sympathies cachées pour Sékou Touré et son système confirmeront ce qui fut connu pendant des décennies, à savoir qu’Alpha Condé aurait été aussi un agent sur l’opposition en exil pour le compte du régime de Sékou Touré.

 

Au cours d’un de ses fréquents voyages en Afrique pendant les années soixante dix, il épouse une de ses cousines Koné, hôtesse de l’air à Air Afrique à l’époque et sœur de la chanteuse ivoirienne Aicha Koné. De ce mariage nait son fils unique qui est élevé par sa mère. La jeune femme divorcera Alpha Condé un ou deux ans plus tard pour abandon du foyer conjugal.

 

Suite à la disparition de Sékou Touré et la prise du pouvoir par le Général Lansana Conté, Alpha Condé rentre en Guinée et crée un mouvement de soutien au CMRN (Comité Militaire de Redressement National). Il mène une cour assidue aux militaires qui sont très méfiants et froid vis-à-vis de ses avances. On rappellera qu’a l’époque, seul Mamadou Bah, aussi rentré d’exil avait osé critiquer ouvertement la dérive du régime militaire.

 

Suite au coup d’état avorté du Colonel Diarra de Juillet 1985 une répression sanglante contre les officiers mandingues fut organisée par un groupe dirigé par le Colonel Facinet Touré et le capitaine Alhousseny Fofana. Les populations soussous de la capitale furent incitées contre les ressortissants malinkés. Lansana Conté cautionnera ces actes de violences et de vandalisme avec son fameux « Wo Fatara ».

 

Alpha Condé se saisira de l’occasion est fit sienne le mécontentement compréhensible de cette couche de la population. Il se déclare ouvertement opposant au régime de Conté et organise un meeting non autorisé de ses nouveaux militants au terrain de football de Koleah.

 

A la vue des militaires venus disperser la rencontre, Alpha Condé s’enfuit, grimpe le mur du terrain et saute dans une cour des concessions avoisinantes, arpente les ruelles de Conakry et se refugie à l’ambassade du Sénégal, d’où il est embarqué sur Dakar après des négociations menées sous les bons offices de la France. Cette fuite lui vaut d’ailleurs le surnom du « Grimpeur » que lui a collé le journal satirique « Le Lynx » et l’appellation de « président margouillat » par laquelle le président Conté aimait se référer à lui.

 

Au début des années 90, sous la pression de l’opposition, le président Conté ouvre la Guinée au multipartisme. Il fait adopter par référendum une loi fondamentale qui autorise des partis d’opposition et garantit des droits fondamentaux aux Guinéens.

 

Le gouvernement propose d’organiser des élections présidentielles en 1993. Alpha Condé, autorisé à revenir en Guinée après sa fuite, forme un parti politique qu’il appelle le Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG). Le RPG voit une adhésion massive des ressortissants de la haute Guinée, toujours remontés contre Lansana Conté et son « Wo Fatara ».

 

Le parti devient d’office un parti ethnique, animé par une haine contre Conté et la promesse de laver l’affront de l’affaire Diarra. Alpha Condé adopte alors Baro, une localité de la Haute Guinée, comme son village d’origine et proclame que tout malinké qui ne vote pas RPG est « batard ».

 

Des responsables du RPG conseillent à leur leader de trouver une épouse, la vie de célibataire dans un pays musulman n’est pas bien vue pour un homme politique. Pour les besoins de la cause, Alpha se marie alors à une Guinéenne du nom de Mama Kanny Diallo.

 

Mama Kanny Diallo est elle-même une énigme. Elle fut une des nombreuses amantes de Siaka Touré capitaine du Camp Boiro où ont périt des milliers de prisonniers politiques du despote Sékou Touré. Elle a toujours été soupçonnée d’avoir travaillé pour les services de renseignements du PDG.

 

A l’époque du PDG elle faisait de fréquents voyages en Guinée (ce qui était impensable pour les exilés de d’alors). A l’extérieur, elle s’affichait sans gêne avec son amant Siaka.

 

Quelques mois après le mariage, Mama Kanny demandera le divorce pour les mêmes raisons d’abandon de domicile. Il faut noter que pour les récentes élections Alpha a contracté un autre mariage. Les observateurs se demandent combien de mois après les élections, va durer la relation conjugale.

