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7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 01:58

 

Malgré l’abolition de l’apartheid en 1999, l’hôte de la Coupe du Monde de football 2010 est le deuxième pays le plus inégalitaire du monde.

 

Le meurtre du leader d’extrême droite Eugène Terre’Blanche par deux jeunes travailleurs agricoles noirs, le 3 avril, a fait les gros titres de la presse internationale. À l’aube de la Coupe du monde, voilà une bien mauvaise publicité pour l’Afrique du Sud. Cet assassinat nous renseigne surtout sur l’état de la société sud-africaine.

 

Aboli en 1999, l’apartheid demeure. La présence croissante d’une minorité noire riche ne suffit pas à masquer la réalité. Les statistiques pour 2008 sont édifiantes : 49% de la population noire vit sous le seuil de pauvreté, contre 3,6% pour les Blancs. La nation arc-en-ciel est le deuxième pays le plus inégalitaire du monde.

 

D’autres chiffres accablent : 80% des Blancs ont le baccalauréat, contre 40% des Noirs, et 90% des terres arables appartiennent aux Blancs. Pas étonnant que de vives tensions raciales subsistent entre fermiers blancs qui ne veulent pas rendre les terres et leurs employés noirs, sous-payés.

 

Plus de 2 000 autres fermiers ont été tués depuis 1994. Dans les grandes villes, la ségrégation existe bel et bien. Là où s’enferment les Blancs, les seuls Noirs qui circulent sont domestiques. Les sans-abri se comptent par dizaines de milliers dans tout le pays. Pour qui veut organiser le plus grand événement sportif mondial, cela fait tache.

 

Pour ne pas choquer les touristes qui vont venir en masse durant la compétition, les différentes municipalités hôtesses de la Coupe du monde comptent adopter diverses mesures pour « nettoyer leurs rues ». Parmi ces mesures, certaines consistent à déplacer les SDF à l’extérieur des villes ou loin des lieux à forte fréquentation touristique.

 

L’idée a même été soufflée de créer des sortes de « camps de concentration » pour accueillir les plus démunis. D’autres municipalités, comme celle du Cap, comptent encourager les touristes à ne pas donner de pièces aux sans-abri. Un système de bons d’achat devrait être organisé, qui permettrait aux visiteurs de leur offrir de la nourriture.

 

Cela n’est pas sans rappeler le maire de Denver (États-Unis), qui, pour cacher les homeless de sa ville lors la venue de Barack Obama pour la convention démocrate en 2008, offrait repas, places de cinéma, sorties au zoo ou dans les musées aux sans-abri errant dans ses rues.

 

Source : http://www.bakchich.info

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7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 01:03

Un an après le discours au Caire du président des Etats-Unis d'Amerique, Barack Obama, les échanges entre les Américains et les musulmans à l'étranger se multiplient.

 

Depuis plus d'un an, le gouvernement Obama tend la main aux communautés islamiques de par le monde et est attentif à ce qu'elles ont à lui dire, conformément au concept de « nouveau départ », fondé sur l'intérêt mutuel et sur le respect mutuel, énoncé par le président Obama dans son discours prononcé le 4 juin 2009 à l'université du Caire, en Égypte.

 

Cette vision du chef de l'exécutif américain a mené à la création de nouveaux partenariats entre les États-Unis et les communautés musulmanes, mettant en application au plan universel la leçon qu'avait apprise M. Obama lui-même à l'époque où il était responsable communautaire à Chicago. « Le changement réel commence à la base, avec les rêves et les passions de tout un chacun qui désire ouvrer pour le bien de sa communauté », a déclaré M. Obama lors de son allocution du 26 avril au Sommet présidentiel de l'entreprise.

 

M. Obama a aussi rappelé : « Mais alors même que je promettais au Caire que les États-Unis allaient s'attaquer à ces problèmes sécuritaires et politiques [Afghanistan, Irak, Proche-Orient, etc.], je disais aussi clairement que nous devions faire plus - faire un effort soutenu de nous écouter les uns les autres, d'apprendre les uns des autres, de nous respecter les uns les autres. Et je promettais de forger de nouveaux partenariats, non seulement entre les gouvernements, mais aussi entre les individus pour ce qui est des questions qui les intéressent le plus dans leur vie quotidienne, dans votre vie quotidienne. »

 

Le sommet de Washington a réuni environ 250 chefs d'entreprises venus de pays qui comptent un nombre important de musulmans ; il visait à montrer comment l'entrepreneuriat peut accroître les possibilités économiques tout en renforçant l'engagement avec les États-Unis. M. Obama a dit aux participants que les relations entre le peuple américain et ceux de leurs pays étaient fondées sur la même aspiration à vivre une vie digne dans la paix et la sécurité, d'avoir accès à une bonne éducation et aux soins de santé, de pouvoir s'exprimer librement et d'avoir leur mot à dire sur la manière dont ils sont gouvernés, d'avoir des dirigeants honnêtes et de fournir à leurs enfants un avenir meilleur.

