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25 juillet 2009 6 25 /07 /juillet /2009 00:22

Une question simple s'est longtemps posée à la Guinée, le remplacement d'un Chef d'Etat, Lansana Conté, têtu, malade et incapable de discernement. A son décès, une junte militaire, le CNDD, a pris le pouvoir afin, selon elle, d'assurer une transition apaisée en organisant des élections libres et transparentes. Il n'est pas question de programme de développement économique pour ce pays qui est resté à part pendant plus de cinquante de son indépendance, une spécificité.

Une noble mission assignée à la junte lui permettant de redorer une armée en totale rupture avec la population et sortir avec honneur est d'organiser avec neutralité la transition la plus honnête et le plus rapidement possible.


Or le constat est amer, il faut l'admettre que les engagements de cette junte au pouvoir en Guinée pour une transition rapide et le retour des militaires dans les casernes ne sont que  tromperies.

La population toujours abusée et martyrisée n'est pas encore au bout de ce sombre et tortueux tunnel que la Guinée a emprunté au point d'en faire son lit. Les questions les plus élémentaires, voire les plus évidentes échappent au bon entendement du guinéen.

Autrement comment explique-t-on qu'après la prise du pouvoir par le CNDD et dans la définition des conditions et chronogramme de la transition que la question de la validation de nouveaux partis pendant toute la période de transition ne soit pas posée par nos forces vives ?

Ces mêmes forces vives sont désormais parasitées et paralysées par ces nouveaux partis politiques qui poussent comme des champignons, jusqu'à la création d'un parti politique du même CNDD.

Les élections en soubresaut, compromises à plusieurs reprises par des intérêts égoïstes, des hésitations et carences d'un capitaine, Moussa Dadis Camara et ses acolytes dits conseillers, ne peuvent pas être transparentes. Le favoritisme est acté pour un parti ou une coalition de partis politiques qui n'existeraient en réalité que sur les décrets d'un Président auto-proclamé.

Chez nous, chacun se croit investi de mission pour mener la population à son bonheur au son d'applaudissements aussi inutiles qu'idiots par des « claqueurs de mains » confortés par des   personnalités sans moralité et discréditées.

Nous n'avons pas besoin d'un « moïse en Guinée », ni de « guides » illuminés.

Nous avons besoins d'hommes d'Etat.

J'invite les forces « vives » à refuser la validation et légitimation de l'ensemble des partis politiques créés et reconnus à compter du 23 décembre 2008 par une autorité qui n'a elle-même aucune légitimité, en l'espèce CNDD.

Que Dieu aide les Guinéens.

Abdoulaye-Baïlo Diallo

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