Depuis ce matin, la population de la ville de Dubréka, située à 60 Km au Nord ouest de Conakry est en colère. Elle demande le
départ du préfet, Bondabon Camara à cause, dit-on, de ses multiples abus et exactions sur ses sujets et de sa gestion sectorielle. Sur ce dernier point, cet officier supérieur de l’armée
guinéenne est accusé d’avoir uniquement s’occuper de son quartier, laissant le reste de la ville dans la dèche.
Le soulèvement de ce lundi s’est traduit par une véritable hystérie contre le préfet dans cette préfecture d’où est né feu général Lansana Conté, deuxième président guinéen. De sorte que pour sauver sa peau, il a pris la poudre d’escampette. Sa résidence étant prise d’assaut. Sa voiture de commandement serait totalement endommagée. On aurait aussi enregistré des dégâts matériels.
Cet après midi, le calme serait revenu dans la cité. Mais Mamadouba Bondabon est toujours introuvable. Un de ses proches rapporte qu’il est dans un lieu sûr. Quant à la population, elle demande son départ.
Il est à noter que ce préfet est souvent mis en accusation à cause de ses pratiques jugées brutales et cyniques. Il est accusé d’avoir confisqué des parcelles pour les vendre à son compte et commandité la confiscation de la ferme de l’opérateur économique, Alseny Barry par l’Etat. Surtout que sa mesure consistant à isoler cette ferme a été taxée de trop. Il avait bloqué tout accès à la ferme, empêchant le personnel de nourrir les 60 mille poulets et la vente de 80 mille œufs produits chaque jour.
Aux dernières nouvelles, le calme est revenu dans la cité grâce à une médiation du ministre d’Etat à la Sécurité et de la Protection civile, Général Mamadouba Toto Camara qui est rentré à Conakry cet après midi avec le préfet indésirable.