 

« En dépit de ce que tout ce qu'ils ont en commun, les États-Unis et les communautés musulmanes du monde entier ont trop souvent succombé à une méfiance mutuelle », a dit M. Obama. Mais d'ajouter : « Je savais qu'une seule année, ni même plusieurs, ne suffiraient pas à concrétiser cette vision [énoncée au Caire]. Mais je savais que nous devions faire le premier pas et que nous avions tous des responsabilités à assumer. »

 

Certaines des mesures prises au cours de l'année écoulée, tels les efforts du gouvernement Obama en vue d'engager un dialogue avec l'Iran ou de relancer les pourparlers entre Israël et les Palestiniens ou encore le triplement de l'aide civile fournie par les États-Unis au Pakistan, ont fait la une des journaux dans le monde. Mais un grand nombre des nouvelles initiatives au niveau individuel, visant à autonomiser les membres des communautés musulmanes, n'ont pas fait l'objet d'attention à grande échelle.

 

Plusieurs envoyés du domaine scientifique, dont le lauréat du prix Nobel Ahmed Zewail, ont été chargés d'aller en mission de par le monde pour identifier les partenariats à forger et renforcer la coopération dans ce secteur. Les États-Unis et l'Organisation de la conférence islamique ont lancé de concert un nouvel effort visant à éradiquer la poliomyélite. Le Fonds pour la technologie et l'innovation dans le monde a été créé en avril pour mobiliser jusqu'à 2 milliards de dollars en capitaux pour les petites et moyennes entreprises au Proche-Orient, en Asie et en Afrique.

 

Pendant la même période, les échanges au niveau individuel entre le monde musulman et les États-Unis se sont accrus de plus de 30 %, y compris le doublement de certains programmes d'enseignement de langue anglaise. Le nombre d'étudiants universitaires américains qui sont allés suivre des cours dans des pays à majorité musulmane ou avec des communautés musulmanes importantes a augmenté de plus de 40 %.

 

Dans son allocution au Forum États-Unis-Islam du 14 février à Doha, la secrétaire d'État, Mme Hillary Rodham Clinton, a dit qu'il était nécessaire, outre les efforts pour relever les défis communs tels la promotion de la démocratie, la croissance économique et les droits de l'homme, dont l'autonomisation des femmes, que les États-Unis et les communautés musulmanes s'engagent dans un dialogue significatif et honnête en vue de parvenir à une meilleure entente entre eux.

 

« Le pouvoir de la conversation m'a été prouvé à maintes reprises. Partout où je vais, que ce soit au Pakistan, en Indonésie ou en Irak, je demande d'avoir un dialogue ouvert et j'invite à des critiques honnêtes. Et c'est exactement ce j'ai obtenu », a déclaré Mme Clinton. « Dans presque tous les cas, je suis repartie ayant été convaincue que nous étions parvenus à une meilleure entente. Et cette entente représente la fondation de tout ce que nous espérons accomplir ensemble. »

 

La vision du président Obama n'est pas « celle d'un pays unique qui cherche à écrire un nouveau chapitre par lui-même », a souligné Mme Clinton. « C'était un appel lancé à nous tous de prendre la responsabilité de reléguer au passé les stéréotypes et les points de vue anciens en faveur d'une volonté renouvelée de coopération. »

 

La sous-secrétaire d'État pour la diplomatie et les affaires publiques, Mme Judith McHale, a exprimé le même sentiment lors d'une allocution prononcée le 6 mai. Elle a indiqué que pour pouvoir passer outre « les hauts et les bas inévitables des relations entre les gouvernements, il était nécessaire d'avoir des réseaux de collaboration entre leurs peuples et leurs institutions qui aient des racines assez profondes entre eux pour que le dialogue et la coopération puissent se poursuivre dans d'autres domaines. »

 

Dans le monde interdépendant du XXIe siècle, « la pratique de laisser aux diplomates la charge des relations étrangères est bien dépassée », a dit Mme McHale. « Alors que nous dans le gouvernement pouvons diriger et convoquer ou même cajoler, nous ne pouvons pas accomplir toute la tâche. »

 

Stephen Kaufman

 

Source : www.america.gov/fr

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5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 09:27

Sarko ne connait pas l’Afrique - JPG - 124.8 ko

1ère journée du fast-sommet Afrique France à Nice. Des journalistes parqués, un Sarkozy fessé et des Africains un peu désabusé par les mics-macs français. Récit de notre envoyé spécial sur la promenade des Anglais.