 

Vinrent alors les élections présidentielles de 1993 avec le PUP (Parti au pouvoir) déclaré vainqueur. L’opposition s’était divisée à la veille des élections sur la participation au scrutin. Tandis que l’UNR décide d’y participer, le PRP se retirera au dernier moment.

 

Cette division permet au RPG de se classer deuxième avec 20% des voix. Des votes en Haute Guinée, notamment à Siguiri et à Kankan sont annulés du fait que, par excès de zèle ou à dessein, les militants du RPG refusèrent que les électeurs votent derrières les urnes et les obligèrent à le faire sur une natte à ciel ouvert. Du fait de cette annulation, le RPG prétend avoir gagné ces élections que, du reste, il n’a jamais reconnues.

 

Kindi Sané

 

PS : Ce texte est une reconstitution du parcours d’un dirigeant politique qui aspire à diriger notre pays. Si le parti pris contre Alpha Condé est évident, cela est du aux informations ci-dessus. Ceux qui peuvent apporter des témoignages contre ou pour les éléments mentionnés sont encouragés à le faire ; le but ultime est d’informer les citoyens sur les hommes qu’ils s’apprêtent à élire.

 

[NDLR : M. Kindi Sane, si vous avez d'autres "... parcours" en réserve, veuillez nous les faire parvenir.]

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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 12:29

Tout est fait aujourd’hui au niveau des médias publics pour préparer insidieusement les esprits à admettre l’« échec logique » de Cellou Dalein Diallo, donc la « victoire logique » d’Alpha Condé, au second tour.

 

Depuis deux jours, les autorités de la transition montrent sur le petit écran des citoyens qui auraient été pris en flagrant délit de fraude pendant le vote du premier tour tenu le 27 juin 2010. Curieusement, tous les coupables présentés à la télé sont originaires de la Moyenne Guinée.

 

Ce sont des personnes prises, soi-disant, avec de fausses cartes d’électeur et d’un chef de quartier pris avec une fausse urne. Outre les noms cités à la télé, leurs quartiers de résidence suggèrent clairement ambages qu’il s’agit de militants de l’UFDG et d’élus locaux acquis à la cause de Cellou Dalein Diallo.

 

Le fait est trop patent pour que les observateurs impartiaux n’y voient pas un procédé insidieux dirigé contre l’homme qui a écrasé ses adversaires au premier tour, d’autant que des cas de fraude ont été décelés dans les fiefs de tous les candidats majeurs, avec une ampleur plus grande en Haute Guinée en faveur d’Alpha Condé.

 

D’ailleurs, les militantes de l’UFR n’avaient manifesté contre la CENI et le président de la transition que parce que plus de 200 mille voix avaient été ajoutées frauduleusement par la CENI à celles obtenues par Alpha Condé en Haute Guinée pour lui permettre de surclasser Sidya Touré et rejoindre ainsi Dalein au second tour.

 

Certains observateurs voient dans cette médiatisation à outrance la main d’un Alpha Condé tombé des nues, humilié par son score (seulement un électeur sur cinq) et prêt à tout pour s’imposer aux Guinéens malgré la volonté populaire.

 

Le choix tendancieux des fraudeurs présentés à la télévision nationale indique clairement que l’administration est instrumentalisée contre Dalein et en faveur d’Alpha. La manœuvre vise en effet à relativiser le score du premier (presque 40 pour cent) qui a écrasé le second (20 pour cent) malgré les fraudes massives dont il a bénéficié, notamment à Siguiri et à Kankan, et qui ont été dénoncées preuves à l’appui par Sidya Touré de l’UFR (15 pour cent des suffrages recueillis) et Lansana Kouyaté (7 pour cent).

 

La vérité est que candidat de l’UFDG a plané sur le vote du 27 juin, malgré que la CENI ait invalidé les procès verbaux de 109 bureaux de vote dans ses fiefs électoraux. Sinon, il l’emportait haut la main dès le premier tour. En dépit de toutes les injustices qu’il a subies, on veut faire croire aujourd’hui par une intoxication médiatique que Cellou Dalein Diallo n’a pu réaliser son score que grâce aux fraudes de ses militants, alors que ses adversaires, eux, n’en auraient point bénéficié.

