Mamadou Barry, le président de l’Association pour la valorisation des initiatives de la diaspora (Avid), a organisé la 2e journée sans immigrés, hier à Lille. Une façon de souligner leur importance dans la vie locale.
Lorsqu’il est arrivé en France en 2004 en provenance de sa Guinée natale, Mamadou Barry a vite été rattrapé par sa situation d’immigré. “Je venais pour faire des études, j’étais accueilli de manière officielle, explique-t-il. Mais passées les différences culturelles qui existent entre la France et l’Afrique, je me suis rendu compte qu’il y a pas mal de malentendus au sujet des gens qui arrivent en France.”
Etudiant à l’université Lille- I, où il est aujourd’hui chercheur en économie, Mamadou, 29 ans, reconnaît de ne pas avoir de problèmes particuliers dans son quotidien. Son combat est plus général, il cherche à valoriser l’image des immigrés. “La société française ne rejette personne, mais à force d’entendre que les immigrés sont violents ou voleurs, les gens finissent par le croire. Quand on entend sans cesse qu’on est de mauvaises personnes, c’est difficile à vivre psychologiquement.”
Pour casser ce cliché, Mamadou Barry œuvre à une meilleure représentation des immigrés. A Lille, l’Avid assure ainsi la promotion de toutes les actions qui mettent en valeur les populations immigrées. “Si on ne donne pas une meilleure image de nous-mêmes, personne ne le fera, souligne-t-il. C’est un combat médiatique que nous avons à mener. Il faut faire du lobbying et ça commence au niveau local.” En organisant des journées comme celle d’hier, qui, même si elle a peu mobilisé, a permis de faire passer un message : “Quelqu’un qui travaille et qui consomme est utile à sa ville, peu importe d’où il vient”, conclut Mamadou.
Source : http://www.metrofrance.com/