Attaque d’Israël contre une flotille humanitaire, démission du président allemand, polémique après les propos de Martine Aubry… Si l’actu avait voulu tuer le 25 e sommet Afrique France de Nice, elle ne s’y serait pas pris autrement. Et la rencontre, au moins dans son atour officiel n’a rien de franchement engageant.

Après avoir déjà bloqué Nice durant tout le week end, procédure d’entraînement oblige, poulets et pandores ont récidivé. Le centre ville bloqué et nettoyé, pas une place sans son lot de CRS et de gendarmes mobiles, pas une artère du Vieux Nice déparé de son cortège de bleus. Les 38 chefs d’Etat et cinq chef de gouvernement sont bien escortés. Les flics lâchent rarement les Africains…

Au grand dam des si aimables chauffeurs de taxis, débriefés par des confrères en ballade. « Franchement accueillir ces noirs qui viennent mendier alors qu’ils ont plein d’argent, on avait pas besoin de ça ». Charmante litanie, comme un écho aux déclarations d’un certain Nicolas Sarkozy en 2006, qui de son fort Intérieur clamait que « la France n’avait pas besoin de l’Afrique ».

A croire que le bonhomme a pris quelque hauteur depuis son accession à l’Elysée. Fini le temps des bannis, de l’homme africain qui « n’est pas assez entré dans l’histoire », ce fainéant ! Désormais « l’Afrique est notre avenir », s’est même enflammé Sarko Ier dans son discours inaugural du sommet, avant de plaider- si si- pour que l’Afrique ait un membre permanent au conseil de sécurité de l’ONU. Voilà une belle empoignade en perspective entre les géants du continent (Afrique du Sud, Algérie, Nigeria), les egos surdimensionnés (Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville, Abdoulaye Wade du Sénégal, Kagame du Rwanda) et les filous toujours bien placés (Bozizé de Centrafrique, Kabila du Congo-Kinshasa ou Ali Bongo du Gabon).

Zuma fesse Sarko

Après les accents limite gaulliens, Sarko Ier a tutoyé les bafouilles de Tonton Mitterrand, glosant sur « le déficit de démocratie et les violations des droits de l’homme ». Satisfecit de Human Rights Watch. L’ONG pond immédiatement un communiqué qui inonde la salle de presse. Fessée publique de la part du président sud africain Jacob Zuma.Chaleureusement accueuilli dans la matinée par Sarkozy, Zumajax s’émeut dans l’après midi de la présence des juntes militaires nigeriennes et guinéennes au conclave niçois. « les inviter signifie une reconnaissance, c’est ainsi que c’est interprété sur le continent », a-t-il tonné sur France 24. Peut-etre a-t-il mal digéré le rapide déjeuner avec Sarko Ier.

Sa déclaration sera le seul piment de la journée pour des journalistes soigneusement parqués. Du centre de presse à l’Acropolis où se déroulent le discours inaugural, seul accesible aux journalistes, deux passerelles ont été érigées. Histoire de pouvoir admirer l’impressionnant parc voiturier des officiels de passages ? D’évoquer librement les ponts à jeter entre l’Afrique et la France. Ou de gentiment saucissonner (maitriser) le boulot des gratte-papiers, étiquetés en pas moins de 7 pools. Comme autant de péchés capitaux ?

