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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 12:21

C’est avec consternation et beaucoup de peines que j’ai lu votre article relatif aux « exploits imaginaires » du parti unique PDG-RDA et du boucher de Conakry (Sékou Touré) durant les 26 ans de règne sans partage. Je tiens à vous préciser qu’en tant que démocrate et respectueux des droits de la personne humaine, je respecte profondément votre point de vue sur l’intégralité de votre article.

 

Cependant, permettez-moi aussi de vous dire que si vous vous exprimez ouvertement et librement aujourd’hui, sans craintes de surcroît que vos proches ne soient inquiétés (camp Boiro à l’issue) c’est parce que justement nous ne vivons plus l’ère de votre conducâtor Sékou Touré qui correspond en français à “guide“, en allemand à “führer“, en italien à “duce“, en soussou “yakhana Sékhou“, le “génie du mont Nimba“, le “roi du fleuve Milo“…, le philosophes aux 23 tomes truffés de plagiats. Bref, l’homme orchestre. Je pense n’avoir rien oublié. Si c’est le cas, cher El hadj Momo Bangoura, merci de rajouter à cette moisson, d’autres titres pompeux et inutiles. C’est une tradition dans les partis uniques à esprit unique.

 

Ni mon père, ni ma mère n’ont été arrêtés par le système répressif de l’époque que vous qualifiez honteusement de merveille. Au contraire, j’en veux à certains membres de ma famille pour avoir naïvement et activement participé à la déroute que le continent africain tout entier n’ait jamais connue en suivant aveuglement un psychopathe dont nous payons actuellement les maladresses à tous les échelons de la vie de notre pays de nos jours. Exemples : Lansana Conté, Moussa Dadis, Pivi etc… la médiocrité engendre la médiocrité. C’est une suite logique des choses.

 

Dieu seul sait que je ne suis pas l’avocat défenseur des français. Ils sont grands pour se défendre. Mais, qui a désarticulé le système éducatif guinéen avec la méthode des langues nationales mal ficelées « An gnè karan An gné sèbèli kè »? Les Français ou le PDG ? Qui a fait fuir de la Guinée nos frères africains fiers de nous venir en aide après l’indépendance ? Qui a éliminé ou arrêté ses propres enseignants de qualité incommensurable ? Qui a éliminé ou forcé à l’exil ses propres fils, ses meilleurs cadres de l’Administration civile et militaire environ 2,5 millions? Les Français ou le PDG ? Qui a banalisé le mérite dans notre pays au profit d’un clan familial (Touré et Keïta) ou des militants zélés ? Qui a favorisé la prostitution déguisée au sein des membres du Comité national des femmes de Guinée en se faisant accompagner lors des voyages officiels à l’étranger par les épouses de leurs subordonnés, leurs ministres ou responsables politiques ? Les Français ou le PDG ?

 

Avoir une mémoire sélective demeure dangereux. Il est même sidérant que nos compatriotes ne réagissent pas à ces énormités. Je constate malheureusement que notre pays est devenu une usine à tyrans. Nous les modelons. Nous les adulons sans état d’âme. Nous inventons des histoires à leur gloire.

 

Demain, ne vous étonnez guère que ce soit le tour de Lansana Conté et Dadis.

 

J’ai relevé avec intérêt dans votre article des mots qui m’ont toujours marqué aussi bien au palais du peuple de Conakry qu’au stade du 28 septembre lors des discours « fleuve » dénudés de tout bon sens prononcés par votre mentor sous l’emprise des amphétamines : souveraineté, lutte, bien-être, liberté, dignité, peuple etc…

 

Je voudrais simplement vous poser une seule et unique question, cher El hadj Momo Bangoura. De quelle planète venez-vous en nous dénaturant sans scrupules les faits et gestes que tous les Guinéens de bonne foi de votre âge ont vécu dans leurs chairs durant 26 ans ?

 

Votre article me fait penser que les dictateurs ont encore de beaux jours en Guinée en vous lisant. Vous commettez une grosse absurdité comme notre Dadis national, en bernant une jeunesse sans lendemain vivant dans une liberté approximative de nos jours.