 

Pis encore, on veut minimiser le nombre de ses militants pour qu’au second tour, toute tricherie faite, on fasse croire que tous les électeurs qui n’avaient pas voté pour Dalein au premier tour se sont coalisés contre lui au second tour pour élire Alpha Condé à la magistrature suprême.

 

En effet, la grande leçon du premier tour c’est le caractère ethnique ou régionaliste du vote, ce qui revient au même. C’est dommage, mais c’est le constat général. Presque tous les Guinéens ont voté un candidat de leur ethnie ou de leur région naturelle, malgré les dénégations de certains militants de Sidya Touré, par exemple.

 

Ce leader ne pouvait pas avoir une politique ethnocentrique car les diakhankés, dont il est, constituent à peine 1 pour cent de la population guinéenne. Mais son fief est la Basse Guinée dont il est originaire et dont les fils ont voté pour lui à 80 pour cent.

 

Pour le reste, il a recueilli les suffrages de nombreux ressortissants de Macenta (l’UFR ayant été fondé par Goyo Zoumanigui, originaire de cette préfecture) et de la Moyenne Guinée, notamment de cadres, d’étudiants et d’élèves peuls façonnés au hip-hop et qui se sont placés d’emblée dans l’optique d’une Guinée post-ethnique.

 

La preuve que le vote du 27 juin a été ethnique (malheureusement), c’est que ce sont les candidats des deux grandes ethnies (les Peuls et les Malinkés) qui se retrouvent au second tour, les Peuls formant numériquement le double des Malinkés (cf. le discours prononcé par le président Sékou Touré au sommet des de l’Organisation des États riverains du fleuve Sénégal (OERS), en 1968 à Labé, devant ses pairs Senghor du Sénégal, Modibo Keita du Mali et Ould Daddah de Mauritanie, allocution que le lecteur peut lire, aux Archives nationales, dans la revue PDG-RDA de l’époque).

 

Aujourd’hui, les Guinéens ont départagé les candidats au premier tour. Il serait, en effet, surprenant que la cour suprême invalide les résultats provisoires ou, à tout le moins, change quelque chose au classement des candidas. Entre Cellou et Alpha, les électeurs doivent maintenant faire leur choix sur des critères objectifs et impartiaux.

 

Qui des deux hommes a le meilleur programme, la plus grande connaissance des dossiers, la meilleure expérience pratique, le profil le plus rassurant pour l’avenir du pays? Bref qui est plus responsable ?

 

Voilà les questions que chaque Guinéen patriote doit se poser en âme et conscience avant de faire son choix.

 

Au demeurant, les citoyens doivent rester vigilants et être critiques envers ce qu’on dit dans les radios ou qu’on montre à la télévision nationale. Attention, elle court, elle court, elle court, l’intox ! A qui profite-t-elle ? Suivez mon regard.

 

Ousmane Sidibé

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9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 10:17

Depuis qu’au sein de notre caste politique certains notables locaux ont pris la fâcheuse habitude de conférer à tout nouveau chef un titre biblique, chaque détenteur d’armes se croit guidé par une main divine. Un ancien politicard, en quête permanente de fonio, avait qualifié notre bourreau de Moïse ! Pas étonnant que par analogie un Nouhou se voit déjà en Noé.

 


Aucun déluge ne menace la pluvieuse Guinée mais notre chef d’état-major général de l’armée se sent pousser des ailes au point de rêver à la construction d’une arche. Pour sauver ses propres os ?

 

Pourquoi menace-t-il de « cueillir » des responsables politiques, déjà naufragés du 1er tour de la présidentielle ? Monter en grade n’est pas suffisant pour devenir intelligent.

 

La vocation de l’armée est de défendre le pays contre toute attaque venant de l’extérieur et non de menacer les citoyens. Quand est-ce que nos soldats comprendront-ils que la sécurité intérieure n’est pas de leur ressort, même si, exceptionnellement, ils peuvent être appelés en renfort ? L’armée a toujours été le principal distributeur de violence en Guinée. Il est plus que temps qu’elle ferme ses robinets de distribution et qu’elle se cantonne dans ses casernes.