Ball trap médiatique

Pour 24 heures de sommet l’Elysée joue au ball trap médiatique.Pool A, Pool B, Pool C…et jusqu’à l’écoeurement Pool E. Gare à celui qui rate le départ depuis le point presse, interdit d’entrée sans être dument escorté (surveillé) par le Service de protection des hautes personnalités (SPHP). Au grand étonnement des flics concernés, esbaudi de voir escorter des journalistes. Et au bel amusement des gendarmes mobiles qui tournent sur le Parvis de l’Europe. "Au moins ils vous considérènt comme des hautes personnalités". Maigre consolation pour le confrère allemand, en retard et bon pour trois allers retours sous le soleil entre les deux paserelles avant qu’on daigne lui expliquer que le discours est achevé…

« C’est symptomatique de la méthode médiatique sarkozy. On saucisonne et on décide de l’info qui sort et à quel moment, témoigne les habitués des rendez-vous françafricains. Pour l’instant c’est black-out ». Et Africa pas encore in…

Les ministres africains rencontrés ne font guère montre d’enthousiasme à l’égard de ce sommet. « La France n’a pas de ligne, une vision à court terme et ne pense pas, si ce n’est dans les déclarations, à un partenariat stratégique, peste un ouest-africain. Que l’on parle au Quai d’Orsay, à la cellule Afrique, ou à l’Elysée, le message n’est jamais le même. S’ils veulent laisser le continent à l’Inde, au Brésil ou à la Chine qu’ils continuent. Mais ce n’est pas vraiment leur intérêt de voir nos ressources exploités par d’autres. »

Si l’homme africain se met à comprendre le sens de l’histoire…

Source : http://www.bakchich.info 

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5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 09:11

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Au moins 70 observateurs de l'Union européenne (UE) sont attendus en Guinée pour le scrutin présidentiel du 27 juin, a indiqué vendredi à la presse le chef de la mission d'observation électorale (MOE) de l'UE dans ce pays, le parlementaire européen Alexander Lambsdorff.

 

Une équipe d'encadrement, composée de sept experts du processus électoral, est "déjà présente en Guinée depuis le 28 mai", a-t-il précisé.

Vingt-trois observateurs de longue durée seront envoyés dès le 8 juin dans les huit régions administratives du pays et leurs préfectures. Quarante autres, en mission de courte durée, seront déployés quelques jours seulement avant le premier tour du scrutin.

"Ces observateurs sont originaires des 27 pays (membres) de l'Union européenne, ainsi que de la Norvège et de la Suisse", a expliqué M. Lambsdorff.

"Le mandat de la MOE UE est d'observer et d'analyser l'ensemble du processus électoral afin de fournir une évaluation impartiale, neutre et objective statuant sur la conformité du processus avec les normes et engagements nationaux et internationaux en matière d'élections démocratiques souscrits par la Guinée", a expliqué M. Lambsdorff.

Le premier tour de l'élection présidentielle, la première libre et démocratique depuis l'indépendance de la Guinée en 1958 et un an et demi après le putsch militaire de décembre 2008, est prévu le 27 juin.

Vendredi, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a réaffirmé que le scrutin se tiendrait bien à la date annoncée.

Dans une déclaration remise à la presse, la Commission a indiqué être "tout à fait prête à honorer l'engagement qu'elle a pris devant le peuple de Guinée et la communauté internationale".

"La Céni entend ainsi couper court à toutes les rumeurs, insinuations, élucubrations et médisances proférées pour des raisons diverses dans les milieux où visiblement le report du scrutin semble obéir à des intentions ou à des intérêts inavoués", selon sa déclaration.

Elle a par ailleurs précisé qu'elle avait reçu plus de 13.000 urnes, pour un peu plus de 8.000 bureaux de vote.

 

AFP

 

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5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 08:45

 

Alors que les médias présentent souvent un profil négatif de l'Afrique, « en fait, il existe une autre Afrique, un continent qui fait partie intégrante de la communauté mondiale, sur les plans politique, culturel, économique et social » et qui est d'une importance majeure pour les États-Unis, a déclaré le secrétaire d'État adjoint aux affaires africaines, M. Johnnie Carson, à l'ouverture d'un « Sommet des futurs cadres » dont le thème était Teach Africa (enseigner l'Afrique).

 

Dans son allocution prononcée le 3 juin au département d'État, M. Carson a accueilli environ 300 jeunes élèves qui souhaitaient en savoir davantage sur l'Afrique. Dix d'entre eux avaient été sélectionnés de différentes régions des États-Unis pour avoir rédigé des essais expliquant leur intérêt relatif au continent.

