Dans le procès Jacques Kourouma / Sadio Barry, la dernière audience a eu
lieu, comme prévu, le mardi 29 septembre 2009 au tribunal correctionnel de Paris, 17e chambre. La même chambre qui avait condamné Jacques Kourouma pour diffamation publique à l’encontre de Guido
Santullo, contrairement à ce que M. Kourouma a laissé entendre dans des écrits et interviews qui ont été largement publiés sur des sites guinéens. Ce jugement a été signifié le 9 juin
2008.
Cette condamnation de Jacques fut confirmée par la cour d’appel de Paris en mai 2009. On se rappelle que Monsieur Kourouma avait dit détenir des preuves pour toutes ses affirmations contre le
franco-italien Guido Santulo.
Le mardi 29 septembre, c’est à 15 h 20 que Jacques Kourouma fut convoqué à la barre pour s’expliquer, après le rappel des faits par le Juge. Ce dernier commence par demander à Jacques si
c’est bien lui l’auteur des articles incriminés. Monsieur Kourouma répond par l’affirmative mais tient à faire une mise au point. Le juge répond qu’il est libre de dire tout ce qu’il veut e en
tant qu’accusé, pour se défendre.
Jacques affirme que seul l’écrit publié par le site Kababachir.com « concerne Sadio Barry. L’article publié par GuineeActu.com ne le concerne nullement et il n’a même pas
été question de Sadio dans ce texte mais plutôt de Ben Pepito», affirme t-il.
Alors c’est le juge qui répond qu’il se demande si c’est Jacques qui n’écrit pas bien en français ou si c’est lui qui ne comprend pas son texte. « Parce que, ce passage de votre
texte que j’ai devant moi cite nommément Sadio Barry que vous qualifiez de "Touré" et non d’un Ben Pepito que je ne trouve nulle part dans l’article en question ». Le juge lit le passage à
Jacques qui ne pouvait que se taire.
On lui demande pourquoi a-t-il tenu tous ces propos à l’encontre de Sadio Barry qu’il n’avait jamais connu que par écrits ou coups de fil ?
Jacques répond que c’était pour se venger des attaques de Sadio contre sa personne.
« De quelles attaques ?», lui demande-t-on.
Il dit que Sadio l’a qualifié d’enfant bâtard dans son article publié sur son site GuineePresse.info. Il brandit ses échanges de texte avec M. Alpha Barry (qui n’a pas non plus tenu ce genre de
propos dans ses écrits. Lire l’article au lien 1). Le juge lui en fait la remarque qu’il s’agirait d’une tierce personne qui s’appelle autrement. Jacques signe et persiste que Alpha Barry n’est
autre qu’un pseudo de Sadio Barry parmi tant d’autres. « Il change constamment de noms pour écrire sur le net. Je vous assure que c’est lui-même. Je sais de quoi je parle »,
martèle-t-il !
On permet à Sadio de poser une question à Jacques.
« Monsieur Kourouma, pourquoi continuez-vous de m’accuser alors que dans vos échanges, vous affirmez vous-même avoir repéré Alpha Barry en Hollande et que vous
déteniez ses coordonnées ?
N’est-ce pas qu’il vous a même donné son numéro de téléphone pour que vous puissiez parler de vive voix ?
Vous savez que je vis en Allemagne et vous me connaissez au téléphone. Donc vous savez bien que vous mentez. Vous avez autre raison cachée pour m’insulter avec toute
ma famille et chercher à salir mon image ».
« Monsieur le juge, Alpha Barry m’a informé au mois de mai qu’il a rencontré Jacques Kourouma aux funérailles de Bah Mamadou, leader politique guinéen décédé à Paris. Il m’a dit qu’il s’est
présenté à Jacques en lui demandant pourquoi bien qu’ayant ses coordonnées et son numéro de téléphone, Jacques se soit plutôt attaqué à la personne de Sadio ? Ils auraient même échangé de numéros
de téléphone à nouveau ».
Jacques nie tout !
Alors Sadio Barry précise au juge qu’un ami d’Alpha Barry leur a pris des photos quand il discutait avec Jacques. On lui avait fait parvenir cette photo qu’il a directement transmise à son
avocate pour la justice. En plus, Alpha Barry a fait parvenir son témoignage et les copies de son Passeport, depuis les Pays-Bas, à l’avocate, pour le dossier. Jacques se tait, la surprise
se lisant sur son visage.
Pour finir, Jacques brandit ses preuves contre Sadio Barry :
- Preuves concernant les accusations de détournements et ses affirmations dans le texte de GuineeActu: un écrit dit-il d’une allemande de nom de Ursula Reimer.