 

Nous avons probablement été jeunes comme vous à ces moments délicats de notre histoire. Nous avons tous été membres forcés de la JRDA. Nous avons été des pionniers au service de la JRDA. Nous avons tous été des membres du Conseil d’administration (CA) dans nos CER (Collèges d’enseignement révolutionnaire). Nous avons été miliciens improvisés par la force des choses. Nous avons été des danseurs de théâtre dans nos différentes écoles au détriment de notre avenir. Nous avons tous été rapporteurs d’évènements au sein de nos familles pour le PDG-RDA et sa police secrète.

 

Quel élève du 14 mai du Château d’Eau Conakry 1 et du CER Coléah n’a-t-il pas fait la tribune colorée ou les mouvements d’ensemble au stade du 28 septembre en allant pas suivre les cours dans nos établissements respectifs?

 

Pour éviter de m’éparpiller comme c’est à la mode dans notre pays à l’instar du complexé, mythomane du camp Alpha Yaya, je me focaliserai sur les éléments suivants à savoir : souveraineté, lutte, bien-être, liberté, dignité.

 

La distraction idéologique, la dispersion dans le raisonnement et le mensonge ont toujours été les caractéristiques du PDG-RDA. Pour plus d’informations, Cher El hadj Momo Bangoura, je vous prie de bien vouloir vous référer « aux relations internationales de 1939-1945 à nos jours ». Il s’agit simplement du programme d’Histoire d’un élève de « Terminale normale ». C'est-à-dire capable de réfléchir, ayant accès à une bibliothèque sérieuse regorgeant de chercheurs et non des membres de parti unique.

 

L'Appel du 18 juin 1940

 

Pour l’Histoire, l'appel du 18 juin 1940 est le premier discours prononcé par le général de Gaulle à la radio de Londres, sur les ondes de la BBC. De Gaulle arrive à Londres le 17 juin 1940 avec l'intention de négocier avec les alliés britanniques la poursuite de la guerre, après avoir exposé son plan à Paul Reynaud. Il rencontre le Premier ministre britannique Winston Churchill dans l'après-midi. De Gaulle expose son projet de maintenir la France dans le combat même en cas de capitulation du gouvernement installé à Bordeaux. Il émet le souhait de pouvoir s'exprimer à la radio dès que la nouvelle de la capitulation tombera. Winston Churchill donne son accord de principe et met à disposition la BBC.

 

De Gaulle lit son discours sur les antennes de la BBC à 18 heures locales le 18 juin. C'est un appel à la poursuite du combat aux côtés des alliés britanniques. Pour le général de Gaulle, la bataille de France, qui vient certes d'être gagnée par les Allemands, ne signifie pas la fin de la guerre. Car « cette guerre est une guerre mondiale » et la France pourra s'appuyer sur la force industrielle de ses alliés et notamment celle des États-Unis.

 

A l’époque de l’accès facile à l’information par le truchement de l’Internet, votre militantisme l’emporte sur la réalité à tel point que vous écartez volontairement de cette victoire, vos propres frères Tirailleurs sénégalais, des vietnamiens, des algériens etc… Juste pour attirer votre médiocre attention sur le fait que le Général De Gaulle n’était pas seul dans cette victoire.

 

Souveraineté, bien-être, liberté, dignité, peuple…

 

Voilà des mots constamment utilisés par le « conducâtor » en son temps que vous reprenez fidèlement.

 

Eh bien, s’il y a des mots dans le « Robert » que vous ne devez jamais utiliser dans le cas de notre pays de l’indépendance à nos jours, à travers le comportement des dirigeants successifs c’est bien ceux-là. Ils ne les ont jamais traduits dans les faits et leurs comportements.

 

1 - Quand on prêche la “souveraineté“ pour son pays, on ne quitte pas “l’impérialisme français“ pour s’engouffrer dans “l’impérialisme soviétique“. On cherche une autre voie. Fria aux français de Péchiney, CBG aux Américains, OBK aux Soviétiques et Nimba aux Japonais entre autres. Non-alignée ? Jamais !