 

« L'Afrique est importante et j'espère qu'au cours de cette journée vous aurez l'occasion de vous en rendre compte », a dit M. Carson aux élèves. « Le continent a bien sûr des défis à relever (...) mais je pense que l'avenir de l'Afrique demeure prometteur. Son avenir sera bien plus important que son passé. »

 

M. Carson a mis l'accent sur le fait que l'Afrique avait « une importance énorme » pour les États-Unis. « Il est nécessaire qu'ici aux États-Unis nous continuions à ouvrer de concert avec l'Afrique et avec les pays africains pour les aider à concrétiser l'énorme potentiel qui existe sur tout le continent. Ce potentiel se reflète dans son capital humain, dans ses populations, qui sont capables d'adaptation, solides et dynamiques. Il y a aujourd'hui environ 800 millions de personnes sur le continent et ce chiffre est en croissance. »

 

« Avec ces chiffres, nous sommes témoins des événements importants qui se produisent actuellement. Nous voyons davantage d'éducation aux niveaux élémentaire et universitaire. Nous voyons un engagement renforcé, des commerces et des activités plus nombreux » qui indiquent le potentiel et la promesse du continent, a indiqué M. Carson. Et il a rappelé aux élèves que 18 % du pétrole importé aux États-Unis provenaient de l'Afrique.

 

Suite à son discours d'ouverture, M. Carson a répondu à des questions que lui a posées son auditoire, notamment au sujet de l'aide à l'étranger. « Je pense, dit-il, que les États-Unis doivent continuer à en fournir parce que nous demeurons l'un des pays les plus riches du monde. (...) La paix, la prospérité et la croissance aux États-Unis sont possibles, en grande partie, en raison de la paix, de la prospérité et de la croissance continue dans d'autres pays du monde. »

 

« Les pays qui se heurtent actuellement à des crises et qui souffrent de la pauvreté sont une source de préoccupation pour les États-Unis et pour la communauté internationale. Dans ces cas-là, a dit M. Carson, nous nous devons d'apporter notre aide. Mais si un pays enregistre des progrès sur les plans économique, social et éducatif, s'il devient de plus en plus fort, dynamique et démocratique, il va pouvoir contribuer à la communauté internationale et s'y intégrer. Notre coopération vise à aider les pays à parvenir à ce résultat, à améliorer la vie et le gagne-pain de leurs populations (...) et c'est pourquoi je pense que notre contribution doit être solide. »

 

M. Carson a néanmoins souligné que l'aide à elle seule n'amène pas le développement dans un pays. « Il faut qu'il y existe des secteurs privés solides qui bénéficient d'investissements locaux et étrangers et qui créent de l'emploi, fabriquent des produits qui peuvent être vendus sur les marchés nationaux et internationaux, et permettent à la population de gagner de l'argent et à l'État de collecter des impôts. »

 

L'aide étrangère, a précisé M. Carson, peut constituer « un facteur » mais le secteur privé doit être la locomotive de la croissance économique et du développement.

 

Au regard des sanctions, M. Carson a déclaré : « Les sanctions contre un pays doivent viser à modifier et à changer son comportement. Certaines sanctions sont économiques, d'autres politiques. »

 

« Je pense que les sanctions ciblées que nous avons imposées spécifiquement contre certaines personnes et entités au Zimbabwe ont en effet produit des concessions de la part du gouvernement de Harare », a dit M. Carson aux élèves. « Je pense qu'en l'absence de sanctions, il n'y aurait pas de gouvernement de transition aujourd'hui au Zimbabwe (...) ou un gouvernement d'unité nationale. »

 

À l'égard du Soudan, M. Carson a dit que les États-Unis « s'inquiétaient profondément » des événements dans ce pays. « L'une des premières choses que le président Obama a faites à son entrée en fonction, il y a un an et demi, a été de nommer un envoyé spécial (...) pour le Soudan » chargé de faciliter l'application de l'Accord de paix global entre le Nord et le Sud et à résoudre les problèmes dans la région du Darfour.

 

« Nous avons toujours fermement appuyé la mission africaine de maintien de paix au Darfour, qui est aujourd'hui une force de l'ONU. Nous soutenons la présence de l'ONU dans cette région et nous continuons à faire pression de manière très ferme en faveur d'une réconciliation politique entre le gouvernement soudanais et le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM).

 

Prenant la parole après le secrétaire d'État adjoint aux affaires africaines, la présidente et directrice générale de la Société Afrique, Mme Bernadette Paolo, a dit aux élèves qu'ils étaient « le facteur du changement » et les a exhortés à agir en faveur de l'Afrique. Mme Paolo, dont l'organisation a contribué à la tenue de la conférence, a noté la présence de plusieurs élèves qui avaient déjà contribué au changement sur le continent. L'une a lancé sa propre organisation sans but lucratif et a levé 6.000 dollars pour aider des jeunes qui avaient souffert du conflit en Ouganda à obtenir une éducation ; un autre apporte son aide pour ouvrir des bibliothèques en Afrique ; et un autre encore, d'ascendance nigériane, est convaincu qu'il peut changer le comportement qu'adoptent entre eux les décideurs politiques américains et africains. « L'avenir appartient à ceux qui agissent pour concrétiser leurs rêves », a affirmé Mme Paolo aux élèves.

