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21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 13:07

Ces hommes politiques guinéens qui ont apporté leur soutien au coup de force de la junte en Guinée le 23 décembre 2008 se rendrons compte très bientôt qu’ils se sont mis le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Ils ont aidé le capitaine Moussa Dadis Camara à “voler un œuf“, il “volera le bœuf“ tout seul.

Le comble : il nomme un ivrogne au gouvernorat de Conakry et transforme son garde du corps Claude Pivi alias Coplan en “ministre de la sécurité présidentielle“. Celui-là même qui se donnait en spectacle autours d’une cargaison de drogue qui aurait appartenu à un baron de la drogue à Conakry au mois de mai 2008.

 

La junte, comme son aînée du 3 avril 1984, semble réussir un autre coup: celui de tromper la vigilance des occidentaux avec de simples promesses d'organiser des élections. Elle commence déjà à avoir la reconnaissance internationale.

 

Après le soutien du Sénégal, elle bénéficie de celui du redoutable Kadhafi qui aurait parrainé de multiples rebellions en Afrique y compris celles du Libéria et de la Sierra Leone. La France se dit “satisfaite“ des engagements pris par la junte mais reste vigilante jusqu'à l'aboutissement des ses promesses.

 

Les États-Unis qui ont suspendu leur aide à la Guinée, réclament avec les pays de l'Union européenne le rétablissement d'un ordre constitutionnel et d'un gouvernement civil.

 

En dépit de toutes ces mesures, Dadis ne manquera pas d’idées lucratives qui lui permettront de garder le pouvoir aussi longtemps que possible. Avec nos intellectuels pourris, rien n'est plus facile que de trouver les bonnes formules, les programmes et les slogans démagogiques qu'il faut. Il ne suffit que d'obtenir le poste de premier ou dernier ministre. Les bailleurs de fonds suivront. Ils ne demanderont pas mieux.

 

En Guinée, ne l’oublions pas, le militaire est arrogant. Il méprise le civil et le considère comme un “ennemi“ à abattre. Il tire sur lui à balles réelles quand se dernier réclame ses droits légitimes par des marches pacifiques. Il pille ses biens, viole ses femmes et ses enfants. Son patriotisme se limite à faire un coup d’Etat contre le cadavre de l’homme qu’il a servi pendant des décennies.

 

Après tout, “une armée qui n’a pas de guerre à mener à l’extérieur de son pays, déclenche une à l’intérieur. “ (Barbara Tuchman dans “The Guns of August“).

 

S'il y a une frange "républicaine" de l’armée, ce n’est pas celle que l’on voit s'entourer de démagogues et qui fait la fête en se distribuant des gallons avec arrogance au camp Alpha Yaya Diallo. Cette frange, si elle existe réellement, doit être loin... très loin du CNDD.

 

Amdy Salam Diaw à Conakry

 

Source : www.ondes-guinee.info

08-01-09 00:40

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