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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 22:33

Kyle1-copie-1.jpgIncapable du moindre progrès économique et social, l’Etat-Rpg de Guinée se lance dans un quadrillage systématique du pays. La méthode? Celle du PDG qui consiste à embrigader les populations et à tuer toute opposition.

1°) l’encadrement des citoyens

Pour le RPG, le « peuple » de Guinée c’est uniquement l’ensemble de ses militants et sympathisants, donc une minorité des Guinéens. C’est une des raisons qui expliquent que les législatives n’aient pas encore eu lieu, plus d’un an après la mascarade écrasante au profit d’AC. La machine à frauder n’est pas encore prête et AC ne veut pas perdre les élections qu’il organise. En l’absence d’assise populaire, il veut contrôler tout le processus électoral. Sa trouvaille est une nouvelle carte dite d’identité mais qui, en réalité, n’est qu’une fiche d’identification. Petite explication.

Qu’est-ce que l’identité ? C’est tout simplement le fait de pouvoir être reconnu comme étant telle personne sans confusion avec telle autre. Cette reconnaissance est essentiellement (pas exclusivement) visuelle et a pour support la photographie faciale. Une pièce d’identité est donc un document officiel prouvant qui est son titulaire: passeport, carte nationale d’identité, permis de conduire, etc.

Ce qui nous intéresse ici, c’est la carte nationale d’identité, document important que tout citoyen est en droit d’obtenir, la réalité pouvant être tout autre ! Cette pièce comporte des données « stables » (qui restent les mêmes en dépit d’un changement) comme le sexe, le ou les prénoms et le nom, la date et le lieu de naissance ainsi que des variables comme la taille et l’adresse, par exemple. Les données « stables » peuvent même évoluer : par la chirurgie certains ont changé de sexe ; par la justice d’autres ont changé de prénoms et même de nom ; pour des raisons personnelles d’autres ont même modifié leurs date et lieu de naissance !

En Guinée où l’état-civil est à l’image même de l’Etat, une nouvelle carte nationale est sur le point d’être imposée. Ce qui est inquiétant avec cette carte du « changement », c’est moins l’incomplétude des informations qu’elle fournit (comme la taille) que le superflu d’éléments qu’elle véhicule.

Je crois que la couleur des yeux n’est pas une donnée importante en Guinée, l’écrasante majorité de la population ayant l’iris très sombre. Peut-être qu’avec « Condé le Rouge » qui nous en fait voir de toutes les couleurs, le « Guinéen moyen » aura bientôt les yeux rouges ! Il aurait fallu prévoir sur la carte un « Signes particuliers ».

Ce qui est préoccupant, ce sont les mentions concernant les parents, la profession et le numéro personnel. En quoi le prénom du père et le nom de la mère sont-ils indispensables pour identifier quelqu’un ? Et la profession ? En Guinée, l’emploi le plus répandu est « chômeur non indemnisé » !

Je suspecte le pouvoir en place d’arrière-pensées politiciennes. Pour le nom de la mère, s’agit-il du nom du mari ou de celui de jeune fille? Pour le numéro personnel, s’agit-il d’un numéro affecté à la personne (comme un numéro de sécurité sociale ou de dossier médical, etc.) ou à la carte dans l’ordre d’édition ? C’est un point vital par son importance.

Autre remarque : a-t-on prévu sur la carte la signature (ou empreintes) du titulaire et celle de l’autorité qui la délivre ? Quels sont les pièces à fournir et les délais pour obtenir cette carte du « changement » qui pourrait servir probablement de ravitaillement ?

La nouvelle carte AC ne porte donc pas sur l’identité de son détenteur mais sur son identification dans la mesure où elle concourt à reconnaître non pas son appartenance à la nation mais à une certaine espèce d’individus.