 

Sur un ton semblable, l'ambassadrice du Sénégal à Washington, Mme Fatou Danielle Diagne, a exhorté les élèves à élaborer leur propre vision de ce qui doit être accompli et à avoir le courage d'agir selon leurs convictions.

 

Outre les rencontres avec les décideurs politiques durant cette journée consacrée l'Afrique, les élèves ont participé à une téléconférence vidéo avec des élèves d'Afrique du Sud, du Cameroun et du Libéria ; ils ont aussi pris part à des ateliers sur les talents de direction, sur la politique des États-Unis à l'égard de l'Afrique, sur les femmes dans des postes directeurs et sur les médias.

 

Source : http://www.america.gov/fr

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4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 16:01

 

Une mission d’observation électorale de l’Union européenne pour l'élection présidentielle du 27 juin sera déployée sur l’ensemble du territoire guinéen, a-t-on appris vendredi au cours d’une conférence de presse tenue à Conakry.

 



Cette mission d’observation sera dirigée par Alexander Graf Lambsdorff, membre du Parlement européen, actuellement sur le sol guinéen dans le cadre de la mission.

 

M. Lambsdorff a indiqué que le travail de la mission sera effectué en toute impartialité. « Cette élection présente un moment historique pour la Guinée et nous sommes conscients des attentes qu’elle suscite auprès de la population. Nous mènerons cette observation avec le plus grand professionnalisme et en toute indépendance », a-t-il déclaré.

 

« Cette mission est une mission d’observation et non d’interférence dans les affaires intérieures », a-t-il précisé au cours de la conférence de presse.

 

Un document remis à la presse précise que les observateurs sont tenus de respecter un code de conduite répondant aux normes internationale en matière d’observation électorale. « Son mandat est d’observer et d’analyse l’ensemble du processus électoral afin de fournir une évaluation impartiale, neutre et objective (…). Après le scrutin, la Moe Ue sera tout aussi attentive au règlement des plaintes et du contentieux électoral. Dans l’éventualité d’un second tour, la Moe Ue poursuivra son mandat de manière ininterrompue jusqu’à la proclamation des résultats définitifs. Deux jours après le scrutin, la MOE UE présentera une déclaration préliminaire exposant ses premières conclusions. Un rapport final analytique et détaillé sera publié deux mois après les élections et inclura des recommandations concrètes pour les prochaines échéances électorales », indique le document.

 

Pour l’heure, une équipe d’experts dans les domaines politiques, juridiques, et techniques du processus électoral séjourne en Guinée depuis le 28 mai dernier.

 

A partir de la semaine prochaine, 23 observateurs de longue durée seront déployés. Puis suivra le déploiement de 40 autres, avant le jour J.

 

Mamadi Touré

pour www.lejourguinee.com partenaire de www.ondes-guinee.info  

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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 14:23

Selon des sources proches de la présidence de la République, le président de la commission électorale nationale indépendante Ben Sékou Sylla a rencontré le Général Sekouba Konaté, à la faveur de son séjour en France pour le sommet de Nice, pour lui dire que la « CENI n’est pas techniquement prête pour le 27 juin ».

 


Le Général Konaté lui aurait rétorqué que ce n’est pas en France qu’il faut lui annoncer cette nouvelle. Selon nos sources, Ben Sékou Sylla, qui est en séjour médical en France depuis plusieurs mois, doit revenir à Conakry ce dimanche pour faire faire l’annonce officielle du report des élections présidentielles au peuple de Guinée.


                                                                                        

 

Les observateurs de la scène politique guinéenne ne seront pas surpris par cette nouvelle si l’on sait qu’à quelques trois semaines du scrutin, des problèmes de d’organisation et de logistique assaillent la CENI.

 

En effet, le corps électoral définitif n’est pas encore connu, les cartes d’électeurs ne sont pas imprimées, à fortiori distribués, la cartographie de l’ensemble des bureaux de vote sur le territoire national n’est pas établie, etc.

 

Si des organes de la transition comme le président de la République et le Conseil national de transition ont fait leur part de travail dans les délais, force est de constater que la CENI et le gouvernement n’ont rien fait pour que la date du 27 juin soit respectée, notent les critiques.

