Jean Marie Doré s'explique devant la presse sur l'évolution de la transitio

Le Premier ministre, Jean Marie Doré, a tenu hier une conférence de presse à la Primature. Prévue ce Jeudi à 14 heures, elle a été ramenée à hier Mercredi dans la matinée.

J-M Doré

Certes cette anticipation trouve ses origines dans la confusion existant aujourd'hui au sommet de l'Etat depuis que le ministre secrétaire général de la présidence de la République, Tibou Kamara, a fait une lettre à la présidente du CNT.

Dans laquelle lettre, il a proposé que la future constitution dont le projet est sur la table du président de la transition soit adoptée par voie référendaire, et que le mandat du CNT prenne fin dès l'élection du future président. Une telle lettre méritait des vives réactions et polémiques de la part de tous les acteurs de la transition.

En premier chef Rabiatou Serah Diallo, la patronne du CNT et en second lieu, le mouvement social de Guinée qui l'a fait savoir dans un courrier dénonçant l'entourage du Général Sékouba Konaté qui chercherait à reporter les élections.

Ainsi, Jean Marie Doré, qui n'est pas avare en parole a jugé opportun de rencontrer la presse pour s'expliquer. Son gouvernement qui se plaint d'être marginalisé dans la gestion de la transition, est soupçonné de vouloir à son tour proroger la transition.

Pour permettre à ses ministres de se sucrer un peu comme l'ont fait les gouvernements précédents. Donc, la rencontre avec la presse a été une aubaine pour l'ancien opposant de s'exprimer.

Pour Jean Marie Doré, la transition se porte bien. Il souhaite que les élections présidentielles aient lieu le 27 juin. N'étant pas candidat, et n'ayant pas fixé la date des élections, il indique que la transition doit se dérouler conformément aux accords de Ouaga. Et c'est à la CENI de gérer les élections, même si son gouvernement souhaite être associé par le biais du MATAP.

Jean Marie Doré n'a pas aussi manqué d'éloges à ses ministres. Il déclare que ceux-ci n'ont pas attendu leur budget pour fonctionner. Par ricochet, il accuse le gouvernement CNDD de laisser un endettement de 4000 mille milliards en exécutant des dépenses extravagantes.

Parlant de la sécurité, il accuse des groupuscules se réclamant du Capitaine Moussa Dadis Camara et parlant au nom de la Guinée forestière de vouloir semer le trouble et empêcher la tenue des élections. Il les met en garde et leur promet la représailles de l'armée nationale.

Dans la même logique, il indique qu'il faut recaser les militaires dans les casernes pour que ceux-ci cessent de voler, piller les biens des citoyens paisibles.

Interpellé sur les contrats miniers que son gouvernement est entrain de signer, il déclare que la Guinée étant un pays très riche en ressources naturelles ne doit pas attendre pour faire venir les investisseurs.

Il trouve aussi bon dans ses explications qu'on évacue les minerais guinéens de Simandou et Nimba vers le Libéra que d'attendre la construction d'un transguinéen qui tarde à venir.

Pour lui, par ces moyens la Guinée pourrait faciliter l'intégration de nos pays et éventuellement se faire leader dans la sous-région.

Il a aussi déploré que des pays sahéliens comme le Burkina, le Mali ou la Mauritanie cultivent suffisamment du riz pour leur consommation et que la Guinée continue à importer chaque année 300 tonnes de cette céréale à coût des centaines de millions de dollars chaque année.

Enfin un autre point intéressant abordé par Jean Marie est la rénovation de sa résidence privée. Pour lui, c'est son propre argent fruit de ses économies antérieures qu'il est entrain de dépenser.

En attendant que l'Etat daigne bien de le dédommager suite au pillage de son domicile par des militaires lors des évènements de septembre 2009.

Gabriel Soumah

pour www.lejour.info partenaire de www.ondes-guinee.info