2°) euthanasier l’opposition

Pour que le Rpg joue pleinement son rôle de Parti-Etat, il faut qu’il tue toute opposition. Pas par décret car les temps ont changé. Comme nous ne sommes plus dans les années 60, « glorieuses » pour les dictatures, il faut un habillage adapté pour la saison. La stratégie consiste à créer une Assemblée qui n’est nationale que de nom où toute décision de l’exécutif est approuvée d’avance.

Pour ce faire, l’actuel chef de l’exécutif planifie et exécute de basses œuvres : harcèlement de l’opposition, débauchage de certains individus, création de la confusion.

a)      harcèlement de l’opposition

AC a une vision « mobutiste » du pouvoir: dans un village, il y a le chef et ses collaborateurs ; il n’y a pas de chef de l’opposition !

Pour manifester pacifiquement, il faut une autorisation mais celle-ci n’est jamais obtenue. Donc, il faut manifester illégalement jusqu’à ce que toute manifestation pacifique soit autorisée automatiquement (par simple formalité) !

Sous AC les militants et sympathisants de l’opposition sont ciblés : on les viole, on les torture et on les tue. Ils n’ont pas besoin de carte d’identité ; ils sont déjà identifiés.

b)      le débauchage dans l’opposition

AC a instauré un climat de précarité économique et d’insécurité personnelle pour dégarnir l’opposition. En confisquant la principale mangeoire de Conakry, il sait quand et à qui distribuer ses tickets-repas. Quand on est affamé, on oublie momentanément la politique.

c)      création de la confusion

Se rendant compte que les principaux leaders de l’opposition ne sont pas aussi malléables qu’il le pensait et voyant qu’il ne peut les avoir à l’usure, AC cherche à les infiltrer en créant en leur sein sa « 5ème colonne ». Je l’ai dit et redit : Lansana Kouyaté n’est peut-être plus dans l’Alliance d’AC mais il n’est pas non plus dans l’opposition ! L’ancien PM dont on connaît les frasques fait le minimum syndical : critiquer juste ce qu’il faut dans des généralités convenues pour qu’on dise qu’il s’est démarqué d’AC mais pas assez pour renier la coordination régionaliste dont il relève. Lui qui voyage beaucoup, connaît très bien les limites à ne pas franchir dans le cadre d’une « division clanique » du travail. Comme AC a eu le culot de lui envoyer L. Kouyaté et ses kilos pour la miner, l’opposition pourrait tester ce poids lourd de l’ambiguïté en lui demandant de déclarer publiquement que l’actuel chef de l’Etat est illégitime.

Au vu de ce qui se passe au pays, que devrait faire l’opposition ? Voici, à mon sens, 5 des pistes à explorer :

-         clarifier sa position

La pédagogie, c’est de répéter. Parler ne signifie pas toujours être audible. On ne veut pas tellement savoir celui qui est avec AC mais celui qui est opposé résolument à lui. Il faut qu’aux yeux de l’opinion on sache qui est qui. La liste des partis et des principaux leaders de l’opposition doit être actualisée en permanence.

-         rappeler ses projets

On sait qu’AC s’en est fixé 3 :

. renforcer l’unité nationale

. changer et améliorer la vie quotidienne des populations

. transformer l’économie et attirer les investissements internationaux.

L’échec étant total, que propose, en termes succincts, l’opposition pour apparaître comme une alternative crédible à l’actuel système? Et surtout, quels moyens pour y parvenir ?

-         améliorer la qualité de son staff

L’opposition doit se doter de spécialistes de haut niveau dans bien des domaines et principalement en droit, en informatique, en finances publiques et en armement. En Guinée c’est le règne de l’arbitraire mais ce n’est pas une raison pour baisser les bras. A chaque violation du droit, il faut porter plainte même si on sait ce que cela signifie. Les petits gestes d’aujourd’hui sont les preuves de demain.