 

Source: www.guineenews.org

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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 13:14

« Nous apprécions à sa juste valeur tous les appuis que vous apportez à la Guinée de façon générale et au CNT de manière particulière. Ces appuis contribuent au renforcement de la stabilité et de la cohésion nationales » dixit Mme Hadja Rabiatou Diallo, Présidente du CNT.

Le coût global du don est de 30 000 US dollars soit un peu plus de 192 millions de FGN. Il comprend des ordinateurs et accessoires, des imprimantes et cartouches d’encre, des photocopieuses, et des fournitures de bureau.

 

C’est la Présidente du CNT, Hadja Rabiatou Diallo, qui a reçu le don des mains du Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies, Représentant Résident du PNUD (photo ci-contre).

 

La cérémonie de remise du don s’est déroulée dans la Salle des Actes. En présence, du côté du CNT des Vices – présidents et autres membres, et du côté du PNUD, du Directeur Pays, M. Adama Coulibaly (photo ci-dessous).

 

Ce don répond à un besoin pressant exprimé par le CNT relatif au renforcement de ses capacités d’intervention. A noter que le PNUD avait auparavant apporté d’autres appuis au CNT. Par le biais du « Projet d’appui institutionnel au CNT ».

 

Financé par le Fonds de Consolidation de Paix à travers le PNUD à hauteur de 100 000 dollars environ, il a permis de soutenir des actions du CNT en termes de renforcement des capacités, d’appui technique et de logistique notamment. Son volet « Renforcement des capacités » a financé la participation des membres du CNT à l’atelier sur le thème « Dialogue social et techniques de négociation », organisé en partenariat avec le BIT /PRODIAF.

 

Dix, (10) cadres du CNT ont été également pris en charge par le PNUD à travers ce projet pour effectuer des missions au Bénin et au Mali afin de capitaliser les bonnes pratiques et expériences en matière de Réconciliation Nationale.

 

Et comme l’indiquera dans son discours de circonstance le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies, Représentant Résident du PNUD, Anthony Ohemeng-Boamah, « D’autres actions d’envergure seront menées dans les jours à venir. Au nombre desquelles, le Renforcement des capacités des membres du CNT en prévention, gestion et résolution des conflits, en team building et planification stratégique, ainsi qu’en assistance humaine et technique ».

                                                                                                                                                                                                  

En recevant ce don, la Présidente du CNT a exprimé la satisfaction de son équipe et « ...reconnu tout le soutien que nous apportent le PNUD et le Système des Nations Unies ». Elle a cité, à titre d’exemple, le rapport général des Concertations de Proximité et des Journées Nationales d’Initiatives et de Dialogue qui« ...a influencé positivement l’élaboration des textes fondamentaux produits par le CNT, la Constitution et le Code Electoral ». Pour elle, « ...les préoccupations exprimées par les populations et qui sont contenues dans ce rapport nous ont guidées également... »

 

Facély II Mara

Chargé de communication PNUD                

 

Liste des équipements composant le don : 6 ordinateurs ; 6 imprimantes HP ; 6 onduleurs ; 18 cartouches d’encre pour imprimantes ; 18 cartouches d’encre pour photocopieur ; 1 photocopieuse multifonction ; diverse fournitures de bureau.

                                                      

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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 09:31

Le président Barack Obama a désigné mardi Ousmane Conté, fils de l'ancien président guinéen Lansana Conté, comme « baron de la drogue », ouvrant la voie à la saisie de ses biens aux États-Unis, a annoncé mardi la Maison-Blanche.

Dans une lettre envoyée au Congrès, M. Obama a fait part de sa décision de sanctionner M. Conté, capitaine de l'armée arrêté en 2009 pour narcotrafic par la junte ayant pris le pouvoir après la mort de son père Lansana Conté fin 2008.

 

Ousmane Conté avait reconnu, en février 2009, « être impliqué dans le trafic de drogue en Guinée » mais s'était défendu d'en être le parrain, au cours d'un interrogatoire télévisé dirigé par un militaire de la junte. Il reste détenu à la prison civile de Conakry.

 

La loi américaine de 1999 sur les « barons de la drogue » stipule que les personnes ainsi désignées par le président des États-Unis voient « toutes leurs propriétés et intérêts sous juridiction américaine » saisis. Au total, 87 personnes ou entités juridiques ont ainsi été sanctionnées depuis 10 ans.