 

Il faut que l’armée comprenne une fois pour toutes que les temps ont changé et que le kaki n’a plus la cote ! Dans un Etat de droit, c’est toujours le militaire qui obéit au civil. Le boubou commande l’uniforme, le casque obéit au bonnet, les bottes reculent devant les babouches, etc.

 

Au tableau d’arrivée de la première des 2 étapes de la présidentielle, Sidya Touré s’est retrouvé en 3ème position. Dans cette course folle y a-t-il eu dopage, faux départ ou chrono défectueux ? On le saura peut-être un jour. Toujours est-il que M. Touré a déposé un recours auprès de la Cour Suprême. C’est son droit le plus absolu.

 

Ce qui est gênant dans son affaire, c’est le forcing qu’il veut imposer à cette Cour par manifestantes interposées, gaillardement coiffées de foulards rouges rappelant le sang. Pour sa protection juridique a-t-il besoin de bouclier humain ? Quand on réclame ses droits, on écoute ce que dit le droit. Qu’il attende donc la décision de justice !

 

En revanche, le militariste Thiam n’a pas à menacer le leader civil Sidya car il pourrait transformer un mauvais perdant en perdant mauvais. Un mauvais perdant est celui qui refuse le verdict qui lui est défavorable. Il ronchonne mais son amertume finit par s’estomper. Pus dangereux est le perdant mauvais car il cherche à guérir de son mal en le refilant aux autres.

 

Je crois que Sidya n’a pas démérité ! C’est un homme capable et expérimenté dont la nation a besoin. De plus, il n’est pas trop usé. Mais pour être respecté, il doit se montrer respectable par un comportement non moins responsable.

 

Pour la prise de responsabilité je voudrais saluer la maturité politique de certains candidats, recalés mais pas pour autant malheureux, dont les déclarations montrent que s’ils ont perdu une élection, ils ne sont pas perdus pour la nation : Abe Sylla et Lonceny Fall. En effet, l’élection actuelle n’est pas la dernière dans notre parcours démocratique.

 

On peut aussi servir sa patrie ailleurs qu’à partir du monoplace quinquennal que constitue le fauteuil présidentiel. La Guinée a faim : elle a plus besoin de patates et de manioc que de politiciens !

 

Ce qui est encore plus regrettable, c’est la posture de certains partisans de Sidya, plus « sidystes » que leur chef. Ils ont tellement voulu le faire passer pour un « extra ethnique » qu’ils l’ont déraciné et extradé vers un autre monde. Une absurdité ! Sans racine peut-on être stable ?

 

Autre absurdité teintée d’ignominie : pour donner des gages de fidélité (l’indéfectible attachement au « sidysme ») on a vu un courtisan cibler sa propre communauté pour mieux en cribler ses membres d’injures ! J’attends de voir son gain dans cette hasardeuse aventure à l’allure de gag hideux.

 

Pour l’instant les qualifiés pour la présidentielle restent Diallo et Condé. Je prie DIEU pour qu’arrive à la tête du pays le meilleur des deux. Je souhaite que le futur président soit guidé par la sagesse et constitue un gouvernement représentatif du pays et surtout bénéfique pour tous.

 

Pour ce faire il ne doit pas tomber dans le piège récurrent des pays qui entrent en démocratie pluraliste. Pour préserver et consolider notre nation, le nouveau président ne doit pas former un gouvernement d’union nationale mais un gouvernement d’unité nationale. Avec une multitude de partis politiques, un gouvernement d’union suppose des tractations et des combines entre les partis pour trouver des compromis porteurs de compromissions.

 

En revanche, un gouvernement d’unité nationale mise sur la cohésion du pays obtenue par la volonté générale de l’ensemble des citoyens. Seul un gouvernement d’ouverture peut permettre à la Guinée de prendre le bon départ.

 

C’est maintenant qu’il faut inculquer à chacun l’esprit de la loi. Que chacun s’occupe de ce qui relève de sa compétence. Pour le Général Nohou Thiam, sa mission n’est pas la « cueillette » de qui que ce soit. La Guinée, pour sa sécurité intérieure, n’a besoin ni d’arche de Noé ni des armes de Nouhou !

 

Je vous salue

 

Ibrahima Kylé Diallo

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