 

2 - On ne peut pas parler de bien-être sous ce régime quand le peuple de Guinée était contraint de manger du maïs rien que du maïs de qualité médiocre dans les années 70 par manque de politique agricole viable et responsable. Pouvez-vous me contredire en toute âme et conscience, El Hadj Momo Bangoura?

 

3 - Vous nous parler de “liberté“ sous ce régime. “Liberté“ de quoi ? … d’opinion ?... de paroles ?... de circulation de biens et services ?... d’association ?... de manifestations ?... de culte ?... Mais enfin, soyons sérieux.

 

Quand avez-vous vu un passeport guinéen pour la première fois El Hadj Momo Bangoura pour prétendre sortir de notre territoire à cette époque et crier haut et fort de “liberté“ dans votre article ? Etiez-vous membre du clan familial ou de la nomenklatura pour m’apporter le contraire ?

 

Si vous étiez élève ou étudiant à cette prétendue époque de “liberté“, connaissiez-vous franchement la couleur de vos diplômes : CEP, Brevet, Baccalauréat et diplôme universitaire ? Aviez-vous, en tant qu’élève, obtenu une simple carte d’identité nationale ? Quelle drôle de conception de liberté !

 

En dehors du parti unique qui pouvait faire quoi que ce soit sans être taxé de traître et finir ses jours au sinistre camp Boiro, notre Treblinka Guinéen ?

 

Pour information : Treblinka est le nom de deux camps nazis, un camp de concentration et un camp d'extermination, le second en importance après Auschwitz. Il était situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Varsovie, non loin de la ville de Malkinia, en Pologne.

 

4 - Evoquer la notion de dignité durant cette période de terreur est manifestement indécent. Que les victimes par pendaison publique sans raison de toutes ethnies confondues de la Guinée nous pardonnent. Que les victimes sans sépulture du PDG-RDA nous pardonnent encore une fois. Quand on a organisé la “mamaya“ sous les cadavres des pendus du pont du 8 novembre en janvier 1971 et dans toutes les grandes villes de la Guinée, on ne peut pas parler de dignité humaine. Quand on a humilié des pères de famille devant leurs épouses, enfants, proches et les habitants de Conakry sur l’esplanade du palais du peuple soi-disant qu’ils ont volé alors qu’on est supposé être dans un pays de justice, on ne peut pas non plus parler de dignité.

 

Si je me suis lancé dans tous ces détails, c’est que dans cet article, j’ai constaté que seuls les imbéciles ne changent pas. El Hadj Momo Bangoura du PDG-RDA (s’il existe réellement) n’est pas le seul tributaire de ces énormités. Soyons vigilants. Moussa Dadis Camara, Sékouba Konaté, le commandant Moussa Keita, secrétaire permanent du CNDD sont les porte-flambeaux de ces dangereuses idéologies.

 

Moussa Keïta est à surveiller particulièrement comme le lait sur le feu. En visite officielle à N’Zérékoré, il déclarait récemment en public devant une foule qu’il a pris soin d’exciter : « Dadis ou la mort ».

 

Ils n’ont rien à perdre. Ce sont des revanchards : ils ont intronisé la famille Keira. Ils ont récupéré tous les ratés de la première république qui n’ont pas eu le temps de préparer la relève de leurs parents. L’occasion est assez alléchante pour eux. Ils ne sont pas animés par la démocratie. Ce sont des complexés. Ils savent pertinemment qu’en situation normale, ils ne pourront suivre aucun rythme. Seules humiliation, l’agressivité, la mythomanie et l’incapacité les caractérisent.

 

Demain aucun guinéen ne pourra dire qu’il ne savait pas !

 

A bon entendeur…

 

Lansana Touré

Action Pour la Guinée Libre et Prospère

Contact : Lansana.toure@hotmail.fr

 

Dans les jours à venir, la deuxième partie de mon article sera consacrée aux termes :

Peuple, scandale géologique, barrage hydroélectrique de Konkouré, taux de scolarité, la santé, le ravitaillement en denrées alimentaires et les comités de base (PRL)

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