 

AFP

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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 08:10

Nicolas Sarkozy est mentionné dans un rapport de police luxembourgeois concernant le paiement de commissions occultes de dizaines de millions d'euros en marge d'une vente de sous-marins français au Pakistan en 1994.

Ce document daté du 19 janvier 2010 est aux mains de deux juges d'instruction français qui enquêtent sur la Direction des constructions navales (DCN), l'entreprise ayant construit les sous-marins, a dit mercredi une source judiciaire, confirmant une information du site Mediapart.

 

Les paiements ayant été interrompus après 1995, un lien est soupçonné entre les opérations de corruption en marge du contrat et l'attentat de Karachi, qui a fait 14 morts, dont 11 ingénieurs et techniciens français de la DCN travaillant sur le contrat des sous-marins, en 2002 au Pakistan.

 

Analysant des documents saisis lors de leur enquête au Grand-Duché, le policiers luxembourgeois évoquent l'implication de Nicolas Sarkozy, ministre du Budget en 1994, dans la création d'une société au Luxembourg, Heine, qui a reçu des dizaines de millions d'euros en marge du marché.

 

"Un document fait état de l'historique et du fonctionnement des sociétés Heine et Eurolux. Selon ce document, les accords sur la création des sociétés semblaient venir directement de M. le Premier ministre Balladur et de M. le ministre des Finances (en fait ministre du Budget, ndlr) Nicolas Sarkozy", écrivent les policiers dans leur rapport publié en partie par Mediapart.

 

Un total de quelque 84 millions d'euros de commissions destinées à des officiels pakistanais, soit 10% du contrat, avait été convenu en marge de la livraison de sous-marins Agosta par la DCN au Pakistan, a déjà établi une mission d'information parlementaire française.

 

Pas de "preuve de corruption"

 

Sur ces 84 millions, 33 ont été demandés au dernier moment par un intermédiaire libanais, Ziad Takieddine, envoyé par le ministre de la Défense de l'époque, François Léotard.

 

Ziad Takieddine a ensuite fait transiter l'argent par Heine, a conclu la mission d'information parlementaire.

 

Dans leur rapport, les policiers luxembourgeois estiment qu'il est possible que cet argent ait servi in fine à financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur, candidat que soutenait Nicolas Sarkozy face à Jacques Chirac en 1995.

 

"Des références font croire à une forme de rétrocomissions pour payer des campagnes politiques en France. Nous soulignons qu'Edouard Balladur était candidat à l'élection présidentielle en 1995 face à Jacques Chirac et était soutenu par une partie du RPR dont Nicolas Sarkozy et (le ministre de l'Intérieur à l'époque, ndlr) Charles Pasqua", écrivent les policiers du Luxembourg.

 

Ces derniers ajoutent cependant : "Il n'existe aucune preuve concrète de corruption".

 

Me Olivier Morice, avocat des familles de victimes, estime pourtant que le rapport démontre que Nicolas Sarkozy a menti lorsqu'il avait qualifié de "fable" le scénario d'une opération de corruption qui serait le mobile de l'attentat de Karachi.

 

"Nous ne sommes plus en présence d'une fable mais d'un mensonge d'Etat. Les familles de victimes souhaitent que Nicolas Sarkozy puisse en tirer les conséquences et démissionner", a-t-il dit à Reuters.

 

Le député socialiste Bernard Cazeneuve, rapporteur de la mission parlementaire française, n'a pas exclu mercredi de demander la création d'une commission d'enquête parlementaire après la publication du document de police luxembourgeois.

 

"Il semblerait que la police française n'ait pas utilisé la totalité des éléments qui pouvaient lui être communiqués et qui étaient de nature à permettre à l'enquête française d'avancer", a-t-il dit dans les couloirs de l'Assemblée nationale.

 

"Nous sommes en face d'une véritable entreprise d'obstruction et d'entrave au travail du Parlement et au travail de la justice", a-t-il ajouté.

 

Le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand a réfuté mercredi les conclusions du rapport luxembourgeois.

 

"J'en ai assez de toutes ces allégations sur ce dossier. C'est pas les allégations répétées qui font une vérité", a-t-il dit lors de l'émission Questions d'info sur LCP et France Info.

 

Après des révélations de presse, Edouard Balladur avait reconnu devant la mission d'information parlementaire sur Karachi que 13 millions de francs en espèces avaient été versés en 1995 sur ses comptes de campagne, mais a assuré qu'ils provenaient de collectes dans ses meetings.

 

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse

 

Source : REUTERS

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