Sans des informaticiens qualifiés, comment peut-on déjouer le montage « ALPHAnumérique » d’une CENI aux ordres d’AC ? Sans connaissances approfondies en économie, finances publiques, banques et assurances, impôts, etc. comment peut-on lutter contre la délinquance financière, l’abus de biens sociaux, la corruption, etc. ? Quant aux armes, elles parlent trop en Guinée ; il faut sérieusement en parler mais pas n’importe comment. Si on leur laisse le monopole de la parole, bientôt c’est l’opposition qui ne pourra même plus parler.

-         passer à l’offensive

Il ne faut plus attendre les fautes du pouvoir en place et se contenter de les dénoncer. Cette posture attentiste n’est pas payante. Il faut passer à l’offensive en exigeant par exemple le retour sécurisé immédiat de Bah Oury, la lumière sur le faux coup de Kipé, le droit de réponse à la RTG, la libération sans conditions des personnes détenues arbitrairement, etc.

-         occuper le terrain

Le combat électoral se mène au niveau local. Il faut entretenir la flamme de l’espoir en montrant l’échec d’AC et la possibilité de mener une politique autre.

Le vrai problème de l’opposition, c’est qu’elle n’exploite pas suffisamment ses atouts. AC est à bout de souffle et même les aveugles ont vu ses limites. Il n’est pas un OVNI (objet volant non identifié) mais plutôt un IVBI (Individu Violent Bien Identifié). Voici comment pourrait s’établir sa carte « nationale » d’identité, inspirée de celle qu’il veut imposer mais à l’allure d’un CV :

Nom : Condé

Prénom : Alpha

Date et lieu de naissance : 1938 à Boké

Nationalité : Franco-Ivoiro-guinéo-burkinabée

 

 

 

Sexe : M

Numéro personnel : 0

Date de délivrance : X

Date d’expiration : Y

Prénom du père : Z

Nom et prénom de la mer : Océan Atlantique ?

Profession : aventurier

Résidence : principale (Sékoutouréyah), secondaire (Kipé)

Niveau d’études : bac+40

Langues parlées : Soussou (très bien), Malinké (assez bien), Français (moyen)

Signes particuliers : faux, peureux, incompétent, ethnocentriste

Record handisport personnel : avoir grimpé en une fraction de seconde un mur plus haut que sa taille alors qu’il boitillait !

 

Voilà l’identification de celui qui préside aux destinées de la Guinée. Il ne fera rien de bon pour ce pays. Je dis clairement que je souhaite l’échec d’AC ! En effet, ses intérêts ne coïncident pas avec ceux de la Guinée. Ce qui est bon pour la Guinée peut être bon pour AC puisqu’il en a la nationalité mais ce qui est bon pour AC n’est pas du tout bon pour la Guinée. La réussite de la Guinée passe par l’échec d’AC.

Il faut chasser AC du pouvoir en s’inspirant du « printemps arabe » mais au lieu de dire : « Condé, dégage ! », il faut crier : « Alpha à Kaya ! ».

Je rappelle à toutes fins utiles que Kaya est une localité du Burkina Faso et que tout crieur public ou privé qui remplacerait, volontairement ou non, dans le slogan le« à » par un « i » sera identifié et sévèrement puni par les « donzos », ces chasseurs traditionnels ne sachant chasser que les Peulhs.

Pour terminer, 2 nouvelles du Net :

a)      le « singe sans frontières » met une goutte d’eau dans son venin en appelant à la tenue sans heurts des législatives. Il mérite bien  un ministère de la cueillette pour cet effort.

b)      On a appris que l’otage Bano SOW de l’Ufdg vient d’être libéré des crocs de l’ethno terroriste AC par un commando comprenant Me Barry, Dr Oussou Fofana, M. Aliou Condé ( un AC pas comme l’autre !), Dr Youssouf Keïta, Elhadj Kane, Mody Sidi,etc. Aucune rançon n’aurait été versée.

Regardez attentivement la composition du commando. Il reflète un peu l’identité de la Guinée et tout a bien fonctionné.

 

Je vous salue.

Ibrahima Kylé Diallo

 

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