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Blaise Compaoré, médiateur et parrain de la junte ainsi que les différentes parties guinéennes concernées doivent comprendre que ce n'est pas à Ouaga qu'on rédige la constitution de la
Guinée pour parler de “limites d'âge“ et “d'audits“ comme moyens d'exclure certains.
A Ouaga, on ne doit plutôt parler que de l'application des recommandations d’Abuja qui sont les aspirations du peuple de Guinée. Les Forces vives, contrairement à ce qu'affirme M. Sidya Toure, n'ont pas à soumettre des doléances au médiateur, mais simplement lui demander d'appliquer les décisions de ses mandants.
Il faut être plus que vigilent. La junte a décidé de jouer le jeu de Gbagbo, c'est à dire de déplacer la discussion du terrain des crimes vers celui de :
• qui est éligible,
• quand les élections,
• qui va organiser et
• faut-il faire une nouvelle constitution ou pas ?
Une liste de faux problèmes destinée à noyer le poisson. Gbagbo a pu se maintenir comme cela au pouvoir avec du cafouillage pendant bientôt 10 ans. Sans sa Kalachnikov, le soutien de Me Ablaye Wade et celui dictateur libyen Mouammar Kadhafi, le capitaine Dadis ne resterai pas plus de quelques heures au pouvoir. Compaoré a accédé au pouvoir par la même Kalachnikov et apportera toujours son soutien à la junte guinéenne.
Il faut tirer la conclusion qui s'impose. En prévision des réactions, la junte a décidé d'interdire les manifestations. Il reste la solution de la grève générale illimitée. Sinon on est parti pour le cafouillage pour de bon.
Isiriou Barry