- Preuves que Sadio n’est pas fils de son père mais qu’il serait un enfant de Sékou Touré : Jacques sort des textes sur des propos que Ismaël Souaré avait tenus contre Sadio Barry en 2008 et
pour lesquels Sadio s’était plein contre ce dernier (Lire l’article au lien 2).
« Je n’ai pas connaissance d’un texte de Mme Reimer ni des autres textes soi-disant preuves de Jacques mais j’attends d’en recevoir des copies pour prendre une
éventuelle décision contre les concernés. Peut-être que ce procès m’aidera à retrouver les gens qui écrivent des mensonges contre moi sous anonymat, en particulier sur le site
GuineeActu.com. », réagit Sadio Barry.
Avant de libérer Jacques, le Juge lui demande une dernière fois s’il a des raisons à donner de s’en être pris à Sadio Barry alors que le signataire de l’article auquel il a réagi est une autre
personne ?
Jacques explique qu’en fait, c’est lui JACQUES KOUROUMA qui a rédigé la charte de fonctionnement des sites guinéens. Et que selon cette charte, aucun site ne doit publier des
textes ou un article sans mettre la photo de son auteur. « En publiant l’article de cet Alpha Barry, Sadio n’a pas respecté cette charte » !
C’est au bord de rire que Sadio demande au juge la permission de poser une question à M. KOUROUMA qui se prend visiblement pour le Gouverneur ou le Chérif de la toile.
« Monsieur Kourouma, vous dites que c’est vous qui avez rédigé la charte des sites guinéens. Dites-moi en tant que qui, à quel titre avez-vous écrit cette
charte et qui vous a mandaté ? Ou bien il s’agit du site GuineeActu dont vous seriez administrateur aujourd’hui ? »
En effet, pour GuineePresse.info et même pour le site GuineeActu.com, c’est Sadio Barry qui est l’auteur des Mentions Légales (rebaptisé Conditions générales au
niveau du titre dans GuineeActu) qui sont en quelque sorte la charte de fonctionnement de ces sites. Quand Sadio a cédé le site guineeactu.com au Dr. Thierno Oumar Diallo, petit-frère de Siradio
Diallo et membre influent de l’UPR, qui en devenait ainsi seul propriétaire, la nouvelle administration a effacé toute trace de Sadio sur le site sauf ces Mentions légales, faute
de pouvoir produire un nouveau texte qui lui serait propre. Mais cette "charte" ne stipule nulle part qu’il faut des photos pour être publié.
Il faut souligner que Sadio n’a nullement rien contre le fait de garder ce texte qu’il a rédigé lors qu’il administrait GuineeActu.com. On ne comprend simplement pas la logique de tout effacer de
la personne sur le site, même dans les archives, et garder sans gène ce texte.
Avant que Jacques ne quitte la barre, le juge lui demande sa profession et ce qu’il gagne comme salaire. Monsieur Kourouma répond qu’il est éducateur pour des anciens prisonniers.
« Et combien vous gagnez comme salaire ? » demande le juge.
Réponse de Jacques : « entre 1200 et 1500 euros (brut)».
A rappeler que Jacques Kourouma, né le 24 juin 1960 à Lola, de nationalité française, est marié et père de quatre (4) enfants.
«C’est quoi 1200 euros nets pour une famille en Europe ? Pour ceux qui connaissent l’Europe, ce montant n’est pas le salaire d’un universitaire et oblige les
familles à demander l’aide sociale. Moi je n’ai qu’une épouse et un bébé mais notre seule maison me coûte plus de 800 euros nets le mois. Avec un tel revenu, il n’est pas intelligent ni
responsable de provoquer des procès coûteux.», réagit Sadio Barry sur la question.
Avant de prendre son train pour l’Allemagne où il réside, Sadio Barry compose le numéro de Mme Ursula Reimer qui vit à Eschweiler pour la prévenir de se préparer aux conséquences si jamais il
ressortait que les propos de Jacques reposent sur un texte qu’elle lui aurait remis. Cette dernière se dit surprise et nie avoir donné des informations à Jacques sur Sadio. Elle affirme qu’au
contraire, c’est Jacques qui lui a donné des informations sur Sadio et d’autres Guinéens.
Entre temps, Mme Ursula Reimer nous a fait savoir qu’elle a appelé Jacques pour des explications, de l’avoir citée dans ce procès. Jacques Kourouma lui aurait dit qu’il n’a jamais prétendu avoir
reçu un témoignage d’elle contre Sadio et que cette information n’est pas vraie !
On attend donc les copies du dossier juridique pour savoir si ce procès finit le 4 novembre 2009, date prévue pour le verdict, ou si un nouveau feuilleton va suivre.
Liens :
1 - http://www.guineepresse.info/index.php?id=14,2527,0,0,1,0
2 - http://www.guineepresse.info/index.php?id=14,3404,0,0,1,0
GuineePresse.info